Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Bouabdallah Ghoulamallah, s'est félicité du bon déroulement du hadj pour cette année. M. Ghoulamallah, qui intervenait à la veille du retour du premier contingent de 250 hadjis algériens sur un vol d'Air Algérie qui devait décoller hier, a indiqué à l'APS que le hadj pour cette année «a été couronné de succès sur tous les plans et les hadjis ont pu accomplir les rites dans de bonnes conditions». Le même responsable a affirmé que «tous les hadjis se sont rassemblés sur le Mont Arafat, ils ont accompli le rituel de lapidation des trois stèles tout au long des trois jours d' El-Tachrik à Mina et se sont acquittés du tawaf el-Ifadha et du Saây». Evoquant les décès enregistrés, le ministre a indiqué que «seuls sept hadjis ont péri de mort naturelle». Dans une récente déclaration à la presse, cheikh Berbara, président de l'Office national du Hadj et de la Omra, a déclaré que sept pèlerins algériens sont décédés au cours de leur pèlerinage. Quatre d'entre eux sont morts suite à des arrêts cardiaques, a-t-il déclaré ajoutant que pour les trois autres, la mort est due à leur état de santé. Ces derniers souffraient de maladies chroniques, tandis que la dernière victime est âgée de 80 ans. Ce qui soulève encore une fois la question d'envoyer des personnes malades et inaptes physiquement ou mentalement à accomplir le hadj. Rappelons que le bilan de cette année est nettement inférieur à celui enregistré durant la même période en 2012, qui avait vu la mort de 22 pèlerins pour diverses causes. Le ministre a relevé quelques lacunes qui sont survenues à Mina, où un malentendu a eu lieu entre la délégation libanaise et celle algérienne au sujet des tentes et du lieu d'hébergement. «Quelques lacunes ont, cependant, été enregistrées à Mina durant les trois jours d'El-Tachrik, mais elles ont été comblées par la libération de tentes pour le compte des Algériens en coordination avec les agences concernées», a-t-il souligné. Le problème a été enregistré au niveau du camp numéro 96 où les pèlerins ont été sommés par une délégation libanaise dans la nuit de mardi, de quitter leurs tentes. Ensuite, la Protection civile algérienne qui accompagne les hadjis est intervenue pour permettre aux Algériens de retourner dans leur camp, puisque les pèlerins libanais ont quitté rapidement la partie réservée et payée par l'Algérie. Autres lacunes, il s'agit des dépassements de certains hadjis qui ignorent les règles et lois établies par les autorités en place au niveau des camps. En effet, certains pèlerins ont tendance à faire sortir leurs matelas à l'extérieur des tentes à cause de la chaleur, ce qui est strictement interdit, sachant que les autorités saoudiennes ont interdit aux pèlerins de passer la nuit en dehors de leurs lieux d'hébergement. Il y a lieu de rappeler que les pèlerins algériens ont toujours eu du mal à s'organiser une fois à la Mecque. Certains se perdent et s'éloignent de la délégation qui est chargée de les accompagner tout au long du rituel et de leur séjour à la Mecque, et plusieurs défaillances, en ce qui concerne l'hébergement et les moyens de transport, sont rapportées chaque année. Le nombre de pèlerins algériens a atteint, cette année, 28 800 hadjis, dont 16 400 pris en charge par l'Office du Hadj et de la Omra et 12 400 par 45 agences de voyage accréditées. Le nombre de pèlerins pour 2012 était nettement supérieur comparativement avec celui de cette année, sachant que 36 000 Algériens ont pu accomplir le pèlerinage l'année passée. Cette baisse est due officiellement aux travaux de construction qui se déroulent actuellement à la Mecque, les autorités saoudiennes ayant décidé de revoir à la baisse le nombre de pèlerins admis. A. K