De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzedine La natation est un sport qui n'exige pas beaucoup de moyens financiers ; une structure adéquate bien entretenue et un encadrement spécialisé sont suffisants pour former des nageurs et nageuses de haut niveau. En Algérie, la natation a été pendant longtemps marginalisée et l'absence de résultats dans les différentes compétitions confirme de plus en plus qu'aucun programme de développement tracé n'a pu atteindre la totalité de ses objectifs, et ce, pour nombreuses raisons. De plus, beaucoup de clubs dans les différentes wilayas du pays ne disposent pas de section de natation et préfèrent ne s'occuper que de certains sports. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, la situation est similaire : la natation a été pendant longtemps écartée de l'échiquier sportif et sa relance n'a été faite que durant ces dernières années. Selon des spécialistes, l'absence de structures répondant aux normes n'a pas permis de développer ce sport convenablement. Les piscines pouvant recevoir ce sport sont pratiquement inexistantes, à part la piscine semi-olympique du chef-lieu de la wilaya et quelques piscines municipales de proximité servant, généralement, en période d'été puisqu'elles ne sont pas équipées de matériels adéquats pour fonctionner durant l'hiver. La piscine semi-olympique située en face du siège de l'APC, inaugurée le 12/09/1998, a contribué depuis le début de 2008 à la formation de nageurs et nageuses. Selon M. Ahmed Houari, directeur de cette piscine, une école a été mise en place dans le but de développer ce sport. Cette école a participé avec six athlètes de la sélection de moins de 12 ans au festival des écoles de sports organisé le 1er juin 2008 à Ghardaïa. La sélection cadette a pris part durant cette année au festival d'Alger. Cette piscine, qui s'étale sur une grande superficie, compte deux bassins, l'un de 25 m de long et 12,5 m de large, et l'autre moins grand de 17 m sur 9,5 m ainsi que 14 douches et 16 vestiaires. Le traitement des eaux est assuré par un système de recyclage de manière continue. Une grande chaudière permet également de chauffer l'eau en hiver et permet son ouverture durant toute l'année. Dotée aussi d'une tribune de plus de 500 personnes, cette structure qui compte 4 entraîneurs bénévoles, a vu durant l'année 2008 l'augmentation des abonnés qui ont atteint 333 personnes de différents âges. Selon M. Ahmed Houari, un programme de 6 catégories a été mis en place ; il compte des garçons et des filles. Ces derniers pratiquent la natation durant les jours de semaine ; le lundi et le jeudi sont réservés aux jeunes scolarisés. Notons que le problème de l'eau demeure l'une des préoccupations des responsables de cette piscine d'autant plus que l'eau du puits qui l'alimente compte beaucoup de calcaire, ce qui a endommagé à plusieurs reprises les pompes d'épuration. Ce puits n'est plus en mesure de subvenir à cette piscine puisqu'il faut attendre 23 jours pour remplir son bassin. Selon les spécialistes, la réalisation d'un forage est plus que nécessaire pour régler ce problème d'eau. En somme, cette piscine semi-olympique a vu une organisation impeccable ces derniers temps, ce qui a permis d'attirer beaucoup de jeunes pour une carrière professionnelle dans la natation. Par ailleurs, cette wilaya a besoin de plus de piscines de compétition à travers les grandes communes pour développer ce sport qui commence à drainer de nombreux jeunes et de sportifs. Les présidents de club sont appelés aussi à ouvrir des sections de natation d'autant plus que la piscine semi-olympique du chef-lieu de wilaya peut assurer des abonnements annuels pour les sections des clubs. M. Ahmed Houari a affirmé qu'il est disposé à tracer un programme qui convienne à chaque section. Pour lui, généraliser la pratique de la natation de compétition est un objectif primordial.