Chiffres n Le tourisme en Algérie représentait quelque 7,5% des recettes en 1990 avant que ces dernières ne chutent à 3,9% en 2005. La situation et l'avenir du secteur du tourisme en Algérie et dans le Monde arabe sont les principaux points sur lesquels se penchent les participants au colloque international sur le tourisme, ouvert, hier, dans la capitale de l'Ahaggar, Tamanrasset. Ce colloque qui doit être clôturé ce dimanche, a pour thème le développement du tourisme comme source d'investissement renouvelable de lutte contre la pauvreté et le sous-développement en Algérie et dans quelques pays arabes et musulmans. Il réunit durant deux jours, en sus de professeurs algériens de renom, des invités venus des pays arabes, notamment du Soudan, de Tunisie, d'Egypte, d'Irak et du Maroc, pour discuter des entraves relevées dans l'évolution du secteur, mais aussi pour établir une série de propositions en vue de faire du tourisme un vecteur économique intégré et un facteur de développement durable du pays. Dans son allocution d'ouverture, le Dr Bahloul, président de l'Association nationale des économistes algériens, a indiqué que le thème de cette rencontre «a été motivé par les retombées économiques, sociales, culturelles et civilisationnelles de l'activité touristique». «Le tourisme tire ses sources à travers l'histoire et Tamanrasset renferme des potentialités certaines pour représenter le tourisme saharien», a-t-il ajouté. M. Bahloul a souligné la faible participation du tourisme dans les pays arabes, soulignant qu'«avec quelque 922 millions de touristes dans le monde et des recettes avoisinant les 944 milliards de dollars l'année, l'activité touristique représente à peine une moyenne de 5% du nombre total des touristes dans le monde arabe». S'appuyant sur des chiffres, le Dr Saâdane Chebaïki, membre de l'Association nationale des économistes algériens et recteur de l'université de Médéa, a estimé que le tourisme en Algérie représentait quelque 7,5% des recettes en 1990 avant que ces dernières ne chutent à 3,9% en 2005. «Promouvoir le tourisme, notamment le tourisme interne, ne nécessite pas des infrastructures haut de gamme», a souligné M. Chebaïki, tout en saluant au passage «la nouvelle dynamique entreprise actuellement, ainsi que l'ouverture du secteur à l'investissement privé». La directrice de la faculté de tourisme de l'université d'Alexandrie (Egypte), le Dr. Dallel Abdelhadi, a fait part, de son côté, d'une exposition sommaire de l'expérience égyptienne en la matière, relevant à ce titre qu'à l'inverse du secteur des hydrocarbures, le tourisme représente quand même une activité vers laquelle plusieurs secteurs d'activités convergent. «L'Algérie possède des potentialités à même de générer un secteur touristique vecteur de développement», a-t-elle estimé, faisant un parallèle entre des paysages célèbres comme ceux du Sahara algérien et le désert d'Egypte.