Plusieurs milliers de milliards de dinars ont été investis dans le secteur des Ressources en eau. La réalisation de plusieurs infrastructures a été effectuée en un laps de temps relativement cours. L'effort est tel que les réalisations du secteur ont permis de sécuriser en alimentation en eau potable la grande majorité de la population. Mais le secteur n'est pas seulement celui de l'eau potable. Toutes les industries ont besoin d'eau. L'agriculture, dans son modèle développé, est également grande consommatrice d'eau. Il s'agit, donc, pour les pouvoirs publics de la mise en place d'une stratégie qui permet aux différents secteurs de pouvoir se développer de manière harmonieuse et sans avoir à gérer le manque structurel de cet input tellement essentiel. Selon un rapport du Pnud, l'Algérie se situe, touché par le stress hydrique, dans la catégorie des pays les plus pauvres en matière de potentialités hydriques, soit en dessous du seuil théorique de rareté fixé par la Banque Mondiale à 1 000 m3 par habitant et par an. Si en 1962, la disponibilité en eau théorique par habitant et par an était de 1 500 m3, elle n'était plus que de 720 m3 en 1990, 680 m3 en 1995, 630 m3 en 1998, 500 m3, elle ne sera que de 430 m3 en 2020. La disponibilité en eau potable en Algérie en m³/habitant/an, dépassera légèrement le seuil des 400 m3/ha (norme OMS). La problématique de l'eau est indissociable du développement durable dans la mesure où l'eau doit permettre de répondre aux besoins des générations actuelles sans hypothéquer, la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. C'est dans cette optique que les pouvoirs publics ont décidé le développement tous azimuts du secteur. La réalisation de nouveaux barrages, la construction d'usines de dessalement d'eau de mer, des grands transferts d'eau à partir des barrages du Nord vers les Hauts Plateaux, des transferts à partir des nappes situées dans le Sahara et leurs exploitations pour les régions Nord et Sud ainsi que le développement de centaines de stations d'épuration dont les eaux seront utilisées pour l'irrigation agricoles. «La dimension stratégique et vitale de l'eau caractérisée par la rareté et la pénurie impose une politique de mobilisation maximale et d'exploitation rationnelle de cette ressource. Les défis à relever dans ce domaine sont liés à la sécurité de la population et de l'économie du pays dont il importe de pourvoir aux besoins tant il est vrai que la sécurité hydrique est intimement liée à la sécurité économique, sanitaire et écologique et à la sécurité alimentaire en particulier. Les changements et les imprévus climatiques vont rendre la gestion de l'eau de plus en plus difficile. Une action rapide, destinée à adapter le secteur au changement climatique, sera beaucoup moins coûteuse que les dommages qui résulteront de ce phénomène. En ce qui concerne les effets pour lesquels les projections sont suffisamment fiables, l'adaptation doit donc commencer dès maintenant», peut-on lire en conclusion d'un rapport du Pnud sur le secteur. K. B.