Farouk Ksentini prône la sévérité et la fermeté contre les crimes liés à la corruption. Dans une déclaration à l'APS, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (Cncppdh), s'est opposé à toute sorte de «demi-punition», comme il réprouve les circonstances atténuantes dont bénéficient certains punis. «Les actes liés à la corruption doivent être qualifiés de crimes passibles d'une peine très sévère sans aucune circonstance atténuante», a-t-il plaidé. Farouk Ksentini estime, à ce propos, que la corruption est un acte impardonnable. Rien ne peut le justifier. «L'Algérie doit l'éradiquer car il y va de sa réputation». Pour y remédier, le chef de la Cncppdh semble avoir trouvé la faille : la loi. «La loi actuelle est insuffisante. Elle ne peut faire face à ce crime odieux qui a pris des proportions intolérables», selon M. Ksentini, pour qui «la corruption fait du tort à l'économie nationale en décourageant les investisseurs». Où se situerait l'insuffisance de la loi actuelle ? Farouk Ksentini souligne que «la loi actuelle, qui punit les corrompus, qualifie ces actes de “délits” et non de “crimes” passibles d'une sanction beaucoup plus sévère». Mardi dernier, Farouk Ksentini déclarait que «la corruption est extrêmement préoccupante en Algérie où elle atteint des proportions extrêmement insupportables», ajoutant qu'«il faut une lutte sans merci contre cette gangrène qui sévit particulièrement dans le secteur économique public». Sur un autre registre, Ksentini a annoncé la tenue d'une conférence internationale sur les flux migratoires mixtes. Prévue au mois de décembre prochain, la rencontre vise, selon la même source l'examen des moyens de nature à permettre une maîtrise du phénomène en Algérie. «L'Algérie est sujette à un flux migratoire extrêmement important et inquiétant d'où son intérêt à participer à ce genre de conférences», a indiqué le président de la Cncppdh. Ce dernier note que «les recommandations qui émaneront de cette conférence seront sans nul doute d'une grande aide pour faire face à ce phénomène qui prend de l'ampleur en Algérie». Farouk Ksentini ajoute que «l'Algérie qui était un pays de transit a connu, depuis les évènements survenus au Mali et en Libye, des flux migratoires très inquiétants d'où la nécessité de maîtriser ces flux de la manière la plus efficace». Le rendez-vous verra la participation d'experts algériens et italiens, qui tenteront de disséquer les causes et les implications de ce phénomène. A. Y.