Synthèse de Rami Narimene Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a organisé jeudi soir à Alger la cérémonie «Scopus Awards» de remise des prix aux enseignants-chercheurs et aux chercheurs permanents algériens ayant fait le plus de publications dans leur domaine. La cérémonie, dédiée à la célébration de la science en honorant 11 chercheurs algériens, a été organisée par la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique avec la société néerlandaise Elsevier. Cette reconnaissance est «le fruit de l'effort consenti par l'Etat algérien notamment depuis la promulgation des deux lois programmes relatives à la recherche scientifique et au développement technologique, d'une part, et à l'engagement des chercheurs dans la réalisation des programmes nationaux de recherche, d'autre part», a affirmé le secrétaire général du ministère, Gherras Mohamed. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique «s'attelle à la mise en place des organes et des mécanismes d'évaluation interne et externe de la recherche scientifique et du développement technologique, prévus par les textes législatifs et réglementaires», a-t-il indiqué. Il a ajouté à ce titre que le ministère s'apprête à installer, incessamment, le conseil national d'évaluation composé de représentants de la communauté scientifique, d'experts et de représentants des secteurs socio-économiques ayant une relation avec les activités de recherche. «A ce conseil, sont associés des compétences scientifiques algériennes exerçant dans des institutions de recherche à l'étranger afin d'apporter leur expérience et leurs avis critiques», a-t-il souligné, précisant que le renforcement du potentiel scientifique humain, inscrit comme objectif dans la loi quinquennale, vise l'implication de plus de 28 000 enseignants-chercheurs aux côtés de 4 500 chercheurs permanents à l'horizon 2012. Dans ce cadre, M. Gherras a affirmé que la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique a initié des mesures en direction des chercheurs visant à l'amélioration de leur rendement, à titre d'exemple : la contractualisation des activités de recherche, le prix d'excellence, la mobilité des chercheurs, les réseaux de recherche. De son côté, le directeur général de larecherche scientifique et du développement technologique, M. Aourag Hafid, a souligné que le nombre actuel de chercheurs était de 21 000, travaillant dans 789 laboratoires de recherche, ce qui est «très peu» par rapport au nombre d'habitants en Algérie qui est de quelque 32 millions d'habitants. Selon M. Aourag, l'objectif est d'atteindre 27 000 chercheurs et 1 000 laboratoires en 2012. Le même responsable a ajouté que 25% de la production scientifique était dans le domaine de la physique, 21% en chimie et 13% en sciences de la vie. Les 11 chercheurs algériens ont été classés dans dix disciplines différentes (sciences des matériaux, physique, sciences de la terre, sciences de la vie, environnement, chimie, mathématiques, médecine, électronique et énergie). Ils ont tous exprimé leur joie de recevoir ces trophées qui, ont-ils dit, honorent les établissements universitaires et la recherche scientifique en Algérie. R. N.