«Quelque 3 600 demandes d'experts et de chercheurs activant dans le domaine socio-économique, dont 600 provenant de la communauté nationale à l'étranger, ont été formulées pour participer à la mise en place de la stratégie de recherche en Algérie», selon Hafid Aourag. La Direction générale de la recherche a lancé récemment un appel d'offres pour inviter les experts nationaux à participer à la réalisation de cette stratégie. 700 demandes seront retenues après la sélection. 34 comités d'experts liés à chaque domaine retenu seront à cet effet mis en place à partir de janvier 2009. Dans cette perspective, «l'Etat a mis à la disponibilité de cette direction une enveloppe financière évaluée à 100 milliards de dinars pour la réalisation d'une stratégie de la recherche scientifique 2008-2012 en Algérie qui compte 101 actions de recherche liées aux différents secteurs du développement du pays», a précisé le directeur général de cette institution, M. Hafid Aourag. «Des centres de transfert technologique [CTT] sont en cours de construction dans chaque région du pays, à l'Est, à l'Ouest et au Centre, dans le cadre de cette stratégie», a-t-il indiqué, soulignant que ces centres devront servir de «passerelles» entre l'université et le secteur de l'industrie, dans le but de promouvoir la recherche. D'autre part, M. Aourag, a révélé qu'un Fonds de compétitivité a été mis en place avec le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements pour inciter les chercheurs et les universitaires à contribuer dans la recherche dans l'industrie au profit du secteur économique du pays, ajoutant que ce fonds sera fonctionnel à partir du mois de juin prochain. Le même responsable a annoncé qu'un projet d'observatoire national des risques majeurs sera également mis en place au mois de juin prochain, dans le but d'investir dans la sécurité des vies humaines. Cet observatoire, qui regroupera des experts et des acteurs spécialisés dans le domaine, a-t-il dit, se veut «un instrument qui établira tous les mécanismes dans de la gestion, la prévention et de lutte contre ces risques». Il permettra de mettre en place une cartographie des zones aux risques majeurs et aux catastrophes naturelles, afin de lancer des programmes de prévention et de lutte, a-t-il expliqué. Ainsi, la recherche scientifique semble avoir été prises sérieusement en main pour libérer les génies et en faire la pierre angulaire de tout développement autonome et durable. Car, seule la recherche scientifique est à même d'optimiser les potentialités nationales tant matérielles qu'humaines afin qu'elles soient valorisées et deviennent source de richesses et de valeur ajoutée. La jonction entre l'élite universitaire, les laboratoires de recherche et les entreprises sont à même de libérer l'économie nationale de la rente pétrolière. A. G.