De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La grève nationale du secteur de la santé n'a pas eu l'effet escompté à Oran. Un suivi très mitigé de la grève à laquelle ont appelé les syndicats du secteur à l'échelle nationale. Hier encore, alors que les syndicalistes tentaient de colmater les brèches des défaillances de dernière minute, l'activité hospitalière donnait l'impression d'être régulière et tout à fait normale. Rien, en fait, n'indiquait que les blouses blanches étaient en mode de protestation ou de débrayage pour des revendications quelconques. Au CHU d'Oran comme dans la plupart des établissements hospitaliers de la wilaya, le mot d'ordre de grève n'a pratiquement pas été suivi par la communauté hospitalière. Pourtant, les problèmes et les difficultés du secteur sont, de plus en plus, importants à Oran. Le marasme s'y est sournoisement installé depuis quelques années déjà. Depuis quelque temps déjà, l'un des plus anciens hôpitaux d'Oran est en proie à des ruptures de stocks et à des pénuries de produits pharmaceutiques et médicamenteux sans précédent. Tout d'abord, c'est le laboratoire d'analyses qui a pâti de cette situation délicate. Les analyses médicales spécifiques requérant le concours des réactifs étaient suspendues depuis des mois sans que cela inquiète. Même scénario au niveau de l'antenne locale de l'Institut Pasteur où certains tests d'analyses ne sont plus assurés par cet établissement faute de réactifs. L'hôpital d'Oran semble plongé progressivement dans une léthargie béante, en attendant la solution que les pouvoirs publics ont déjà envisagée pour sa survie.