Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a souligné, hier à Bou Saâda, que le barrage vert au sujet duquel les avis divergent, reste «un acquis et un succès» qui a permis de stopper l'avancée du désert vers le nord, mais nécessite des actions régulières d'entretien. Le ministre, qui présidait une rencontre à l'Ecole hôtelière de Bou Saâda, en présence d'agriculteurs et de représentants d'organisations professionnelles, a précisé que sa visite s'inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la désertification. Il a insisté sur le fait que cet acquis (le barrage vert) doit être consolidé par un entretien régulier, la régénération des surfaces déboisées, ainsi que par une lutte de tous les instants contre les parasites, en particulier la chenille processionnaire. Rachid Benaïssa a, également, souligné que la diversification de l'économie agricole, dans la wilaya de M'sila à vocation steppique, requiert aussi une «diversification des interventions à travers les PPDRI (projets de proximité de développement rural intégré) et l'implication des riverains afin de résorber les manques enregistrés lors des programmes précédents». S'adressant aux agriculteurs de la wilaya du Hodna, le ministre a indiqué que la nouvelle loi d'orientation agricole vise essentiellement à régler le problème du foncier qui se pose depuis 1983, date de promulgation de la loi relative à l'accession à la propriété foncière agricole (PFA). Il a notamment rappelé que le nouveau texte «vise les fellahs qui travaillent réellement la terre». M. Benaïssa a, également, insisté au cours de cette rencontre sur la sécurité alimentaire, appelant dans ce cadre les agriculteurs à «redoubler d'efforts, surtout dans la wilaya de M'sila dont le potentiel la prédestine à occuper la première place en Algérie en matière de production agricole». Dans la commune de Tamsa, à l'est de Bou Saâda, le ministre a inspecté un projet de mise en défens où il a recueilli des explications de la part des responsables du Haut-Commissariat au développement des steppes (HCDS). Ces derniers ont expliqué que les objectifs de ce projet de 1527 hectares consistent à donner, d'ici à une année, 229 050 unités fourragères/an pour un cheptel ovin de 3144 têtes. A El Hamel, M. Benaïssa a inspecté la portion du barrage vert située dans cette commune.