L'espérance de Tunis a remporté la ligue des champions d'Afrique de football en battant en finale le Widad Casablanca par 1 but à 0 samedi à Radès après avoir fait match nul 0 à 0 au match aller. Sacrée en 1994 sous l'ancienne formule, les ''sang et or'' ont disputé trois finales perdues 1999, 2000 et 2010 avant de l'emporter samedi à la grande joie de ses supporters. L'espérance de Tunis représentera l'Afrique en coupe du monde des clubs qui aura lieu au mois de décembre au Japon. C'est dans une ambiance des grands jours que le match a démarré. Les 50 000 fans espérantistes ont en effet réservé un accueil de kermesse à leur club qui avait tant envie de ce titre finalement obtenu. Le match a démarré sur un grand rythme et Oussama Darragi a sonné la charge dès la 2ème minute après un tir des 20 mètres mais la balle est passée juste au dessus de la cage du gardien marocain. Les marocains ont vite réagi pour montrer qu'ils croyaient eux aussi en leurs chances. Yacine Lakhal intercepte un ballon et tire mais Ben Cherifia capte bien le cuir. A la 10ème minute, le camerounais Yannik Njeng résiste à la charge d'un défenseur mais la défense marocaine intervient in extremis. Le pressing haut exercé par les widadis a gêné l'espérance obligée d'opter pour un jeu direct, ce qui ne l'a pas empêché de jouer également avec beaucoup de clairvoyance. A la 21' le ghanéen Harison Aful bien servi par une passe transversale de Ndjeng, efface un défenseur et tire en enveloppant le ballon pour le mettre hors de portée du gardien à l'angle opposée des buts, ouvrant ainsi le score (1/0). Un but qui a mis en confiance les tunisiens puisque Oussama Darragi a failli doubler la mise à la suite d'une passe en retrait de Aful, mais l'attaquant sang et or rate le cadre. A la demi-heure de jeu, Njeng échappe à la vigilance de Berrabah et tire sur le poteau. Les Widadis restaient néanmoins dangereux. Fabrice Andema se présente seul face à Ben Cherifia mais perd son duel et rate l'égalisation. A la 44', Wajdi Bouazzi s'infiltre au sein de la défense et sert Ndjeng mais le gardien s'interpose. Dans les arrêts de jeu, une obstruction volontaire de Mourad Lemsem sur Njeng lui coûte un carton rouge et l'expulsion. A la reprise, l'équation était simple. Pour l'espérance, il fallait enfoncer le clou alors que pour le Widad, en infériorité numérique, il fallait attendre et tenter de surprendre. Le Widad trouve le moyen d'être dangereux par Andema et Lakhal mais sans résultat, la défense espérantiste restait vigilante, alors que le rythme baissait. Les tentatives deviennent moins incisives voire timides, notamment côté marocain. Le dernier quart d'heure a vu les marocains jeter toutes leurs forces dans la bataille surtout après la rentrée de Youssef Kiddioui. A la 71', Andema s'enfonce dans la surface et sert en retrait mais la défense sang et or s'interpose. Les marocains jouent leur va tout dans les dernières minutes. Panique au sein de la défense tunisienne après une accélération de Fabrice Andema, Msakni a du intervenir pour sauver devant ses buts. Nouvelle tentative de Kiddioui servit en retrait par Endema qui tire sans résultat. Les hommes de Nabil Maâloul ont laissé passer l'orage et repris l'initiative du jeu. Njeng se déjoue de deux défenseurs mais perd son duel face au gardien et rate le KO. L'espérance finie par bien gérer sa fin de match en bloquant le Widad dans sa zone jusqu'à l'ultime minute des arrêts de jeu et la délivrance avec un sacre largement mérité qui vient couronner une année 2011 exceptionnelle avec un triplé historique après avoir remporté le doublé au plan national. TAP