Le barrage vert, amorcé dans les années 1970 pour stopper l'avancée du désert, serait un succès. C'est du moins la conviction du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. Ce dernier en visite, hier dans la wilaya de M'sila, a souligné que le barrage vert au sujet duquel les avis divergent, a permis de stopper l'avancée du désert vers le Nord, mais nécessite des actions régulières d'entretien. Le ministre, rapporte l'agence de presse algérienne APS, qui présidait une rencontre à l'Ecole hôtelière de Boussaâda, en présence d'agriculteurs et de représentants des organisations professionnelles, a précisé que sa visite s'inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la désertification. Il a insisté sur le fait que cet acquis qu'est le barrage vert doit être consolidé par un entretien régulier, la régénération des surfaces déboisées, ainsi que par une lutte de tous les instants contre les parasites, en particulier la chenille processionnaire qui a fait des ravages dans les conifères. Rachid Benaïssa a également souligné que la diversification de l'économie agricole dans la wilaya de M'sila à vocation steppique, requiert aussi une «diversification des interventions à travers les PPDRI (Projets de proximité de développement rural intégré) et l'implication des riverains afin de résorber les manques enregistrés lors des programmes précédents». S'adressant aux agriculteurs de la wilaya du Hodna, le ministre a indiqué que la nouvelle loi d'orientation agricole vise essentiellement à régler le problème du foncier qui se pose depuis 1983, date de promulgation de la loi relative à l'accession à la propriété foncière agricole (PFA). Il a notamment rappelé que le nouveau texte «vise les fellahs qui travaillent réellement la terre». M. Benaïssa a également insisté au cours de cette rencontre sur la sécurité alimentaire, appelant dans ce cadre les agriculteurs à «redoubler d'efforts, surtout dans la wilaya de M'sila, dont le potentiel la prédestine à occuper les premières places en Algérie en matière de production agricole». Dans la commune de Tamsa, à l'est de Boussaâda, le ministre a inspecté un projet de mise en défense où il a recueilli des explications de la part des responsables du Haut commissariat au développement des steppes (HCDS). Ces derniers ont expliqué que les objectifs de ce projet de 1 527 hectares consistent à donner, d'ici à une année, 229 050 unités fourragères/an pour un cheptel ovin de 3 144 têtes. A El Hamel, M. Benaïssa a inspecté la portion du barrage vert située dans cette commune, ainsi qu'un PPDRI au lieu-dit El Maktaâ. Sur place, le ministre a de nouveau insisté sur la conduite d'opérations d'entretien du barrage vert et sur l'implication des citoyens dans cette action. De retour à Boussaâda, le ministre de l'Agriculture a visité une exposition de produits agricoles montée à la CMA (entreprise économique de commercialisation des matériels agricoles) par des fellahs de la wilaya de M'sila. Une exposition, a-t-on expliqué, destinée à rapprocher les acteurs du secteur agricole, à inciter les investisseurs à créer des unités de transformation des viandes rouges ainsi que des fruits et légumes, à faire connaître aux agriculteurs les dispositifs de soutien mis en place par l'Etat et à informer les jeunes sur les possibilités offertes par les organismes de soutien à l'emploi en matière d'investissement agricole. R. E.