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L'impact de la crise financière mondiale sur l'Algérie passé au peigne fin
Thème d'une conférence-débat organisée par le FCE
Publié dans La Tribune le 06 - 12 - 2008

D'un ton péremptoire, l'ancien ministre des Finances Abdelatif Benachenhou a indiqué que l'Algérie, à la faveur de plusieurs facteurs externes et internes, pourraient ne pas être touchée par la crise financière. «A la faveur de la hausse constante des avoirs du Fonds de régulation des recettes, estimés actuellement à 4 200 milliards de dinars ainsi que des réserves de changes qui ont atteint 135 milliards de dollars fin octobre, l'Algérie a pu acquérir sa solvabilité externe jusqu'à 2015», a fait savoir cet économiste lors d'une rencontre organisée mercredi dernier par le Forum des chefs d'entreprise (FCE) consacrée à l'impact de la crise financière sur l'Algérie. Rappelant que notre économie est indexée sur le poste hydrocarbures, la même source a indiqué que les pouvoirs publics ont su se prémunir contre les chocs extérieurs, en procédant au paiement anticipé de la dette extérieure, mais surtout en mettant en place des instruments de régulation. «La baisse de la dette extérieure a également renforcé cette solvabilité externe grâce à laquelle l'Algérie est actuellement loin du coup de la crise», a poursuivi M. Benachenhou. «Notre budget tiendra bon avec un pétrole à 37 dollars. Le Fonds de régulation des dépenses que le gouvernement a eu la sagesse de créer en 2001 et qui dispose actuellement de 4 200 milliards de dinars permettra d'équilibrer le budget de l'Etat et de maintenir les projets d'investissements en cours», dira-t-il. Et de rassurer plus loin qu'il n'y a pas de risque budgétaire jusqu'à 2012. «L'équilibre du budget de 2009 est assuré avec un baril à 60 dollars, mais si ce prix baisse à 37 dollars, prix de référence de la loi de finances pour 2009, le Fonds de régulation des recettes permettra de tenir durant trois ans.» Or, ajoute l'actuel conseiller de Bouteflika, «le prix du baril de pétrole oscillera entre 55 et 60 dollars, selon les analystes en 2009». Lui emboîtant le pas, l'ancien ministre de l'Economie Hocine Benissad a également estimé que l'Algérie demeure actuellement loin de ces turbulences internationales. Pour preuve, notre économie, explique-t-il, «possède un système financier déconnecté de la place financière internationale», contrairement aux différentes économies émergentes. A l'opposé de ces thèses optimistes, ces mêmes experts ont, arguments à l'appui, mis à nu le revers de la médaille.
La baisse des prix du pétrole, conséquence directe d'une réduction des revenus pétroliers du pays, va tirer la croissance économique de l'Algérie vers le bas, prévoient nos économistes. «Lorsque le prix du pétrole est divisé par deux, la croissance perd 25%», selon Benachenhou. «La part des hydrocarbures dans le PIB algérien est passée de 33% en 2002 à 50% en 2008», déplore-t-il plus loin. Dans la foulée, l'ancien ministre des Finances a également déploré la stagnation de l'agriculture et la désindustrialisation de l'Algérie dont le produit industriel en 2007 est égal à celui… de 1983. «La croissance économique est tirée par les secteurs de la construction et des services qui présentent une faible productivité, de faibles salaires, mais de gros profits», a-t-il ajouté. Pis, l'ancien professeur d'économie s'est interrogé sur l'incapacité de l'Algérie à transformer son épargne en investissement. En chiffres, il dira que le taux d'épargne est passé de 40% en 2003 à 60% en 2008. «Cette épargne, à 77% publique, est disponible pour financer l'économie», ajoute-t-il.
En guise de conclusion, ces experts ont plaidé, de prime, pour une relance de la politique d'épargne nationale, compte tenu du faible taux d'intérêt proposés par les banques, ainsi que pour l'encouragement des investissements privés et étrangers et ce, pour améliorer les recettes hors hydrocarbures, notamment fiscales. «Les investisseurs étrangers ont de bons projets à développer en Algérie et comptent s'y tenir, alors que les banques publiques disposent de plus de liquidités et de fonds propres nécessaires pour le financement de ces projets», a rappelé M. Benachenhou.
S. B.
Création d'un fonds souverain : le FCE remet ça
S'exprimant lors d'une rencontre organisée par son organisation, le président du FCE, Reda Hamiani, a plaidé pour la création d'un fonds souverain, qui sera, dit-il, «alimenté par une partie des recettes pétrolières». L'objectif d'un tel fonds, ajoute l'ancien ministre de l'Industrie, est d'acquérir à l'étranger des entreprises fragilisées par la crise. «Il faudrait cibler nos principaux fournisseurs, par exemple de produits alimentaires, pour en avoir le contrôle et les inciter à venir s'installer dans notre pays», a-t-il fait savoir, avouant au passage que «les opportunités offertes par la crise financière ne risquent pas de se représenter durant ce siècle». Il en veut également pour preuve qu'«au moment où, en Occident, on parle de récession économique et de crise de liquidités, notre pays, qui maintient ses investissements publics, dispose de surliquidités dans ses banques».
S. B.
Cevital veut internationaliser ses activités
Le patron du groupe Cevital, Issaad Rebrab, lors de son intervention, a annoncé vouloir tirer son épingle du jeu dans cette crise, en ce sens qu'il «veut profiter de la crise pour acquérir des entreprises à l'étranger dont la valeur actuelle est inférieure à leur valeur intrinsèque, mais disposant de technologies et de marchés». «La prise de participations à l'étranger demeure l'un des moyens de diversifier notre économie et de sortir du carcan des hydrocarbures, de booster les exportations hors hydrocarbures et de permettre aux entreprises algériennes de se développer à
l'international», indique-t-il sans pour autant citer les entreprises ou secteurs ciblés.
S. B.


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