Le festival du Taghit d'or du court métrage se poursuit à Béchar par la projection dans le «cinéma-kheima» de films en compétition officielle qui prévoit la projection de 26 œuvres cinématographiques. 9 autres films seront projetés au titre du panorama de ce festival. Des ateliers de formation sont aussi animés par des cinéastes professionnels. Ces ateliers ont drainé une forte participation des jeunes cinéastes qui ont estimé que ces cycles de formation sont une occasion pour se perfectionner et apprendre de nouvelles techniques cinématographiques, sachant que l'encadrement est assuré par des personnes ayant une grande expérience dans le domaine. De l'avis de professionnels présents à ce festival, le court métrage est devenu aujourd'hui une véritable école de formation pour les cinéastes de l'avenir. Le cinéma amateur en général et le court métrage en particulier ont toujours constitué un «vivier» pour le cinéma. L'autre fait relevé par les participants à ce festival est la forte présence de la femme. Hormis les neuf jeunes cinéastes dont les films prennent part à la compétition officielle, on retrouve également la femme comme directrice artistique, présidente de jury, actrice ou technicienne. Leur présence active a d'ailleurs été remarquée par nombre de professionnels du 7ème art qui estiment que les femmes peuvent apporter leur «précieuse contribution à la valorisation de ce type de manifestation de dimension internationale». De leur côté, les femmes cinéastes se sont déclarées «heureuses» de participer à ce festival pour faire connaître leurs travaux cinématographiques. L'Algérienne Sabrina Draoui parle dans Goulili (16mn) de deux amies qui échangent leur vision de la vie et de l'amour. Or, parler d'amour n'est pas chose simple dans une société conservatrice. Ainsi, la production met à nu moult tabous. La Marocaine, Rita El Quessar, aborde, à travers l'Autre (9mn), l'enfermement d'une femme dans sa sollicitude en attendant le retour de son mari. La Tunisienne Faten Hafnaoui met, dans son court métrage Essekt, en évidence Sarra, reporter de guerre et photographe qui rentre en Tunisie, son pays d'origine, après des années de travail en Irak et en Palestine. Sa consœur italienne, Elisa Fuksas, avec Please Leave a Message, met de son côté en scène Akiko, une jeune Japonaise en visite à Rome. Touriste typique à première vue, Akiko est en réalité en quête d'une mémoire pour construire un nouveau monde personnel. Enfin, la cinéaste française Marie Vanaret, avec OS ou Ouvrier spécialisé (15mn), traite de l'émigration au cours des années 50 en mettant en scène le parcours de l'émigré maghrébin en France.