Du nouveau pour les automobilistes. Le ministère des Transports prévoit prochainement la réalisation de 14 parkings dans la wilaya d'Alger. Visant à faciliter la circulation routière dans la capitale, ces parkings soulageront certainement des automobilistes accablés quotidiennement par la quête périlleuse d'une place de stationnement dans les rues d'une ville étouffante et étouffée. Ainsi, dans une déclaration à la presse, à l'issue de la séance consacrée aux réponses du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et au vote par les députés de l'APN du plan d'action du gouvernement, le ministre des Transports, Amar Tou, a précisé que, sur l'ensemble des parkings prévus, 7 d'entre eux, d'une grande capacité, seront réalisés à El Madania, El Harrach, Sidi M'hamed, et à la station des Fusillés (les Anassers) qui accueillera le plus grand de ces parkings. En effet, le premier responsable du secteur des transports a souligné, à ce propos, que la priorité sera donnée au parking des Anassers qui sera le plus grand espace de stationnement vu qu'il constituera un point de liaison important entre les réseaux du métro, opérationnel l'été prochain, le tramway, dont la réception est prévue pour février 2010, et le téléphérique. Il faut savoir à ce sujet que la wilaya d'Alger ne dispose jusqu'à aujourd'hui que de 7 parkings, comptant un total de 5 660 places, auxquels s'ajoutent 8 autres parkings et garages privés qui ne contribuent qu'avec un modeste apport de 500 places. Une goutte d'eau dans un océan sachant que pas moins de 3,5 millions de véhicules circulent quotidiennement dans les artères de la capitale, selon les chiffres de l'Office national des statistiques (ONS). Par ailleurs, il est à signaler que si Alger dispose encore de 148 espaces de stationnement à même d'accueillir 31 000 véhicules par jour, ces derniers demeurent sous la coupe d'une véritable mafia qui rackette quotidiennement des automobilistes désemparés. En vérité, nombreux sont les gardiens de «parkings sauvages» qui exercent en toute illégalité à Alger. Mais en l'absence de parkings légaux, les citoyens se rabattent sur ces espaces en se soumettant, bon gré mal gré, aux règles et tarifs dictés par ces gardiens informels dont les pouvoirs publics n'ont jamais réussi à contrecarrer l'activité. Concernant enfin les embouteillages et les bouchons sur les routes, M. Tou a incité les citoyens à recourir aux transports en commun afin d'améliorer la situation du trafic routier qui demeure, de son propre aveu, «très difficile» à Alger. D'un autre côté, l'électrification du réseau ferroviaire de la banlieue algéroise, l'accélération de la réception de la première ligne du métro et du tramway ainsi que le renforcement des capacités de l'Entreprise de transport urbain et suburbain du grand Alger (ETUSA) figurent aussi parmi les recommandations mises en œuvre à l'issue d'une étude réalisée, quelques années auparavant, par le ministère des Transports en vue de définir les projets susceptibles de désengorger la circulation au niveau de la capitale. Il reste dès lors à savoir si ces mesures permettraient réellement à nos citoyens de respirer comme il se doit lorsqu'ils empruntent les routes. Car, pour le moment, rien ne préfigure une quelconque amélioration. A. S.