Le procès en diffamation intenté contre le journaliste d'El Fedjr Tallal Dhif - prévu initialement le 6 mars et reporté à deux reprises pour le 20 mars puis le 3 avril pour non-comparution de la directrice de la publication, A. H. Hazam, poursuivie ès qualités - a eu lieu au cours de l'audience d'hier. Pour rappel, une plainte de la Cnas en citation directe a été déposée contre eux au tribunal de Djelfa pour des écrits parus au mois de janvier 2006, jugés « diffamatoires ». Avant l'audience, le journaliste, qu'on avait rencontré en compagnie de sa directrice, a affirmé que les articles incriminés lèvent le voile sur « des pratiques illicites » au sein de cet organisme en même temps qu'il a déclaré avoir en sa possession tous les documents supports. Sa cause paraît donc défendable eu égard au fait qu'il a suivi avec assiduité l'affaire de la Cnas de Djelfa depuis que les services de la présidence de la République ont diligenté une enquête il y a plus d'une année. Alors que les deux avocats qui ont plaidé pour la partie civile ont demandé le dinar symbolique et la publication du verdict en réparation du préjudice causé, l'avocat des journalistes, A. Triki, après avoir plaidé l'incompétence territoriale du tribunal de Djelfa, a demandé purement et simplement la relaxe. Le procureur de la République, quant à lui, s'en est remis à la décision du tribunal étayant son discours pénal par l'obligation de faire la nuance entre une action publique, selon le cheminement de l'enquête préliminaire et l'instruction qui lui imposent de prouver le délit, et la citation directe qui l'en dispense et exige plutôt de la partie plaignante de le faire. L'affaire a été mise en délibéré pour le 17 avril.