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Capacité et conditions d'accueil manquent dans les villes côtières
Constantine
Publié dans La Tribune le 13 - 08 - 2013

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

Au moment où les gestionnaires du tourisme font écho de leur préparation «exemplaire» de la saison estivale en Algérie afin de promouvoir un secteur en latence, les ménages scrutent les bonnes affaires pour rompre avec la monotonie annuelle du travail et choisissent les destinations accessibles, outre-mer de préférence, si les moyens le permettent. Il s'agit de profiter de cette halte pour recharger les batteries en prévision de la rentrée sociale. C'est le rêve des familles algériennes. Mais à quel prix ? «Ici les vacances reviennent chères, et avec des prestations et des services minimaux, pour ne pas dire médiocres», indique un père de famille. Les projets de vacances, si projet il y a, interviennent cette année au terme du mois de Ramadhan qui a occupé tout le mois de juillet. Pas facile de décocher un bon plan à moindre coût, notamment dans les pays touristiques où les prix s'envolent en cette dernière ligne droite des vacances. Les Constantinois restent fidèles à leur choix qui s'est ancré depuis des années. La Tunisie est la destination prisée malgré les perturbations tous azimuts qui marquent ce pays, et les Tunisiens ont compris les aspirations des visiteurs pour en tirer profit. Dire que la fréquentation des plages et complexes tunisiens sont tombés n'est pas une vérité absolue dès lors que les offices de tourismes locaux nous attestent que la plupart des hôtels en Tunisie affichent complets et que des personnes s'y sont déplacées juste après la fête de l'Aïd. Les frontières étaient bondées de monde, comme l'année précédente, selon des opérateurs touristiques. «Nous avons des places disponibles à partir du 20 août », nous confie le gérant d'une grande agence de voyage à Constantine. Il nous fera part que, quasiment, la même fréquence a été enregistrée en 2012. «Pratiquement, notre clientèle n'a pas connu une régression à cause de la crise tunisienne. Les réservations font foi de cet engouement pour ce pays voisin», affirme-t-il.
Loin de faire de la surenchère ou de la publicité, d'autres voyagistes exhibent leurs registres pour nous montrer la stabilité du nombre d'Algériens qui ont encore choisi cette destination jugée abordable en rapport qualité-prix. Quant aux clients qui ont des situations plus confortables financièrement, ils s'intéressent plutôt aux formules de séjour dans le Bosphore. Aussi, les infrastructures touristiques turques ont-elles élargies leurs gammes qu'elles proposent à diverses agences de voyages. Ce pic de fréquentation de la Turquie est survenu juste après le printemps arabe tunisien et il se maintient malgré la cherté du déplacement et du séjour. «Embarquer de Tunisie nous revient moins cher», dira Mounir, un étudiant en architecture qui veut visiter la Turquie pour la première fois en compagnie de trois amis. Les jeunes ne se soucient nullement des perturbations «politiques» qui y règnent. Ils cherchent à dépenser moins pour profiter plus. «Nous aimerions bien passer des jours dans un complexe ou un bungalow du côté de Collo, Jijel, ou Seraïdi. Mais non seulement les conditions d'accueil font défaut mais il y a aussi le prix des chambres qui donne le tournis», affirme un groupe de jeunes
habitués au voyage. «Une simple chambre dans un hôtel dans une ville côtière revient à 18 000 dinars la nuitée. C'est abusif»,
ont-ils ajouté. La relance du tourisme local après la décennie noire se fait à pas de tortue, en dépit de toutes les promotions engagées ces dernières années. La machine est restée grippée et aggravée notamment par la dégradation du pouvoir d'achat des Algériens malmenés par des dépenses récurrentes et une inflation accrue. Les anciennes formules qui consistent à louer une maisonnette au bord de la grande bleue, cette formule qu'avait adopté des Constantinois à revenus moyens a aussi été touchée par l'inflation. Les loyers ont flambée et frôlent l'inadmissible. «Par le passé, avant la décennie noire, des propriétaires de maisons en bords de mer louaient des espaces en été à des prix raisonnables. Ce n'est plus le cas maintenant. En plus, il faut tomber sur la bonne personne pour éviter de se faire arnaquer», témoigne tristement un père de famille qui prisait les campings de Tamanart (Collo) dans les années 1980, lorsqu'on pouvait bivouaquer sous la pleine lune sans ucun danger.
Par ailleurs, pour certains, les vacances ne se limitent pas à la mer. La montagne et le monde rural sont également une bonne destination pour se détendre. L'Algérie renferme un trésor inestimable en la matière. Un gisement sous-exploité par les offices et agences de tourismes qui placent la billetterie et les offres de séjours à l'étranger en première ligne. «C'est une question de rentabilité et de demande», explique-t-on. L'été est synonyme de baignade pour les Algériens. Pourtant, ça n'a pas fait bouger les choses concernant le volet infrastructurel dans les villes côtières de l'Est. Annaba, Skikda, et surtout Jijel, cette cité aux grandes richesses naturelles forestières qui rencontrent la mer, vivent avec les anciens acquis. Le développement du tourisme, à travers toutes les structures d'accompagnements, piétine.
La seule alternative qui s'offre à la majorité des ménages, est de faire l'aller-retour. On prend la route le matin avec parasol, tapis de plages et glacières contenant sandwichs et boissons fraîches, on passe la journée sur la plage et on rentre le soir. La culture des vacances dépend d'une donne qui n'est pas encore de mise : la diversification de l'offre pour satisfaire le maximum et l'amélioration des prestations qui doit s'accompagner d'un renforcement des infrastructures d'accueil, qui doivent répondre aux normes universelles du tourisme.
N. H.


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