Synthèse de Rabah Iguer Le taux de remplissage de l'ensemble des soixante barrages en exploitation en Algérie a atteint 48,48% à la fin du mois de novembre dernier, contre 46,79% durant la même période de 2007 et 38,85% en 2006, selon le ministère des Ressources en eau, cité par l'APS. A fin novembre 2008, le taux de remplissage était «nettement supérieur» à celui de la même période de l'année 2006 avec un écart de +9,5% et «appréciable» par rapport à celui de l'année 2007 avec un écart de +1,75%, selon la même source. Ainsi, les réserves totales sont passées de 2,777 milliards de m3 au 31 octobre 2008 à 2,812 milliards de m3 au 30 novembre 2008, soit un stockage global de 35 millions de m3, sans compter les prélèvements destinés à l'alimentation en eau potable (AEP) et aux besoins de l'industrie et de l'agriculture, précise le ministère dans un document. Concernant la répartition du volume stocké à travers les régions du pays, il est de 589 millions de m3 dans l'Ouest, contre 309 millions de m3 en 2007. Dans la région de Chlef, il est de 349 millions de m3 contre 326 millions de m3 en 2007. Quant à la région du Centre, les réserves sont de 556 millions de m3 contre 604 millions de m3 en 2007, tandis que dans l'est du pays, elles sont de 1,318 milliard de m3 contre 1,324 milliards m3 en 2007. Pour la répartition à travers les régions du pays, le taux est de 58,38% dans l'Ouest, contre 32,89% en 2007. Dans cette région 7 barrages sur 13 sont remplis à plus de 50%. A Chlef, le taux de remplissage est de 22,02% contre 22,93% en 2007, alors que pour le Centre il est de 60,46% contre 66,65 en 2007, où 6 barrages sur onze sont remplis à plus 60%, souligne la même source. Enfin, dans la région de l'Est, le taux est de 57,89% contre 58,14% en 2007, avec 15 barrages sur 20 remplis à +80%. Le mois de novembre 2008 a été caractérisé par une série de perturbations météorologiques assez intenses se distinguant par des averses orageuses très marquées, particulièrement sur les régions de l'Ouest et de Chlef où la pluviosité est dans l'ensemble excédentaire, souligne le ministère. En revanche, dans l'Est, il fait état d'un déficit pluviométrique par rapport à la moyenne annuelle. Globalement, le ministère note que le cycle de reconstitution des réserves observé durant les mois de septembre et octobre s'est poursuivi durant le mois de novembre. Durant cette période, les réserves des barrages ont été reconstituées à hauteur de 318 millions de m3, indique-t-il. A propos du taux de remplissage de l'ensemble des barrages en exploitation pour les trois derniers mois, il est de l'ordre de 5,38%, avec 0,64% en septembre, 4,13% en octobre et 0,61% en novembre. Les précipitations enregistrées pendant cette période sont également importantes pour la reconstitution des nappes souterraines, souligne le ministère. Les barrages les plus importants du pays ont connu un bon apport. Pour le barrage de Keddara (wilaya de Boumerdès), d'une capacité de plus de 142 millions de m3, qui alimente notamment la capitale, le taux de remplissage est de 75,22%. Pour le barrage de Taksebt (Tizi Ouzou), d'une capacité de 181,80 millions de m3, le taux est de 78,88%. Pour le barrage de Beni Haroun (Mila), dont la capacité est de 960 millions de m3, le taux est de 54,08%, alors que celui de Djorf Torba (Béchar), avec une capacité de 260 millions de m3, il est est de 100%.