De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Il est évident que chaque citoyen a droit à une aide ou à une assistance sous différentes formes, lorsqu'il en a besoin car pouvant être confronté à des problèmes surgissant pour de nombreuses raisons. Il se trouve qu'actuellement de nombreux citoyens ont besoin d'une prise en charge soit à cause de la pauvreté, d'un handicap ou autres cas qui nécessitent l'intervention de ces citoyens organisés en association et activant dans un but humanitaire. On voit ce genre d'associations partout dans le monde dans le but d'améliorer les conditions de vie des populations, intervenant bénévolement et avec efficacité sur le terrain lorsqu'il s'agit de catastrophes naturelles car disposant d'expérience et de moyens humains et matériels, pouvant être mis en œuvre plus rapidement que les aides provenant des gouvernements. Ces derniers mettent beaucoup de temps puisqu'ils sont tributaires de nombreuses décisions venant des différents paliers. Notre pays compte de nombreuses associations qui activent dans différents domaines. Cependant, il semble que certaines n'activent que rarement alors que d'autres ne le font que selon les circonstances. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla qui compte beaucoup d'associations, la situation est similaire car certaines activent occasionnellement pour montrer beaucoup plus aux autorités qu'aux citoyens qu'elles travaillent. En revanche, d'autres associations ont cessé carrément leurs activités mais sans suivre les procédures réglementaires. Devant cette situation qui perdure depuis de nombreuses années, les demandes d'agrément de nouvelles associations ne cessent d'être déposées au niveau des services concernés. Notons que 61 nouvelles associations ont été agréées en 2007 alors que 36 dossiers attendent l'accord final des services de cette wilaya. Selon des citoyens interrogés à ce sujet, certaines associations ont été créées par des individus beaucoup plus pour se rapprocher des autorités ou, autrement dit, créées à des fins personnelles, les objectifs figurant dans le statut ne sont en réalité qu'une couverture. Par ailleurs, il faut admettre que des associations, peu nombreuses, activent conformément à la réglementation, et leur présence est souvent remarquée sur le terrain par des actions visant la prise en charge des personnes pauvres. Ces associations redoublent d'efforts durant le mois de Ramadhan par leur implication dans les restaurants d'errahma et autres actions. Cependant, pour ce début d'hiver des citoyens ont remarqué que les SDF ne sont pas encore pris en charge ; ils continuent de dormir la nuit dans les rues parfois sans couverture et sans nourriture. Beaucoup peuvent mourir de froid ; les aides des particuliers heureusement sont là pour porter secours à certains d'entre eux. Dans cette wilaya, il semble que ni les associations ni les autorités locales ne prêtent d'attention particulière à cette catégorie de personnes. Yahia et El Malyani continuent durant cette période de dormir dans le boulevard principal du chef-lieu de la wilaya. Le constat est identique dans les autres communes. Des femmes avec leurs enfants souffrent aussi de la même situation comme si la solidarité n'était fonctionnelle que durant le mois de Ramadhan. Par ailleurs, d'autres associations qui s'intéressent à la culture et à la lutte contre l'analphabétisme activent d'une manière régulière. Leurs programmes d'action sont connus de la population. Les subventions ne sont attribuées qu'aux associations activant réellement. Souvent, c'est l'Assemblée populaire de la wilaya qui accorde ces aides après étude de chaque demande. Il faut noter que des élus ont demandé ces dernières années et à plusieurs reprises l'assainissement du fichier des associations qui en compte plusieurs centaines, mais sur le terrain elles sont peu nombreuses à activer. Le renouvellement de la composante des bureaux de ces associations n'est généralement pas effectué. On trouve souvent les mêmes personnes à la tête de ces associations comme si présider une association était devenu une propriété privée à vie. Concernant les bilans financiers, certaines associations subventionnées procèdent à l'établissement du bilan régulièrement sachant que c'est nécessaire pour obtenir d'autres subventions. Certains dons sont tributaires de la présentation du bilan d'activité et financier. Dans un autre chapitre, les associations souffrent aussi du manque des conditions de travail puisque n'ayant pas de locaux alors qu'une maison des associations comptant plusieurs bureaux réceptionnée dernièrement au niveau du chef-lieu de la wilaya n'est pas encore opérationnelle. La situation est similaire pour les autres communes de cette wilaya puisque de nombreuses associations travaillent sans siège. Selon un président d'association, il est très difficile de s'organiser et d'activer dans ces conditions. D'après notre source, les réunions se font parfois dans les cafés et autres lieux. Le nombre d'adhérents ne pourra pas augmenter d'autant plus qu'il n'existe pas de lieu de rencontre et d'échange de points de vue afin de convaincre les citoyens. Et c'est à cause de cela, ajoute ce président, que de nombreuses associations n'activent que dans certaines occasions. En somme, dans cette wilaya, le mouvement associatif compte beaucoup d'associations inactives depuis un certain temps pour des raisons liées soit au manque de subventions ou au manque de locaux permettant aux membres de se rencontrer et de tracer leur programme d'action. Une organisation et un assainissement de ce mouvement s'imposent donc pour rendre ces associations plus efficaces sur le terrain.