Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, est revenu, hier, sur les grandes lignes de la diplomatie algérienne, les dossiers chauds, les otages algériens au Mali et la situation dans le monde gagné par la fièvre printanière. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, est revenu, hier, sur les grandes lignes de la diplomatie algérienne, les dossiers chauds, les otages algériens au Mali et la situation dans le monde gagné par la fièvre printanière. Sur les ondes de la Radio nationale, le chef de la diplomatie qui multiplie ses interventions depuis sa nomination à la tête de ce département a souligné que l'Algérie déploie de « grands efforts » pour libérer ses diplomates enlevés au nord du Mali et ce « à travers les moyens dont elle dispose ». Il rassure sur leur sort et affirme que ces diplomates « sont toujours en vie selon les dernières informations parvenues à l'Etat algérien ». Le ministre estime que « le dernier mot revient au droit et à la justice dans cette affaire ». Jeudi dernier, lors d'une conférence-débat organisée au siège du ministère à l'occasion de la célébration de la Journée de la diplomatie algérienne, le ministre des Affaires étrangères a fait part de son souhait pour que ces otages « retrouvent leurs familles le plus tôt possible ». « Nous ne voulons pas entrer dans les détails, mais l'Etat algérien restera mobilisé » pour leur libération, a-t-il affirmé. Pour rappel, Le 5 avril 2012, le vice-consul d'Algérie à Gao, Tahar Touati, ainsi que six de ses collaborateurs, ont été enlevés par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un groupe islamiste armé lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avant que trois d'entre eux ne soient ensuite libérés. Abordant les relations algéro-marocaines, Ramtane Lamamra a estimé, que les relations entre l'Algérie et le Maroc ne sont pas « excessivement tendues ». Mais elles ne sont pas « normales », selon le ministre des Affaires étrangères qui évoque " les accès de fièvre dans les medias et malheureusement parfois dans des déclarations officielles, estimant, dans ce cadre que « la retenue est extraordinairement importante lorsqu'il s'agit de pays frères et voisins dont l'histoire n'a pas été un long fleuve tranquille ». Selon lui, « cette retenue et cette sagesse constitue le minimum que nous puissions assurer pour aller de l'avant et avoir des relations normales sinon privilégiées ». Autre problème qui empoisonne les relations entre Alger et Rabat : l'ouverture des frontières entre les deux pays qui n'est toujours pas à l'ordre du jour à Alger. « Les raisons à l'origine de la fermeture des frontières n'ont pas encore été réglées », lance M. Lamamra qui estime nécessaire qu'« une dynamique destinée à prendre en charge l'ensemble de ces raisons soit enclenchée et conduite à bonne fin », étant entendu que « les frontières n'ont pas vocation à être éternellement fermées ». Le chef de la diplomatie algérienne est également revenu sur la position de la diplomatie algérienne sur de nombreux sujets dont celui du printemps arabe et la crise syrienne. Il explique les fondamentaux de la politique extérieure de l'Algérie « Il y a un style national algérien en diplomatie. Et cette diplomatie algérienne estime que tout n'est pas bon à dire », a-t-il ajouté. « Et lorsqu'il y a une compétition entre l'action et la profession de foi, l'Algérie préfère être partie prenante de l'évènement », a-t-il précisé. Le temps a donné raison à l'Algérie Sur le printemps arabe, l'Algérie a eu, selon Lamamra « une analyse correcte des événements ». Pour le diplomate en chef « ces évènements lui ont malheureusement donné raison » et il se réfère à la situation qui prévaut actuellement dans ces pays qui se traduit par des « tourmentes et des confrontations fratricides », dit-il. Il souligne dans ce contexte que les transitions pacifiques faites sur la base de consensus nationaux « sont de loin préférables à ces situations de prise de pouvoir de manière désorganisée ». Plus que tout autre pays arabe pris dans la tourment du printemps, la Syrie en proie à une guerre civile qui ne dit pas son nom. Ratmane Lamamra considère que le gouvernement syrien « a compris qu'il était de l'intérêt du pays de prendre des engagements internationaux ». « La destruction des armes chimiques a déjà commencé, ce qui suggère une extraordinaire diligence de la part de l'organisation pour l'interdiction des armes chimiques et une coopération remarquable des autorités syriennes », a-t-il relevé, rappelant que l'Algérie condamne