Rebondissement dans l'affaire du redressement du Front national algérien (FNA) ! Quelques jours seulement après sa « destitution par les redresseurs » du parti, Moussa Touati semble réconforté par le ministère de l'Intérieur. Reçu lundi soir par Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, le président du FNA a eu gain de cause et crie victoire. « Le ministre a affirmé que son département considère que le deuxième congrès du FNA a respecté toutes les dispositions juridiques et organiques. Il est donc légal », affirme le parti dans un communiqué rendu public hier. Le ministre, explique encore Moussa Touati, a déclaré aussi que « ce qui s'est passé à Aïn Defla serait une erreur involontaire de la part de l'administration locale qui aurait été induite en erreur ». « Cette erreur sera rattrapée et n'aura aucun effet sur la situation juridique du parti », aurait également dit le ministre de l'Intérieur à Moussa Touati. Aussitôt rétabli, le candidat à la candidature pour la présidentielle de 2009 appelle ses militants « à oublier vite cette tentative de putsch et à se mobiliser davantage en prévision des prochaines échéances électorales ». « Nous remercions le ministère de l'Intérieur et les responsables de son ministère qui veillent à l'application de la loi », ajoute le communiqué. Quel sera le sort de ces « redresseurs » qui « auraient induit en erreur l'administration de la wilaya de Aïn Defla » ? Seront-ils poursuivis en justice ? Affaire à suivre. Pour rappel, les redresseurs, conduits par une palette de députés du parti à l'APN, ont organisé, le week-end dernier, un congrès extraordinaire du FNA à Hammam Righa (Aïn Defla). Un congrès qui s'est soldé par la désignation de Djilali Abdelkhalek comme nouveau président du parti. Trois jours après ce congrès, les redresseurs ont dévoilé leur stratégie. Ils appuient d'abord la candidature du président Bouteflika à un troisième mandat et ils postulent ensuite à un partenariat avec l'Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP).