L'équipe nationale de football, version Vahid Halilhodzic, jouera cet après-midi à partir de 17h (heure algérienne) à Ouagadougou, son match le plus important face à son homologue du Burkina Faso pour le compte des rencontres aller du dernier tour des éliminatoires du Mondial 2014. C'est le plus gros test pour les troupes de Vahid Halilhodzic dont l'objectif majeur et principal est la qualification au Mondial 2014 qu'abritera l'été prochain le Brésil, la Mecque du football. La qualification passe par un bon résultat en terre burkinabé. «On aura l'avantage de jouer le retour chez nous, mais on doit négocier convenablement le match aller. Il faudra franchir cet ultime obstacle. Ce sera une grosse déception de rater la qualification au Mondial», a déclaré Halilhodzic après le tirage au sort des play-offs africains avant d'observer un long mutisme, préférant se concentrer sur la préparation du match, surtout qu'il y avait du boulot à faire pour manque de compétition de certains cadres de l'EN, en raison de leur statut de remplaçant au sein de leurs clubs employeurs. Le Bosnien qui avait regretté de ne pas avoir affronté les Burkinabés aux quarts de finale de la CAN 2013 où l'EN était éliminée au premier tour alors que les Etalons sont allés jusqu'en finale, connait parfaitement cette équipe du Burkina Faso. «Je connais bien cette équipe du Burkina Faso que j'ai déjà affronté lorsque j'étais sélectionneur de la Côte d'Ivoire. C'est une équipe solide et homogène. Les joueurs sont ensemble depuis deux ans. C'est une équipe à prendre très au sérieux», avait expliqué le patron des Verts qui avaient battu (2-0) les Etalons en amical en juin dernier à Blida, sur deux réalisations des deux buteurs des Verts, Soudani et Slimani, lesquels seront, à nouveau, parmi les armes fatales de Coach Vahid. Ce dernier devrait reconduire cet après-midi, à un ou deux éléments près, le onze aligné face au Bénin en juin dernier où les coéquipiers de Bougherra avaient arraché deux victoires consécutives en déplacement aux dépens des Ecureuils du Bénin et des Amavubis du Rwanda. Ils comptent continuer sur leur lancée et décrocher un troisième succès de suite à l'extérieur. Les Fennecs pour une 3e victoire consécutive en déplacement «On vise la victoire à Ouagadougou», a affirmé le capitaine de l'EN avant le départ, jeudi, pour la capitale du Burkina Faso, envahie par les supporters algériens qui ont fait sortir les Burkinabés de leur torpeur. Leur mission ne sera toutefois pas une sinécure dans le chaudron du 4 Août de Ouagadougou où ils avaient concédé leur seule défaite dans les éliminatoires du Mondial 2014 face au Mali. Après avoir fait sensation lors de la CAN 2013 en Afrique du Sud où ils avaient faussé tous les pronostics, les Burkinabés tiennent à créer une autre grosse surprise, celle de décrocher pour la première fois une qualification à une phase finale de coupe du monde, aux dépens de l'Algérie, qualifiée à trois reprises au Mondial, dont deux fois de suite en 1982 et 1986. «Nous avons aussi notre petite expérience pour avoir croisé de grands pays de football comme le Ghana, le Nigeria, la Zambie et cela me met en confiance et également mes joueurs qui savent qu'ils doivent réussir un bon résultat à domicile. Je suis convaincu que nous allons réaliser un bon résultat», lance le sélectionneur du Burkina Faso, le Belge Paul Put, l'artisan de la fulgurante ascension des Etalons qui renferment de bonnes individualités à l'image de Jonathan Pitroipa de Rennes, meilleur joueur de la CAN 2013, Aristide Bancé d'Augsbourg en Allemagne, Bakaré Koné de l'O Lyon et l'ex-Marseillais Charles Kaboré. Il est à noter que la rencontre de cet après-midi est une confrontation inédite. Ce sera une première entre les deux sélections dans les éliminatoires de la coupe du monde. C'est le jeune arbitre zambien Janny Sikazwe qui aura l'honneur de diriger cette rude et décisive bataille entre les Etalons et les Fennecs. Janny Sikazwe sera assisté par l'Angolais Dos Santos Emiliano et le Mozambicain Marengula Arsenion.