Plonger au cœur d'une histoire de mille et une nuits, n'était pas un rêve pour les nombreux spectateurs qui ont assisté à la prestation de la Troupe Libanaise Caracalla, samedi soir au Casif de Sidi Fredj. Un spectacle qui a fait retenir son souffle au public tellement la beauté et la magie étaient au rendez-vous. Intitulée Kan Ya Makane (Il était une fois) cette pièce jouée pour la première fois en Algérie raconte l'histoire du Roi Shahrayar et son frère Shahraman. A travers des tableaux et des scènes hautement colorées par les costumes traditionnels scintillants sous les lumières tamisées des projecteurs, les artistes ont traduit la vie au palais, ses peines et ses joies dues à l'amour, la trahison et la revanche. Des tableaux rehaussés par les beaux chants arabes, les musiques mélodieuses et les danses à la fois folkloriques et modernes. La soixantaine d'artistes jouaient chacun son rôle dans une chorégraphie superbement créée par le directeur de la troupe Abdelhamid Caracalla. De très belles danses solo, en groupe, ou en couple ont été exécutées avec grâce et surtout une parfaite maîtrise. L'expression du corps est un langage qui raconte parfaitement cette superbe histoire des mille et une nuits. La deuxième partie du spectacle a entraîné le public au marché de l'Orient (souks). Là aussi règne la magie par la course des riches à cet endroit pour s'offrir soie, tapis et esclaves. L'histoire raconte qu'un magicien qui aimait à aider les gens pauvres n'hésitait guère à berner les riches pour y arriver. Ce nouveau spectacle mis en scène par Ivan Caracalla a aussi intégrer pour la première fois, et sur demande du directeur de l'Onci (Office national de la culture et de l'information) M. Mahfoud Bentourki des artistes algériens, nous a signalé le directeur de la troupe Abdelhamid Caracalla, à la fin de la prestation. Parmi les artistes ayant participé à cette représentation Nassima Chems, Brahim Rezzoug et 4 jeunes talents issus de l'émission Alhane Oua Chabab à savoir Lamia Batouche, Noureddine, Djelloul, et Houari. Une chance pour ces artistes de participer à une pièce de l'envergure de Kan Ya Makane, et d'une troupe de renommée internationale. En effet, le ballet Caracalla domine la scène artistique depuis plus de quarante ans, sous la baguette magique du maestro Abdelhamid Caracalla qui est aussi un grand ami de l'Algérie, et qui n'hésite pas à revenir à chaque fois avec de nouvelles œuvres artistiques à présenter. L'année dernière, cette troupe a partagé la fête du Cinquantenaire de l'indépendance en présentant la pièce Abtal El Kadar (Les héros du destin) jouée au Casif de Sidi Fredj. L'année d'avant ce ballet a présenté sa fameuse pièce Edaia (la Ferme) longuement applaudie par les spectateurs. Et à chaque fin de spectacle la troupe se retire sous un tonnerre d'applaudissements. Joie, émerveillement, et éblouissement sont exprimés par les spectateurs très contents d'avoir pu assister à un spectacle de ce niveau. Les soirées du Casif, initiées par l'Onci, qui ont repris avec ce beau ballet international, se poursuivront avec une pléiade d'artistes attendus à l'exemple de la star irakienne Kadem Essaher, du King du Raï, Khaled, qui donneront leur spectacle mardi pour le premier et mercredi pour le deuxième. D'autres chanteurs suivront. B. A.