Elle a été réactivée au cours de l'année 2000. Sa mission est de constater les infractions à l'environnement et à l'urbanisme. La police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement (PUPE) doit débusquer les pollueurs où qu'ils soient et quelle que soit leur activité. Rejets d'eaux usées et d'effluents liquides industriels, rejets de fumées asphyxiantes et de produits toxiques, nuisances sonores… mais aussi les constructions anarchiques et illicites. Il lui revient ensuite de rédiger un procès-verbal. C'est sur cette base que sont censées intervenir les autorités compétentes pour sanctionner les contrevenants à la loi ou les obliger à s'y conformer. Seulement, ce n'est pas le cas partout, tel qu'il ressort des témoignages recueillis par nos correspondants et du constat sur le terrain. Cet instrument de lutte qu'est la PUPE n'est pas toujours efficace. Elle intervient souvent à la demande de certaines structures alors que son rôle est d'être toujours sur le terrain et d'effectuer des contrôles inopinés. Dans certaines wilayas, ses éléments se contentent d'accomplir des actions en soutien aux services communaux. Ils sont privés de leurs prérogatives et de moyens d'agir. Dans d'autres, c'est la direction de l'environnement qui s'occupe de ce volet. Mais là aussi, on se plaint souvent du manque de moyens matériels et humains. Des effectifs réduits en inadéquation avec les tâches à accomplir et le plan de charge. Les activités de ces structures en charge de veiller sur le respect de l'environnement et de l'urbanisme ne trouvent pas toujours leur aboutissement. Les autorités judiciaires et administratives ne réagissent pas automatiquement et les sanctions ne suivent pas. Résultat, les manquements aux règles d'hygiène et à l'urbanisme sont courants. L'impunité encourage les citoyens à piétiner les lois. Il ne sert finalement à rien d'élaborer des textes si on fait fi de leur application. R. M.