l'utilisation des armes chimiques. Il considère que si « ces armes ont coûté la vie à plus d'un millier d'innocents, la guerre a coûté la vie à des dizaines de milliers ». D'où, souligne-t-il, la priorité qui doit donc « porter sur l'arrêt de cette guerre » et la « tenue de la conférence de Genève II » pour trouver une solution à la crise, souhaitant que « la Ligue arabe s'engage de manière déterminée et puisse s'investir avec beaucoup de convictions pour être partie prenante de la solution en Syrie ». Autre sort des Algériens abordés par le ministre : le problème des prisonniers algériens en Irak. Le chef de la diplomatie algérienne rassure. Il affirme que les autorités algériennes «sont en contact régulier avec les autorités irakienne aussi bien à travers notre ambassadeur qu'à travers d'autres canaux diplomatiques ». Il assure que le dossier « avance » et on espère « qu'il sera réglé dans un avenir proche ». S'agissant du Sahel, le ministre affirme que la situation est «préoccupante mais pas alarmante». « Elle est préoccupante parce qu'elle n'est pas normale mais elle n'est pas alarmante, le terrorisme n'a pas su prévaloir et l'unité nationale du Mali a pu être préservée », indique-t-il. « Au Mali, la solution doit être malo-malienne, c'est ce que nous avons toujours préconisé », dit-il, pour développer un consensus national. Selon lui, d'autres étapes doivent être franchies. La relation entre le centre et la périphérie dans ces pays les moins avancés est déséquilibrée (équipements collectifs, infrastructures n'atteignant pas la périphérie), c'est un générateur de violences, précise-t-il. Il y a également la relation entre l'unité nationale et la diversité, quelle qu'elle soit. Cette diversité doit être prise en charge. C'est le cas pour le Mali. Sur la situation en Tunisie, il a mis en exergue l'aide apportée par l'Algérie pour que ce pays sorte de sa crise. Le ministre a exposé la position de l'Algérie sur la réforme des Nations unies, en particulier le Conseil de sécurité et sur le droit de veto, ainsi que sur les relations internationales entre les pays développés et le reste de la communauté internationale. Abordant la politique étrangère de l'Algérie, le ministre a fait remarquer qu'« il y a une adaptation aux conditions actuelles qui fait qu'on n'agit pas comme avant, mais du point de vue des fondamentaux, la politique extérieure est la même ». Ramtane Lamamra confirme, enfin, que l'Algérie est de plus en plus écoutée sur la question de la lutte contre le terrorisme. Sur les ondes de la Radio nationale, le chef de la diplomatie qui multiplie ses interventions depuis sa nomination à la tête de ce département a souligné que l'Algérie déploie de « grands efforts » pour libérer ses diplomates enlevés au nord du Mali et ce « à travers les moyens dont elle dispose ». Il rassure sur leur sort et affirme que ces diplomates « sont toujours en vie selon les dernières informations parvenues à l'Etat algérien ». Le ministre estime que « le dernier mot revient au droit et à la justice dans cette affaire ». Jeudi dernier, lors d'une conférence-débat organisée au siège du ministère à l'occasion de la célébration de la Journée de la diplomatie algérienne, le ministre des Affaires étrangères a fait part de son souhait pour que ces otages « retrouvent leurs familles le plus tôt possible ». « Nous ne voulons pas entrer dans les détails, mais l'Etat algérien restera mobilisé » pour leur libération, a-t-il affirmé. Pour rappel, Le 5 avril 2012, le vice-consul d'Algérie à Gao, Tahar Touati, ainsi que six de ses collaborateurs, ont été enlevés par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un groupe islamiste armé lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avant que trois d'entre eux ne soient ensuite libérés. Abordant les relations algéro-marocaines, Ramtane Lamamra a estimé, que les relations entre l'Algérie et le Maroc ne sont pas « excessivement tendues ». Mais elles ne sont pas « normales », selon le ministre des Affaires étrangères qui évoque " les accès de fièvre dans les medias et malheureusement parfois dans des déclarations officielles, estimant, dans ce cadre que « la retenue est extraordinairement importante lorsqu'il s'agit de pays frères et voisins dont l'histoire n'a pas été un long fleuve tranquille ». Selon lui, « cette retenue et cette sagesse constitue le minimum que nous puissions assurer pour aller de l'avant et avoir des relations normales sinon privilégiées ». Autre problème qui empoisonne les relations entre Alger et Rabat : l'ouverture des frontières