Des dispositions édictées sur décision du wali de Constantine en mars 2006 établissent nettement qu'en raison de l'instabilité des sols, en fait un glissement de terrain tel que diagnostiqué par le bureau d'études français Simecsol, cinq (5) sites étaient interdits à toute construction à usage d'habitation ou autres. Il s'agissait alors de la cité Boudraa Salah, de Bellevue, de l'avenue Kitouni Abdelmalek, de Sidi-Rached, de la cité des Muriers et enfin la cité Boudjenana. L'arrêté était numéroté 447. La cause était donc entendue et les dispositions évoquées étaient respectées jusqu'au mois de mars passé où, à travers une décision laconique, était autorisé le projet de réalisation de 32 villas au niveau de la cité 5-Juillet-62. Visiblement, rien d'étrange sauf, qu'en réalité, il n'existe plus de poche dans la cité en question et qu'en vérité le projet allait être réalisé sur un espace de la cité Boudjenana laquelle, est-il nécessaire de le souligner, est mitoyenne de celle 5-Juillet-62. Par quel miracle, voire subterfuge administratif, cette entourloupe a-t-elle pu se faire ? Là se pose une question qui, logiquement et compte tenu des documents en notre possession, a ses réponses mais que la formulation dans le reste des documents rend ou à escient tente de rendre la situation absconse comme dans l'intention évidente de brouiller les pistes (cfr la décision n°370/2013 non datée). L'autorisation de construire signée par le président d'APC s'appuie sur l'accord ou l'avis émis, référencé 90/2013 et daté du 26 mars de la même année, par un service communal qui n'est pas cité mais qui s'avère être la direction de l'urbanisme, service des études, des programmes, transport et de la circulation. Or, comble de l'ironie ledit document stipule tout à fait le contraire et abonde dans le sens des arrêtés de wilaya interdisant toute réalisation à hauteur des sites énumérés précédemment. Là également le document est en la possession du journal. En fait que peut-il alors être déduit de toute cette carambouille ? D'abord, il faudrait remettre les choses dans leur contexte. Le promoteur qui a obtenu l'autorisation de construire ces 32 villas n'est autre que le mouhafadh au moment où le maire est de la même obédience politique et, plus édifiant encore, son employé dans la vie de tous les jours. Le P/APC est en effet le comptable du mouhafadh lequel, est-il besoin encore de le souligner, est associé au P/APW, lui aussi de même obédience politique, sauf que la relation de cause à effet pourrait être tenue selon la manière dont pourrait être abordée la situation. En fait, toute cette affaire semble transpirer le flagrant trafic d'influence. Dans la journée d'hier, nous avons tenté de prendre contact avec le directeur de l'urbanisme de l'APC, qui est le premier concerné par cette carambouille, M. Mechouche en l'occurrence, nous a aiguillé sur le responsable de la communication, ce dernier se disant disposé à organiser une rencontre avec le P/APC qui «est au courant de cette affaire et qu'il n'aurait rien à se reprocher». Sauf qu'il faudrait attendre que celui-ci (P/APC) daigne nous accorder un rendez-vous. La démarche effectuée auprès de la mouhafadha n'a pas été plus fructueuse, le coordinateur étant occupé ailleurs. Nous envisageons donc de démarcher la direction de l'urbanisme mais en l'absence de son premier responsable et du chef de service urbanisme, un cadre s'abstient de nous répondre au téléphone au motif que cela ne relève pas de ses attributions. Enième démarche enfin auprès d'un promoteur, qui a tenu à préserver son anonymat et lequel prolixe nous fournit la version que ses collègues et lui détiennent. «Il n'existe aucun terrain propice à un quelconque projet de réalisation d'habitations à la cité 5-Juillet-62. En tant que promoteurs, l'ensemble de la corporation est au courant de l'interdiction de construire sur le site de Boudjenana et c'est pour cela que nous nous sommes étonnés que celui (promoteur) que vous citez qui, au préalable, a réalisé une tour, ait pu obtenir l'aval de l'administration en ce sens. Cela même si l'information qui circule consisterait à faire croire que ledit promoteur a fait entreprendre, sur ses propres ressources, par un bureau d'études privé un diagnostic du terrain évoqué et que les résultats seraient probants en sa faveur contrairement aux conclusions du bureau d'expertise français.» Nous évoquions, il y a quelques jours, le vide sidéral sur le plan de la gestion des affaires locales, la démission collective des responsables, la débandade au niveau de l'ensemble des entités publiques. Cette affaire se prévaut certainement de cette vacuité pour être suivie de matérialité et ce malgré les graves conséquences qui s'en suivraient au cas où effectivement l'avenir confirmerait que le terrain retenu pour la réalisation des 32 villas s'avère vulnérable et sujet à glissement. A. L.
Un forcené s'attaque à la foule Les habitants de la cité Boussof à Constantine ont vécu une fin d'après-midi mouvementée samedi dernier. En effet, un forcené est sorti en trombe d'une pharmacie de la cité pour agresser une fille qui se trouvait sur son passage et blesser à l'aide d'une arme blanche une autre personne. L'énergumène s'était vu refuser la vente de psychotropes par la propriétaire de la pharmacie, qui lui a exigé une ordonnance. Il a fait régner la terreur pendant près de deux heures jusqu'à l'intervention de la police. Selon les témoignages recueillis sur place, il pourrait s'agir du détenu qui s'est évadé, il y a près de quatre semaines, d'une salle du CHU où il était hospitalisé pour le traitement d'un zona. Il y a lieu de rappeler qu'il s'agirait d'un prisonnier condamné à perpétuité.