Photo :A.Lemili De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La direction de l'environnement de la wilaya de Constantine ne jure que par la promotion de l'action de sensibilisation au profit des citoyens, en vue de leur inculquer un tant soit peu les rudiments du civisme. Du coup, cette initiative importante éviterait aux personnes, dont l'environnement n'est qu'un «dépôt à décorer» de différents déchets, des retombées négatives, lesquelles risqueraient de les traîner devant la justice. Cela étant d'une part, avant que cet organisme, qui œuvre en étroite collaboration avec la police de l'urbanisme, la wilaya et la Gendarmerie nationale, n'accentue des sanctions envers des citoyens récalcitrants afin de préserver le cadre vie et l'environnement en particulier. Il est attendu que l'étau se resserre autour des récalcitrants avec l'achèvement du programme ambitieux engagé par les responsables de l'environnement, lesquels mènent depuis un certain temps une lutte sans merci contre les «perturbateurs» de l'environnement. D'autre part, cet objectif, qui figure parmi les six consignés dans les prérogatives de la direction (délivrance de permis, de visas et d'activité, amélioration et proposition du dispositif en matière de préservation de l'environnement, amélioration du cadre de vie du citoyen, etc.), demeure le cheval de bataille du monde environnemental à Constantine. Créée en 2003 suite à l'article 03494 en complément du décret 96/60 du 27 janvier 1996 portant création de l'inspection de l'environnement de wilaya, la direction de l'environnement de Constantine vient ainsi suppléer le lot d'inspecteurs qui occupaient la scène. Ne dit-on pas que l'union fait la force ? La mise sur pied de la direction avec la réactivation de la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement (PUPE) depuis l'ouverture de ses trois sections en août 2000 dans les grandes villes du pays (Alger, Oran, Constantine), remarquent les spécialistes, a conforté le champ d'action de lutte, incitant les citoyens à se plier à la réglementaire sur la «propreté». Pour M. Djena, responsable au niveau de la direction de wilaya de l'environnement, «Constantine enregistre plusieurs infractions par mois, notamment l'usage du sachet plastique interdit par la loi, ainsi que la fermeture de certains commerces, comme les stations de lavage, qui n'obéissent pas à la règlementation». Sur un autre ton, notre interlocuteur se félicite «des efforts consentis par les responsables, tous corps confondus, qui veillent sur la nature et la santé du citoyen». Avant de nous faire part des opérations combinées menées sur le terrain, il dira : «C'est en présence de la Gendarmerie nationale, de la police de l'urbanisme et de la wilaya que nous agissons sur le terrain. Chaque fois qu'une contravention est signalée, nous ferons des descentes suivies d'un P.-V. Ainsi, les procès-verbaux sont adressés aux autorités judiciaires compétentes. Il ne se passe pas une semaine, sans que le contrôle sur le terrain soit porteur de plusieurs P.-V, et les auteurs incriminés sont devant la justice.» Globalement, selon une source de la PUPE, on a enregistré une baisse à l'échelle nationale, quant aux infractions liées à l'environnement, puisqu'on est passé de 31 012 cas en 2003 à 26 126 en 2007 ; cela s'explique inéluctablement par le travail mené au niveau national par ces «brigades policières environnementales», lesquelles agissent sur un règlement législatif contre «toute atteinte à l'hygiène et à la salubrité publique». Cependant, il est évident de souligner que la préservation de l'environnement ne relève pas uniquement du ressort des responsables, mais interpelle aussi les citoyens. Dans ce contexte, M. Djena n'omettra pas de couvrir de fleurs, d'ailleurs, comme la plupart des citoyens redevables, les responsables de la commune chargés de l'hygiène. «Au moins deux briefings par semaine sont organisés sur ce volet», c'est pour dire que l'APC de Constantine veille au grain, tel qu'il se doit. Actuellement, une campagne de sensibilisation est menée, impliquant même des associations soucieuses de l'état de l'environnement et de la préservation des espaces verts. Pour preuve, l'une d'elles a rendu visite avant-hier à la direction de l'environnement pour entamer l'assainissement d'un quartier. «Par la suite, nous comptons passer à une autre étape, dès lors que nous aurons accompli le programme relatif à l'hygiène de la ville ; en collaboration avec la commune, la direction de l'environnement compte investir tous les quartiers de la wilaya, en mettant à la disposition des citoyens des bacs roulants en plus des 700 déjà répartis.» Décrypté, ce message de la direction de l'environnement de la wilaya de Constantine laisse entendre que des mesures cœrcitives seront appliquées à la lettre pour préserver l'environnement constantinois. Prévenir avant de sanctionner sans merci. Tel est le meilleur remède contre «les insouciants» de la nature.