Au moment où autorités locales, wilaya, APC et société civile se démènent pour rendre à Annaba son aura d'antan, une ville accueillante où il faisait bon vivre, en procédant à des nettoyages et à des enlèvements d'ordures et de détritus de toutes sortes, lundi dernier, vers 19 heures, des eaux usées ont été lâchées et déversées en mer du côté des plages Fellah Rachid (ex-Saint Cloud) et Rizzi Amor (ex-Chappuis). Les estivants, dont certains se baignaient encore alors que d'autres attablés consommaient des boissons, ont dû quitter les lieux indisposés par les odeurs nauséabondes qui se dégageaient. Les baigneurs sortirent rapidement de l'eau et s'essuyèrent pour enfiler très vite leurs vêtements avant d'aller en ville à la recherche de douches pour se débarrasser des saletés qui leur collaient à la peau. Ces eaux polluées et contenant certainement des microbes peuvent provoquer des maladies de la peau si ce n'est d'autres encore plus graves. Les quelques pêcheurs à la ligne qui étaient sur les rochers ont, eux aussi, remballé leurs cannes et plié bagage pour se déplacer plus loin du côté d'El Kettara. Ce lâcher d'eaux usées s'est propagé tout le long des 2 plages citées provoquant la colère des commerçants et des citoyens, tous pestaient contre les responsables, les premiers parce que les clients ont fui leurs établissements situés à quelques mètres de la plage, les seconds pour avoir été gênés par les odeurs pestilentielles qui avaient empuanti tous les espaces. Les odeurs ont même chassé les promeneurs. A la direction de l'environnement que nous avons contacté, on nous a informés qu'un écrit a été adressé à ce sujet à la Société des eaux et de l'assainissement El Tarf-Annaba (Seata) et à la direction des ressources en eau.Ce lâcher des eaux usées a pour origine la station de relevage de Rizzi Amor qui à chaque fois procède à cette purge lorsque ses capacités sont dépassées, la contraignant ainsi à évacuer le trop plein. Selon la chef de service assainissement au niveau de la direction des ressources en eau, la situation est toute autre, il y a eu un débordement, lundi dernier, suite à un obstruction du réseau, les eaux usées ont dépassé le muret de rétention et se sont donc déversées en mer. «C'est un accident, mais toutes les mesures ont été prises pour que cela ne se reproduise plus», nous affirme-telle, «je tiens aussi à préciser que cette quantité d'eaux usées a pour origine des branchements illicites au réseau au niveau de Oued Kouba». Ce qui est sûr c'est qu'avant-hier des citoyens sont rentrés chez eux tous sales et trempés par des eaux usées ; la conséquence de cette pollution risque de se répercuter sur leur santé. M. R.