Le directeur de l'OPOW répond au CAB «C'est Bouarrata qui m'a demandé d'arroser la pelouse» Une polémique est née autour des conditions de jeu, comme par exemple l'arrosage de la pelouse. On avait écouté la version du premier responsable des Rouge et Bleu. Par souci d'équité, ne fallait-il pas écouter le directeur du stade qui a été mis à l'index ? * Le CAB accuse l'OPOW d'avoir arrosé la pelouse sans l'avoir consulté. Qu'en est-il exactement de cette histoire ? Figurez-vous que je suis le premier étonné par cette histoire et le ramdam que les gens tentent de faire. Je me demande pourquoi les déclarations du coach du CAB changent, quand il parle à la télévision et quand il se présente à la presse écrite ? * Qu'avez-vous noté comme différence ? J'ai entendu les commentaires de Bouarrata à la télévision, parce que j'étais dans mon bureau au stade et c'est à partir de mon bureau que j'ai suivi le match… pour vous dire. A aucun moment le coach n'évoque l'arrosage de la pelouse au journaliste de la télévision. Quelle ne fut ma surprise de l'entendre évoquer le problème de l'arrosage à la presse écrite. Si je comprends bien, le CAB n'a pas réussi à gagner lors du derby à cause de l'état du terrain. Il faudrait sans doute demander à la Ligue de reporter les matchs du CAB en hiver et lorsqu'il pleuvra en été ! Soyons sérieux, ne vaudrait-il pas mieux chercher ailleurs les lacunes ? * On vous écoute. Où sont les lacunes à votre avis ? Je ne suis pas un technicien en football, je me garde de donner un avis sur un match. Je me contente de gérer une infrastructure sportive et de la mettre au service du football et des autres sports, car le complexe est doté de plusieurs infrastructures, pas uniquement les terrains de foot. * Mais pourquoi n'aviez-vous pas consulté les responsables du CAB, avant de décider d'arroser la pelouse ? Je crois que là, c'est la goutte qui a fait déborder le vase. Je n'admettrai jamais que l'on mette sur le dos des responsables le nul qui, semble-t-il, n'a pas été digéré. Mercredi dernier, Bouarrata avait discuté avec deux agents qui s'occupent de l'entretien du terrain et leur a fait une remarque. * Et de quel camp sont ces deux agents de l'OPOW ? S'il faut maintenant parler le langage de la vérité et des mots crus, les deux agents sont des Cabistes. Je ne pensais pas arroser le terrain, mais comme l'entraîneur avait dit qu'il jugeait l'état de la pelouse très dur... Je lui ai dit que je le ferai après l'entraînement du MSPB. Il n'a pas trouvé d'inconvénient. Je suis prêt à une confrontation avec le coach du CAB. * Quand avez-vous arrosé la pelouse ? On y est justement, j'ai donné l'ordre d'arroser la pelouse jeudi, après la séance d'entraînement du MSPB. Sachez aussi que les joueurs du CAB et leur staff technique ont foulé la pelouse, une heure avant le début de la partie. * Vous avaient-ils fait une remarque au sujet de l'état de la pelouse ? Non, personne n'a dit quoique ce soit. Personne n'a parlé d'arrosage. Et même à la fin de la première mi-temps, personne n'est venu me parler de ce problème. Où est-ce qu'on a vu des flaques d'eau ? Pourquoi les commentateurs de la télévision n'en avaient dit mot ? Qu'on me dise que la pelouse n'est pas en très bon état, qu'il y a des creux au centre du terrain et que le gel actuel ne nous facilite pas la tâche, je l'accepte, mais qu'on explique l'échec du CAB par des choses subjectives, je dis alors qu'il faut chercher ailleurs les lacunes. * On vous écoute… Je ne dirai rien, si peut-être que la solution se trouvait sur le banc de touche avec les Benhacen, Boukhlouf, Bourahli, des spécialistes des derbies. Un jour viendra où je publierai mes mémoires. J'aurai des choses surprenantes à révéler. Pour l'heure je me contente de dire que je suis un fonctionnaire au service de l'Etat, je ne suis pas un commerçant. * Avez-vous rencontré les dirigeants du MSPB ? Je ne les vois pratiquement jamais, je n'ai pas à les voir. Le MSPB, comme le CAB, passe prendre des fiches pour cocher leurs séances de la semaine. Ils remettent la fiche à l'administration du stade. Ils n'ont pas besoin de venir me voir… Entretien réalisé par Mouloud B. Un point et l'hiver au chaud A la veille de son déplacement à Tizi Ouzou, on peut dire que c'est mission accomplie pour le CAB. Les Rouge et Bleu, qui ont totalisé 23 points jusque-là, ils sont en mesure de causer des problèmes à la JSK sur son terrain. Mais même sans cela, on peut dire que l'équipe a bien réagi à l'aller. Le voyage à Tizi se fera sans aucune pression. Tout ce que le CAB pourra récolter est pur bénéfice, car l'adversaire n'aime pas perdre des points à la maison. Autre aspect positif chez les Cabistes, c'est le fait d'avoir su garder son entraîneur. C'est d'ailleurs l'une des cinq équipes du championnat à n'avoir pas changé de coach jusque-là, comme nous l'a précisé Rachid Bouarata. Si le CAB réussit à arracher un point, ce sera une première. On pourra comparer ce point à une cerise sur le gâteau. M. B.