Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a décidé, après plus de 10 ans à la tête de ce département ministériel, de revoir cette année sa politique en matière de gestion des examens de fin d'année. Apparemment, ce n'est que cette année que les choses sérieuses commencent pour le doyen des ministres. En effet, prévue pour le 7 juin, l'épreuve du baccalauréat de cette session connaîtra un renforcement dans son dispositif de préparation, de surveillance, de contrôle et de correction. Tous les moyens appropriés seront, selon M. Benbouzid, déployés pour empêcher les candidats « de tricher » à cet examen important. Le bac, rappelle le représentant du gouvernement, est un examen clôturant douze années d'étude, il est donc nécessaire de réunir toutes les conditions pour son déroulement dans une transparence la plus totale. « Nous allons multiplier les observateurs, renforcer la sécurité de tout le processus. Nous augmenterons de trois fois le salaire des correcteurs. En somme, nous n'allons négliger aucune piste et que le meilleur l'emporte grâce à son travail », a observé M. Benbouzid en indiquant que les centres d'examen seront dirigés non pas par leurs directeurs respectifs mais par des chefs d'établissement désignés de l'extérieur. « Le bac se déroulera sous haute surveillance à l'intérieur même des classes et à l'extérieur des écoles. Cette nouvelle stratégie nous a permis d'ores et déjà de mobiliser un grand nombre d'enseignants et de débloquer une enveloppe financière adéquate. Ce qui nous intéresse aujourd'hui c'est en premier lieu la qualité. Donc nous mettrons le paquet », a noté le ministre en marge des travaux de la journée d'étude consacrée à l'éducation préparatoire. Toujours concernant le bac et s'agissant notamment du contenu des sujets de cet examen, l'orateur a précisé qu'ils porteront uniquement sur les programmes dispensés en classe, rappelant dans ce sens la promesse faite aux élèves qui ont exprimé leurs inquiétudes en manifestant dans la rue. Faut-il préciser que près de 23 groupes de travail spécialisés ont été installés pour se pencher sur l'allégement des programmes de tous les cycles. Ces groupes sont composés d'enseignants et d'inspecteurs qui ont conçu et élaboré les programmes. Ils auront pour tâche de « rétrécir » certains chapitres en privilégiant l'essentiel sur l'accessoire.