Le Casif de Sidi-Fredj a accueilli, pour la soirée de mercredi dernier, la troupe Boolywood Massala orchestra spirit of India. Les gradins de l'amphithéâtre romain ne sont pas remplis, comme c'est le cas lorsqu'il s'agit de chanteurs libanais. Mais le public n'a toutefois pas été chiche en applaudissements et l'ambiance était au rendez-vous. Les adeptes de musique indienne ont chaudement salué les artistes au nombre de 16, dont six aux saxophones et deux aux tambours. Entrée sur scène à 22h. Rahis Bharti, le directeur de la troupe, entrera sur scène à 22h et saluera le public en arabe. «Essalam âlaïkoum, labès ?», a-t-il lancé avant d'entamer le spectacle avec des rythmes ensorcelants comme l'est l'Inde, son pays. A la fin de la chanson d'introduction, il se rapproche du public en demandant aux spectateurs s'ils veulent «apprendre un mot hindou ?». La réponse ne s'est pas faite attendre : «Oui», répondent-ils enthousiastes. «Miboula en hindou veut dire citron», dit Rahis. La chanson de la région du Rajasthan est ensuite entamée. Le spectacle prend toute sa dimension avec l'entrée de trois danseuses de la troupe pour une prestation admirable de danse du Rajasthan. Dans leurs saris traditionnels aux couleurs chatoyantes, les danseuses avec leurs gestes fluides et gracieux ont conquis le public qui n'a pas cessé de les applaudir. S'ensuit la chanson culte que tous les Algériens, amoureux des films hindous retiennent encore en mémoire, Janitou. Tout le monde la fredonnera avec les artistes, restés admiratifs devant la réceptivité du public. «Ce soir une connexion entre l'Algérie et l'Inde est établie», commentera le directeur de la troupe. Et les danseuses reviennent, pour une danse du serpent cette fois-ci. Un tableau très beau. Le cracheur de feu fera, lui aussi, sensation sur scène. Tous les artistes ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour satisfaire un public qui leur a laissé bonne impression. Tout le monde a dansé et chanté. Les spectateurs rencontrés ont unanimement salué la prestation qui leur a permis de découvrir cette culture indienne qu'on connaît si peu. Alliant tradition et modernité, cette formation, qui est composée de musiciens professionnels, a déjà animé 1 000 concerts à travers 70 pays dans le monde, nous confiera son responsable à la fin de la soirée. «Nous sommes les ambassadeurs du Rajasthan», ajoutera-t-il. Le spectacle présenté est une des ses créations, a-t-il encore fait savoir. «C'est un message d'amour et de joie que nous sommes venus délivrer en partageant la fête de l'Indépendance de l'Algérie». A propos du public Rahis Bharti dira qu'il l'a trouvé «tout simplement, super !» «Il nous a déjà bien accueilli, hier, à Timgad». B. A.