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Les raisons de la fermeture des frontières algéro-marocaines «n'ont pas été réglées» Indiquant que les diplomates enlevés au Mali sont «en vie», Lamamra affirme :
Par Amar Rafa Les raisons ayant amené à la fermeture des frontières terrestres algéro-marocaines «n'ont pas encore été réglées», a indiqué, hier, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, estimant nécessaire qu'«une dynamique destinée à prendre en charge l'ensemble de ces raisons soit enclenchée et conduite à bonne fin», étant entendu que «les frontières n'ont pas vocation à être éternellement fermées». Pour le ministre des AE, «les relations algéro-marocaines ne sont pas normales à cause des accès de fièvre dans les médias et, malheureusement, parfois, dans des déclarations officielles. Il est possible d'améliorer ces relations et, pour ce faire, il faut de la retenue et de la sagesse». Pour autant, l'Algérie considère que «la retenue est extraordinairement importante quand il s'agit de pays voisins frères», a-t-il souligné, sur les ondes de la Radio algérienne, précisant que cette retenue et cette sagesse constituaient «le minimum que nous puissions assurer, bâtir et aller de l'avant pour avoir des relations bilatérales normales, sinon privilégiées». Le chef de la diplomatie algérienne a fait remarquer, à cet égard, que l'Algérie souhaitait cela pour «donner une chance à la réalisation du grand projet unitaire maghrébin et (...) créer un climat dans la région qui permettra aux Nations unies qui ont en charge la cause du Sahara occidental, d'avancer résolument dans l'organisation d'un référendum d'autodétermination». S'agissant des diplomates algériens enlevés (le consul d'Algérie et six éléments du consulat), par un groupe terroriste, à Gao au nord du Mali, en avril 2012, le ministre des AE a souligné que l'Etat algérien «déploie de grands efforts pour libérer ses diplomates, à travers les moyens dont il dispose». Ces diplomates «sont toujours en vie selon les dernières informations parvenues à l'Etat algérien», c'est dire que «le dernier mot revient au droit et à la justice dans cette affaire», a souligné le chef de la diplomatie algérienne. M. Lamamra a également rendu hommage à ces diplomates lors d'une intervention à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la diplomatie. «Nos collègues du consulat de Gao (Mali), actuellement retenus en otages, ainsi que les membres de leurs familles et leurs amis, méritent aussi un hommage de la patrie dont ils incarnent les principes et les vertus», a-t-il ajouté. D'autre part, M. Lamamra a affirmé que de plus en plus de pays adhèrent aujourd'hui à la démarche de l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme, notamment en ce qui concerne l'interdiction du payement de rançons aux groupes terroriste. «Il y a de plus de plus d'adhésion à cette démarche et plus en plus de réceptivité des pays, y compris de la part des pays les plus puissants de ce monde», a-t-il déclaré, tout en soulignant que «les groupes terroristes sont actuellement de plus en plus financés par le biais de trafics de tous genres». Il a soutenu que les rançons ne sont plus «indispensables» à ces groupes qui les réclament seulement pour leur «valeur symbolique» et faire en sorte qu'un Etat «se soumette à leurs exigences». Et en réponse à une question ayant trait à la crise malienne, le chef de la diplomatie algérienne, a estimé que le Mali est sorti de la crise institutionnelle après l'élection en août du président Ibrahim Boubacar Keïta, mais reste confronté aux problèmes soulevés par les populations du nord du pays. «La sortie de crise institutionnelle n'est pas toute la sortie de crise. Il faut s'attaquer aux causes profondes de la crise», a déclaré M. Lamamra à la radio publique, ajoutant qu'«il est nécessaire qu'un certain nombre d'étapes soient franchies». «Nous avons toujours cru que la solution devait être malo-malienne. Nous avons pensé que nous avions le devoir d'aider», a dit Ramtane Lamamra. «Dans le nord, il y a des populations diverses, pas que les touareg, il y a d'autres groupes humains qui sont soumis aux affres de la vie et qui ont pu penser que la capitale était assez loin et qu'elle ne prenait pas toujours en charge leurs préoccupations», a ajouté M. Lamamra. Il a précisé que les réformes du président Keïta prévoyaient des «mesures appropriées pour redresser ces inégalités», avec un effort de décentralisation. Pour M. Lamamra, la situation générale dans le Sahel est «préoccupante mais pas alarmante, parce qu'elle n'est pas normale et qu'elle détourne de précieuses ressources qui auraient pu être avantageusement utilisées dans la transformation démocratique des Etats». La situation n'est pas alarmante parce que «le terrorisme n'a pu prévaloir dans la région. Le terrorisme a pu être déjoué et l'unité du Mali a pu être préservée», a-t-il ajouté. A. R. M. Lamamra plaide pour un désarmement nucléaire mondial Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé, hier à Alger, que l'humanité devrait évoluer résolument vers un désarmement nucléaire, estimant que les armes de destruction massives «n'a plus de raison d'exister». «Ces armes qui ont pu dans le passé, dans le contexte de la guerre froide, avoir une certaine valeur dissuasive, n'ont plus de raison d'exister dans le monde d'aujourd'hui», a-t-il indiqué sur les ondes de la radio nationale, affirmant qu'«il faut aller résolument vers un désarmement nucléaire». M. Lamara a considéré que «les détenteurs des armes nucléaires devront donner le bon exemple en poursuivant activement et avec efficacité le programme de désarmement nucléaire». «L'interdiction des essais nucléaires est un pas dans la bonne direction, mais l'interdiction aussi de la sophistication et de la miniaturisation des armes de destruction massive serait un autre pas dans la bonne direction», a-t-il soutenu. M. Lamamra a, également, appelé la société civile et les milieux religieux à «élever leur voix pour réclamer une évolution rapide du désarmement nucléaire» dans le monde.