L'encouragement du tourisme intérieur passe par un surcroît d'efforts et d'imagination en matière de promotion de la destination locale, ont estimé dimanche les participants à une rencontre nationale sur le tourisme, organisée à l'Université de Batna. La mise en valeur des divers sites touristiques disséminés aux quatre coins de l'Algérie doit constituer le «premier noyau» pour la relance d'un tourisme intérieur en mesure de participer activement au développement économique du pays, a indiqué M Saâdane Chebaïki, président de l'Association nationale des économistes algériens, organisatrice de cette rencontre placée sous le slogan «Le tourisme, gage de développement durable en Algérie». Le rôle «important» des autorités et des élus locaux dans le processus de promotion des monuments touristiques, dans nos régions, a été abordé par cet universitaire qui a soutenu que le tourisme en Algérie, «s'il est bien exploité, est en mesure de remplacer, en matière de ressources pour le pays, le pétrole et l'agriculture». La création d'une chaîne nationale de télévision spécialisée dans le domaine touristique et la promotion «tous azimuts» des sites touristiques du pays a été préconisée par les participants à cette rencontre, qui marque le lancement des activités scientifiques de l'Association nationale des économistes algériens pour la saison 2013-2014. La sensibilisation de la société civile à l'importance de l'activité touristique a été abordée par M. Salah Bouraoui, de l'Université de Batna, qui a également mis l'accent sur le rôle de l'information de proximité dans la promotion des destinations locales. S'appuyant sur les résultats d'une étude de terrain autour des «potentialités et risques» du tourisme intérieur dans les wilayas du nord-est du pays, dont Batna, Constantine, Khenchela et Mila, effectuée entre mai 2011 et mai 2013, l'universitaire a indiqué que les énormes potentialités touristiques offertes par les régions «se heurtent à beaucoup de difficultés en rapport, notamment, avec l'état du réseau routier et le déficit en infrastructures d'accueil». L'élaboration d'une «cartographie touristique numérique», l'ouverture d'axes routiers menant vers les sites touristiques situés en zones enclavées, l'édition et la multiplication de guides touristiques et l'octroi de «facilitations bancaires et fiscales» pour la réalisation de projets d'investissement touristique figurent parmi les recommandations de cette rencontre, aux côtés de «l'implication des agences de voyage dans la promotion de la destination locale». Le défi d'un tourisme porteur et générateur de richesses peut être levé si tous les efforts sont conjugués pour une meilleure exploitation des potentialités touristiques existantes, ont conclu les participants à cette rencontre qui a réuni des économistes, des chercheurs universitaires et de nombreux étudiants.