Par A. Lemili Les militants de 16 kasmas sur dix huit viennent de formuler leur retrait de confiance au coordinateur du FLN à Constantine. Ce retrait de confiance n'épargne pas le P/APC et le P/APW lesquels connaissent ainsi le même sort que leur mentor. La raison de cette sortie médiatique signifiée par communiqué adressé aux rédactions des journaux ? «L'affaire des 32 villas, que le mouhafadh (et tout autant promoteur, Ndlr) a construit sur un terrain réputé dangereux, aura été la goutte qui a fait déborder le vase», nous répondra au téléphone A.B., député étayant ses propos par ce qui suit : «En fait, le retrait de confiance a été formulé à la veille des locales et en raison du choix des candidats, lesquels nul ne l'ignore font partie de ce que tout le monde qualifie de Sarl (société à responsabilité limitée) en ce sens qu'ils sont ou bien l'associé du mouhafadh (l'actuel P/APW, Ndlr) ou bien son employé (l'actuel maire, Ibidem). Bien entendu la collusion entre ces trois acteurs essentiels ne s'arrête pas uniquement à leur niveau. L'ensemble des listes était truffé d'hommes-liges du mouhafadh en l'occurrence Driss Meghraoui». Notre interlocuteur nous explique ensuite que «…la vacance qui particularise la tête du Front de libération nationale, depuis, n'a pas permis à ceux qui assurent la gestion des affaires courantes de s'impliquer d'une affaire encombrante qui viendrait en rajouter au désordre existant déjà. Néanmoins cette situation n'arrête pas de s'éterniser et au même moment le mouhafadh, le P/APC et le P/APW profitent de ce vide pour s'enraciner d'une manière ou d'une autre. En conclusion, le dossier brûlant et scélérat de la réalisation des 32 villas aura été le détonateur. Je peux vous confirmer qu'aujourd'hui, la majorité des militants souhaite le départ de ce trio en attendant de faire le ménage a posteriori». D'autres cadres du parti, à l'échelle locale, nous confirmeront cette version et l'un d'eux ira jusqu'à la confidence en nous informant de «…la tenue d'une rencontre restreinte qu'organise le coordinateur du parti aujourd'hui (dimanche). Vraisemblablement, il sera question de contre-attaque à ce que ses proches qualifient de vaste manipulation des militants, une manipulation qui serait alors relayée par quelques titres de presse dont le…vôtre (la Tribune, Ndlr)». En fait, la Tribune n'a fait que rapporter, dans son édition de lundi passé, des faits qui semblent plus qu'avérés parce qu'étayés de documents officiels mettant en cause et le maire et le coordinateur du FLN dans un projet de réalisation de logements de standing sur lequel tous les autres promoteurs de la wilaya s'interrogent en raison de l'implantation même dudit projet sur une zone déclarée vulnérable et interdite à tout projet de nature immobilière. A un de nos confrères, le maire aurait exhibé une carte représentant un plan de situation des lieux où l'espace élu concerné ne serait pas touché par l'érosion des sols, sans pour autant souligner, à ce même confrère, qu'il s'agissait là d'un document établi par un bureau d'études national dont les travaux ont été commandés par le…coordinateur (Cqfd). Alors que le rapport sur lequel les pouvoirs publics locaux ont bâti l'argumentaire, selon lequel toute construction est interdite à hauteur de cinq sites de la commune a été réalisé par un bureau d'expertise dont les références mondiales en la matière sont incontestables. A propos des conclusions de ce bureau français, en l'occurrence Simecsol, le maire aurait déclaré à notre confrère «qu'il n'y croyait pas» considérant même farfelue la démarche de cette expertise. Plus que comptable, le P/APC de Constantine aurait-il des compétences que toute la population ne lui connaît pas ? Concluons enfin que deux émissaires des signataires du document portant retrait de confiance devraient rencontrer aujourd'hui à Alger un ou des représentants du bureau politique du FLN pour précipiter quelque peu le déboulonnage des trois personnes et du réseau d'influence qu'ils ont installé. Toutefois, selon nos interlocuteurs tout cela sera difficile compte tenu de l'importance qu'aurait le mouhafadh dans l'écheveau du Front dont il aura été l'un des bailleurs de fonds essentiels lors des dernières élections législatives et locales. Quoique sa relation très rapprochée avec l'ancien secrétaire général ne lui est pas favorable et pourrait même constituer un alibi à son éjection. A. L.