De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi S'exprimant sur les ondes de la chaîne régionale, le directeur de l'Office de promotion et de gestion immobilières, M. Azzem, révèle qu'un montant de 150 milliards de centimes n'a pas encore été perçu par son office. Ce déficit est «le fruit» d'un recouvrement passif qui remonte à des années, fera remarquer l'intervenant. En dépit de largesses affichées par le secteur au profit des retardataires dans le paiement des loyers, ces derniers ne daignent pas collaborer avec l'Office pour redresser une situation plus qu'inquiétante, avance-t–on. Sur un autre chapitre, l'opération relative à la maintenance des biens immobiliers de l'Etat, engagée à travers la wilaya qui dispose d'un parc de 70 000 unités, n'en a touché que 25 000 à la faveur de trois budgets dégagés à cet effet avec une valeur de 30 milliards de centimes. Sur ce point, M. Azem attirera l'attention des citoyens en les tenant au courant de l'autonomie «budgétaire» à laquelle son organisme est soumis. «Que les locataires sachent qu'on ne dispose d'aucune ressource de subvention. C'est par l'encaissement qu'on peaufine les travaux de réhabilitation», dira-t-il et d'ajouter : «Les sommes récoltées permettront la construction de nouvelles structures résidentielles. Ainsi, tous les retardataires devraient penser à leurs concitoyens qui n'ont pas encore un toit…» Une problématique a été soulevée : il s'agit des locataires «récalcitrants» qui refusent de s'acquitter de leur loyer au motif que leurs habitations ne sont pas prises en charge tel qu'il se doit par l'office en matière de maintenance continue. Un chapeau que le directeur refuse de faire porter à son secteur jugeant qu'«il faut impliquer le citoyen dans la préservation de sa cité et de son logement en se référant aux règles élémentaires civiques. Quant aux propriétaires des lieux, ils doivent mettre la main à la poche d'autant qu'ils sont les auteurs d'un éventuel remue-ménage des lieux [citernes sur les terrasses, paraboles…]». Notons enfin qu'en 2007 l'Office avait recouvré 40 milliards de centimes sur les 50 requis. Soit 10 milliards de centimes restant dans la nature et qui vont s'ajouter à la lourde facture.