Benchenni : «C'est parce que j'ai barré la route aux profiteurs» Le président de l'Espérance de Mostaganem n'est pas resté insensible aux tractations qui se préparaient en douceur pour le destituer de son poste de président du club cher à toute la région du Dahra. Le président de l'Espérance de Mostaganem n'est pas resté insensible aux tractations qui se préparaient en douceur pour le destituer de son poste de président du club cher à toute la région du Dahra. Ce mouvement, même s'il ne fait pas beaucoup de bruit, a tout de même pris de l'ampleur dans le giron du club à telle enseigne que certains ont avancé que la tenue de l'AG extraordinaire était imminente. Il faut dire que la détermination est grande chez les détracteurs de Benchenni de ne plus voir ce dernier aux commandes de l'ESM. Ces derniers fondent leur démarche sur les résultats en dents de scie que l'équipe est en train d'enregistrer dans cette phase retour, en plus des luttes parfois farouches qui ont cours au sein de l'effectif. Des luttes qui ont tôt fait de donner naissance à un clan de joueurs qui fait comme bon lui semble, arrivant même à faire démissionner pas moins de deux entraîneurs, alors que la saison n'est pas encore arrivée à son terme. Le dernier point qui a courroucé les membres de l'AG est le forfait des deux équipes des catégories jeunes. Un forfait qui risque de coûter cher au club, même si sur ce point, la direction de Benchenni détient des arguments solides.
«On a saisi la Ligue» Contacté par nos soins, le président Benchenni n'a pas semblé inquiet par ce forfait tout en donnant sa version des faits : «Je vous informe que notre club n'a reçu ni fax ni aucune correspondance pour l'informer du déroulement du match. Donc, on n'avait aucun moyen de le savoir. Par la suite, on a envoyé une correspondance à qui de droit pour expliquer la situation. On a des arguments solides.» Reste à savoir maintenant quelle sera la décision de la Ligue, car si les arguments de la direction ne tiennent pas la route, l'ESM risque gros. Son frère Charef «bloque» les opposants Si les opposants du président Benchenni ne sont pas passés à l'action, cela tient à deux raisons essentielles. La première réside, comme rapporté dans notre édition de jeudi, dans l'intervention des sages qui ne veulent pas que l'équipe soit perturbée en plein milieu de la saison, préconisant d'attendre la fin de l'actuel exercice pour laver le linge sale en famille. Le deuxième obstacle, c'est son frère Charef qui est très estimé par la famille espérantiste, lui qui s'est toujours porté au secours du club, notamment sur le plan financier. A rappeler que Charef Benchenni n'est autre que le PDG de Propal Algérie. Pour l'actuel président du club, ces agitations ne sont pas à même de gêner sa mission : «Je sais pourquoi ils agissent ainsi. C'est pour la simple raison que je leur ai barré la route. Avec, moi il n'y a pas de place pour les profiteurs et tous ceux qui se sucrent sur le dos du club.» Et d'ajouter : «Si c'est pour aider ou construire quelque chose, vous ne les voyez jamais, mais pour détruire tout un travail, ils sont là ! Moi, en tout cas, je ne me fais pas de bile sur ce qu'ils peuvent dire. Je me contente de faire mon travail convenablement.» L. B.