Quatorze mois après l'enlèvement à Gao au Mali des diplomates algériens, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé que l'Algérie dispose d'informations rassurantes sur leur situation. «Les informations dont le ministère des Affaires étrangères dispose sont rassurantes. Nous n'avons pas aujourd'hui d'inquiétude du fait qu'ils sont vivants. Je ne peux pas en dire plus pour l'instant», a déclaré M. Medelci, cité par l'agence de presse APS. «Chacun a pu s'inquiéter de leur situation. Cette inquiétude a été exacerbée par les événements qui ont eu lieu au Mali», a-t-il ajouté sur les ondes de Radio Algérie internationale. «Les conditions de vie des otages sont celles que l'on peut imaginer», a encore souligné le ministre. Tout en faisant part de son souhait pour que ces otages «retrouvent leurs familles respectives, le plus tôt possible», il a précisé que cet «espoir n'est pas fondé uniquement sur une conviction cultuelle». Pour rappel, le consul d'Algérie à Gao et six de ses collaborateurs avaient été enlevés le 5 avril 2012 dans le nord du Mali par le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un des groupes alliés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a occupé le nord du Mali pendant des mois. L'organisation avait exigé la libération de certains prisonniers en Algérie et 15 millions d'euros pour les relâcher, avant de libérer trois otages en juillet. Le Mujao avait annoncé en septembre l'exécution d'un des otages mais cette exécution n'a jamais été confirmée par Alger. Questionné sur la position de l'Algérie concernant la prise d'otage et le paiement des rançons, M. Medelci a rappelé que cette position est «claire», précisant que «certains pays sont en train de se ranger sur la position de l'Algérie». Il a estimé qu'«il faut se montrer modeste» car, a-t-il expliqué, la lutte contre le terrorisme est de longue haleine. «Il y a encore beaucoup d'efforts à déployer au niveau de la communauté internationale pour que la question des rançons puisse être gérée de manière obligatoire et amener tous les pays, gouvernements et parties, à ne pas financer le terrorisme», a conclut le ministre. H. Y./APS