entre les deux pays qui n'est toujours pas à l'ordre du jour à Alger. « Les raisons à l'origine de la fermeture des frontières n'ont pas encore été réglées », lance M. Lamamra qui estime nécessaire qu'« une dynamique destinée à prendre en charge l'ensemble de ces raisons soit enclenchée et conduite à bonne fin », étant entendu que « les frontières n'ont pas vocation à être éternellement fermées ». Le chef de la diplomatie algérienne est également revenu sur la position de la diplomatie algérienne sur de nombreux sujets dont celui du printemps arabe et la crise syrienne. Il explique les fondamentaux de la politique extérieure de l'Algérie « Il y a un style national algérien en diplomatie. Et cette diplomatie algérienne estime que tout n'est pas bon à dire », a-t-il ajouté. « Et lorsqu'il y a une compétition entre l'action et la profession de foi, l'Algérie préfère être partie prenante de l'évènement », a-t-il précisé. Le temps a donné raison à l'Algérie Sur le printemps arabe, l'Algérie a eu, selon Lamamra « une analyse correcte des événements ». Pour le diplomate en chef « ces évènements lui ont malheureusement donné raison » et il se réfère à la situation qui prévaut actuellement dans ces pays qui se traduit par des « tourmentes et des confrontations fratricides », dit-il. Il souligne dans ce contexte que les transitions pacifiques faites sur la base de consensus nationaux « sont de loin préférables à ces situations de prise de pouvoir de manière désorganisée ». Plus que tout autre pays arabe pris dans la tourment du printemps, la Syrie en proie à une guerre civile qui ne dit pas son nom. Ratmane Lamamra considère que le gouvernement syrien « a compris qu'il était de l'intérêt du pays de prendre des engagements internationaux ». « La destruction des armes chimiques a déjà commencé, ce qui suggère une extraordinaire diligence de la part de l'organisation pour l'interdiction des armes chimiques et une coopération remarquable des autorités syriennes », a-t-il relevé, rappelant que l'Algérie condamne l'utilisation des armes chimiques. Il considère que si « ces armes ont coûté la vie à plus d'un millier d'innocents, la guerre a coûté la vie à des dizaines de milliers ». D'où, souligne-t-il, la priorité qui doit donc « porter sur l'arrêt de cette guerre » et la « tenue de la conférence de Genève II » pour trouver une solution à la crise, souhaitant que « la Ligue arabe s'engage de manière déterminée et puisse s'investir avec beaucoup de convictions pour être partie prenante de la solution en Syrie ». Autre sort des Algériens abordés par le ministre : le problème des prisonniers algériens en Irak. Le chef de la diplomatie algérienne rassure. Il affirme que les autorités algériennes «sont en contact régulier avec les autorités irakienne aussi bien à travers notre ambassadeur qu'à travers d'autres canaux diplomatiques ». Il assure que le dossier « avance » et on espère « qu'il sera réglé dans un avenir proche ». S'agissant du Sahel, le ministre affirme que la situation est «préoccupante mais pas alarmante». « Elle est préoccupante parce qu'elle n'est pas normale mais elle n'est pas alarmante, le terrorisme n'a pas su prévaloir et l'unité nationale du Mali a pu être préservée », indique-t-il. « Au Mali, la solution doit être malo-malienne, c'est ce que nous avons toujours préconisé », dit-il, pour développer un consensus national. Selon lui, d'autres étapes doivent être franchies. La relation entre le centre et la périphérie dans ces pays les moins avancés est déséquilibrée (équipements collectifs, infrastructures n'atteignant pas la périphérie), c'est un générateur de violences, précise-t-il. Il y a également la relation entre l'unité nationale et la diversité, quelle qu'elle soit. Cette diversité doit être prise en charge. C'est le cas pour le Mali. Sur la situation en Tunisie, il a mis en exergue l'aide apportée par l'Algérie pour que ce pays sorte de sa crise. Le ministre a exposé la position de l'Algérie sur la réforme des Nations unies, en particulier le Conseil de sécurité et sur le droit de veto, ainsi que sur les relations internationales entre les pays développés et le reste de la communauté internationale. Abordant la politique étrangère de l'Algérie, le ministre a fait remarquer qu'« il y a une adaptation aux conditions actuelles qui fait qu'on n'agit pas comme avant, mais du point de vue des fondamentaux, la politique extérieure est la même ». Ramtane Lamamra confirme, enfin, que l'Algérie est de plus en plus écoutée sur la question de la lutte contre le terrorisme.