«Il n'y a pas d'adversaires faciles à ce stade de la compétition» (Mohamed Raouraoua), «il va falloir savoir gérer les deux parties que ce soit à Ouagadougou ou à Blida» (Vahid Halilhodzic), «seul le résultat compte» (Madjid Bougherra), «il va falloir être très performant et surtout ne pas encaisser de but» (Fouad Kadir). Depuis le tirage au sort du 16 septembre dernier en Egypte, qui a désigné le Burkina Faso comme l'ultime obstacle qui sépare les Verts d'une qualification au Mondial-2014 au Brésil, toutes les déclarations, tous les commentaires du président de la FAF, de l'entraîneur et des joueurs algériens convergent vers un seul point, vital : la nécessité de neutraliser le Burkina Faso (et, pourquoi pas, remporter le match aller) pour pouvoir aborder le retour, à Blida, dans les meilleures dispositions. Pour les inconditionnels de l'équipe nationale de football -que ce soit ceux qui se trouveront, ce soir, sur les gradins du stade 4-Août de Ouagadougou, ou ceux qui seront devant les écrans de télévision en Algérie et ailleurs- les Verts devront tout donner dans cette rencontre capitale pour vaincre le finaliste de la dernière CAN, dont les joueurs ont soif d'une première participation en Coupe du Monde : «Nous allons nous battre, nous n'avons pas le choix (…) afin de découvrir pour la 1re fois le plus grand rendez-vous sportif du monde», avait averti le président de la Fédération burkinabè de football, qui promet une prime spéciale en cas de qualification au Brésil 2014. C'est dire que les Algériens, qui partent avec les faveurs des pronostics en raison de leurs 3 participations au Mondial, n'ont d'autre choix que de confirmer cette supériorité. De préférence aujourd'hui, à Ouagadougou. Selon les rares informations qui ont filtré de l'entourage de l'équipe nationale lors du regroupement de Sidi Moussa, il y a deux jours, les joueurs sont très appliqués et conscients de la lourde mission qui pèse sur leurs épaules, à 180 minutes d'une quatrième qualification au plus prestigieux des rendez-vous de football. Et pour beaucoup, l'épopée d'Oum Dourman en novembre 2009 reste le type parfait de la hargne et la grinta qui doivent caractériser le groupe d'Halilhodzic qui, du reste, ne manque pas de talents qui pourraient faire la différence pour peu qu'ils ne soient pas tétanisés par l'enjeu de la rencontre, et résistent à la force physique des Etalons, qui voudront profiter du manque de jeu d'un certain nombre de nos internationaux dans leurs équipes respectives comme M'Bolhi, Medjani, Mesbah, Guedioura, Lacen, Feghouli, Ghilas ou encore Slimani. Ne parvenant toujours pas à s'imposer comme titulaires dans leurs clubs, ils pourraient manquer de fraîcheur face à des adversaires qui promettent de défendre crânement leurs chances de qualification. Au-delà de l'aspect technico-tactique, c'est probablement l'aspect psychologique qui dominera la rencontre d'aujourd'hui : la victoire, et plus tard la qualification, reviendra à celui qui en aura le plus envie. S. O. A.