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L'Amérique latine fustige l'Europe «soumise» aux états-Unis
Après l'affaire Snowden et l'escale forcée du président Morales
Publié dans La Tribune le 08 - 07 - 2013

Les images du président Morales retenu contre son gré dans un aéroport européen après 13 heures d'escale forcée et 17 heures de vol ont choqué l'opinion en Amérique du Sud et dans le monde. Vécu comme un affront, l'incident aura des répercussions systématiques. L'accueil triomphal de Morales dans son pays sera à la mesure de l'offense ressentie dans le pays. Victime collatérale de l'affaire Snowden, Evo Morales premier chef d'Etat amérindien de Bolivie, continue de jouir, après sept ans de pouvoir, d'une grande popularité. Il a remporté par deux fois (2005 et 2009) l'élection présidentielle dès le premier tour et se présentera inévitablement à un troisième mandat en 2014. Outré il dénoncera sur le tarmac même de l'aéroport d' El Alto «la provocation» et «le mépris» envers sa fonction, son pays et le Continent entier. Evo Morales dénoncera ces pays européens «soumis» aux Etats-Unis et les désignera de «honte». Cinq présidents, font précipitamment le voyage en Bolivie pour l'assurer de leur indignation et de leur solidarité. La Bolivie, 10 millions d'habitants, un des pays les plus pauvres de l'Amérique latine demeure caractérisé par une grande dignité. L'interdiction de survol émise par des pays comme la France, l'Italie, l'Espagne et le Portugal a déclenché la colère non seulement du président bolivien mais aussi de ses alliés sud-américains. L'acte est en effet grave et démontre l'arrogance de certains Etats européens pour l'Amérique latine.
Les ambassadeurs de France, d'Italie et d'Espagne à La Paz ont d'ailleurs été convoqués par le ministère bolivien des Affaires étrangères. Les pays membres de l'Unasur ont réclamé des excuses de la part des Européens mis en cause. Les réactions les plus fermes sont venues de Bolivie, du Venezuela et de l'Equateur, pays se plaçant en objection du capitalisme mondial et en dehors de l'emprise de Washington.
Le président équatorien Rafael Correa a condamné «une agression à la souveraineté de la Bolivie» mais aussi «une atteinte à toute l'Amérique du Sud». La présidente argentine Cristina Kirchner y a vu «une humiliation pour toute l'Amérique du Sud». La France qui a refusé l'entrée de l'avion du Président bolivien dans son espace, mettant sa vie en danger, a regretté cet incident, sans toutefois présenter d'excuses publiques. L'Espagne qui a des relations historiques avec les pays d'Amérique latine tente de jouer l'apaisement. Mais les relations entre les deux continents semblent bien troublées. Au-delà des tensions entre Europe et Amérique du Sud, les relations entre le continent sud-américain et les Etats-Unis se sont une nouvelle fois tendues. Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a accusé publiquement la CIA, l'agence de renseignement américaine, d'être derrière la maladroite décision européenne. Un acte sérieux qui ne pourrait passer sans conséquences. Evo Morales assure réfléchir à la fermeture de l'ambassade américaine à La Paz. Morales a montré par le passé qu'il savait résister aux pressions, en particulier venant de «l'empire» étasuniens. «Je ne suis pas un délinquant, je suis le Président», a fulminé Morales, à l'aéroport de Vienne, décrivant son escale forcée quasiment comme un enlèvement. En réaction le Venezuela et le Nicaragua ont affirmé être prêts à accorder l'asile à l'ex-consultant de la NSA, par qui la polémique arriva, bloqué dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou. La situation de l'informaticien américain recherché pour espionnage par Washington pourrait évoluer. Les présidents du Venezuela, Nicolas Maduro, et du Nicaragua, Daniel Ortega, ont annoncé qu'ils pourraient bien l'accueillir. Maduro, héritier du défunt Hugo Chavez a affirmé au cours d'une célébration de l'indépendance du Venezuela qu'il accordait «l'asile humanitaire au jeune Snowden pour le protéger de la persécution de l'empire le plus puissant du monde, qui s'est déchaînée contre lui». Ortega a pour sa part dit que si les circonstances le permettaient, son pays recevrait Snowden «avec grand plaisir» et lui donnerait l'asile.
Le chef de l'Etat bolivien a accusé Washington d'avoir fait pression sur la France, l'Espagne, le Portugal et l'Italie pour interdire le survol de l'avion du président. Cette affaire Snowden et ses effets collatéraux auront surtout démontré l'indépendance du discours de certaines capitales d'Amérique latine, affranchies de l'influence des puissances occidentales.
La Bolivie, soutenue par ses alliés (Equateur, Surinam, Argentine, Uruguay, Venezuela), a jugé que l'offense subie par Morales en Europe n'était pas seulement un affront personnel, mais bien une agression envers toute l'Amérique Latine. Le monde arabe paraît bien loin.
M. B.


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