De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi «Un bac sans tricherie.» C'est en tout cas la volonté émise par le ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, qui a affirmé dernièrement que son département a mis le paquet (surveillance, rémunération des correcteurs, désignation des chefs de centre d'examen…) pour ne couronner que les élèves brillants durant leur cursus. Toutefois, cette consécration devrait passer par des examens correspondant au programme dispensé durant l'année scolaire, estiment quelques parents d'élèves dont la crainte reste de taille après la sortie dans la rue, en avril dernier, des lycéens, revendiquant l'allègement des programmes. A Constantine, par exemple, on a évalué à 95% le taux de couverture des programmes relatifs à quelques filières. Mais force est de constater que cette proportion a été décriée par la majorité des associations des parents d'élèves attestant, en mai dernier, devant le directeur de l'éducation de wilaya, que seulement 65% des cours avaient été achevés. Cette nuance a contraint les «futurs bacheliers» à mettre les bouchées doubles pour rattraper ce retard et éviter de verser dans les «chiffres administratifs» qui ne règlent rien à leur avenir. Concernant le nombre des candidats qui rejoindront les 33 centres d'examen retenus dans la wilaya, il est de l'ordre de 10 333 inscrits dans l'ancien système, dont 6 194 postulants libres. Le programme de la réforme, quant à lui, englobe 8 949 candidats scolarisés. Soit un total de 19 282 candidats, un nombre qui a pratiquement doublé par rapport à celui de l'exercice précédent. Les corrections devront se dérouler dans 4 centres, nous a confirmé le chargé de la communication de la direction de l'éducation. Ainsi, Constantine, à l'instar des autres villes du pays, replonge durant cette matinée dans l'atmosphère des examens après un week-end caractérisé par deux sortes de préoccupations chez les candidats : un petit réglage de «mémo», une décompression… N'oublions surtout pas de croiser les doigts face aux sujets «surprises» du baccalauréat, outre l'impondérabilité de la tutelle…