Un accident mortel de la circulation est survenu hier vers 4 heures du matin sur la RN 21 reliant Annaba à Guelma, au niveau du lieudit Koudiet M'Rah. Les victimes, 1 mort et 2 blessés graves dans un état critique, ont été évacuées par la Protection civile vers l'hôpital Ibn Rochd à Annaba. Les causes de l'accident selon les premiers éléments de l'enquête sont dues au télescopage de 2 véhicules légers (une Nissan et une Clio campus) suite à une manœuvre dangereuse exécutée par l'un des 2 conducteurs. Le choc a été d'une telle violence que l'avant des 2 voitures était devenu méconnaissable. La RN 21, baptisée par les habitants de la région «route du cimetière» est classée comme point noir de la circulation routière au vu de la fréquence des accidents mortels recensés sur cette voie. En effet,cette route, sinueuse et étroite avec une chaussée défoncée par endroits, est fréquentée par des milliers de véhicules, avec une proportion importante de poids lourds qui l'empruntent venant de Constantine par Guelma, et allant vers Annaba, ou dans le sens inverse. Ce qui ralentit considérablement la circulation amenant certains conducteurs à risquer des manœuvres à l'origine de graves accidents. Selon la Gendarmerie nationale, il y a eu, depuis le début de l'année en cours, 116 accidents de la circulation sur le réseau routier de la wilaya d'Annaba, accidents qui ont fait 18 morts et 120 blessés, dont certains sont restés handicapés. Les causes de ces accidents sont la plupart du temps le non-respect du code de la route, l'imprudence des piétons qui traversent les chaussées et surtout les manœuvres dangereuses (généralement des dépassements interdits) et l'excès de vitesse. Le mauvais état de la chaussée et les conditions atmosphériques viennent en dernière position. Ce qui est incroyable, c'est que l'hécatombe sur les routes continue malgré la multiplication des barrages fixes ou mobiles, les radars, les contrôles techniques et le durcissement de la législation en la matière. «Il faudrait que chaque conducteur maîtrise d'abord la conduite avant de se lancer sur les routes à haute circulation», nous dit un moniteur d'autoécole, le respect du code de la route doit être automatique chez toute personne qui conduit sans qu'il y ait cette hantise du gendarme ou du policier et là le nombre d'accidents sera considérablement réduit. «L'accident comme son nom l'indique serait juste un concours de circonstances exceptionnel et hors de contrôle. Conduire est une culture.» M. R.