De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Le développement des communes résulte évidemment de l'implication des élus qui forment les Assemblées populaires communales. Ces élus, souvent appelés à prendre en charge les nombreuses préoccupations des citoyens, sont confrontés à de nombreux problèmes liés soit à l'absence d'enveloppe financière pour réaliser des projets, soit aux difficultés de choisir quel projet entamer en priorité. En plus de cela, certaines communes souffrent des conflits entre élus, souvent en coulisses, mais qui peuvent nuire à la mission principale de l'Assemblée, à savoir l'amélioration de la vie quotidienne des citoyens et la planification du développement dans le court, moyen et long terme. Les présidents d'Assemblée populaire souffrent aussi dans l'exercice de leur mission de l'implication des autres autorités dans la prise de décision, un comportement qui ne date pas d'aujourd'hui puisque, selon de nombreux observateurs, leurs prérogatives ne sont pas claires en l'absence de textes réglementaires. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, qui compte 36 communes, la situation est différente d'une commune à une autre et chaque président d'assemblée a sa manière de gérer le quotidien de la population. Les difficultés qu'ils rencontrent dans la gestion et la prise de décisions les poussent à penser sérieusement à la démission puisqu'ils ne peuvent rien apporter à la population et font face à de fortes pressions. Ce constat n'est pas à généraliser puisque certains maires continuent à gérer leur territoire malgré les difficultés. Le maire de Djelida, commune située au sud-est du chef-lieu de la wilaya, qui nous a reçu, estime que tout fonctionne bien et que l'une de ses priorités est la réalisation d'un échangeur reliant la ville à l'autoroute Est-Ouest. Il était évasif sur des questions liées à la gestion de la commune sous prétexte qu'il est très malade, ce qui ne l'a pas empêché de recevoir des citoyens. Au niveau de la commune de Aïn Defla, chef-lieu de wilaya, l'adjoint au maire, qui gère l'Assemblée par intérim en l'absence du président, M. Zenadra Belkacem, en congé de maladie, n'a pas voulu répondre à nos questions sous prétexte qu'il n'est pas habilité. Il nous a conseillé de prendre attache avec le président ; nos tentatives de joindre ce dernier ont malheureusement échoué. En somme, selon d'anciens élus, des difficultés surgissent dans la gestion des communes d'autant plus que dans de nombreux cas des conflits partisans perturbent le fonctionnement de l'Assemblée et influent sur le comportement et le rendement du maire, lequel sera obligé de faire face aux préoccupations des citoyens et aux revendications des membres de l'Assemblée en même temps. Un autre élu a dit clairement que la hiérarchie devrait cesser d'exercer des pressions sur les maires pour qu'ils puissent assurer leur mission conformément à la réglementation, laquelle doit être renforcée, selon lui.