Photo : Zoheïr Par Faouzia Ababsa Réunis pour faire l'évaluation de l'état d'application du pacte économique et social signé en octobre 2006, les parties à la tripartite ne sont pas sorties avec des décisions ou des recommandations. En tout cas, cela ne transparaît nulle part dans les documents remis à la presse. En guise d'évaluation, on aura eu droit à la reprise des 12 objectifs que les partenaires sociaux se sont assignés au moment du paraphe du document en présence de l'ex-chef de gouvernement Abdelaziz Belkhadem. Des objectifs au demeurant reconduits lors de la réunion de mercredi dernier au ministère du Travail et de la Sécurité sociale présidée par Tayeb Louh, lequel s'est réjoui, lors de la séance d'ouverture des travaux, de ce que ce pacte ait fait ressortir «une contribution efficace à la réalisation d'un nombre d'objectifs contenus dans le document». Et le ministre d'ajouter : «Les objectifs assignés concernaient, notamment, l'instauration d'un climat social de paix et de stabilité. Ce qui a permis de réunir les conditions idoines pour améliorer les performances de l'économie nationale.» Et l'ex-secrétaire général du syndicat des magistrats de rappeler le nombre de projets et de réalisations d'infrastructures inscrits dans le cadre du programme de soutien à la relance économique. Mais est-ce suffisant pour conclure que les trois parties sont sur la bonne voie ? Si on excepte donc les infrastructures, la multitude de concessions faites au patronat, l'intervention de l'UGTA dans la canalisation des conflits sociaux, les organisations patronales, à travers les entreprises qu'elles représentent, n'ont pas démontré leur bonne intention de contribuer à l'investissement. Elles ont d'ailleurs souvent transformé les tripartites en mur de lamentations, exigeant sans cesse des facilitations sans pour autant présenter de contrepartie, en l'occurrence la création d'emplois et de richesses. Leurs chiffres d'affaires, elles ne les doivent qu'aux crédits accordés par les banques. Enfin, le conclave de mercredi aura démontré l'incapacité des opérateurs à devenir compétitifs, d'où leur crainte de l'adhésion de l'Algérie à la zone arabe de libre-échange. Il reste qu'en termes d'évaluation, les observateurs ont également droit à un échange de congratulations entre les partenaires qui ont adopté le projet de document qui reprend les principaux points du pacte économique et social, lequel expire en 2010. D'ici là…