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Hervé Renard : «Bougherra est l'arme absolue pour stopper le jeu de tête de Flavio»
Publié dans Le Buteur le 17 - 01 - 2010

«Matmour a été excellent face au Mali. C'est là qu'il aime jouer !»
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Comment avez-vous vécu votre match contre la Tunisie ?
On est arrivés dans cette CAN avec beaucoup d'ambitions et je pense qu'après ce match contre la Tunisie, on peut avoir certains regrets de ne pas les avoir battus, parce qu'il y avait vraiment de la place pour une victoire contre les Tunisiens. Mes joueurs ont raté beaucoup d'occasions encore une fois. Je dirai comme d'habitude…
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Certains pensent que la CAN va sourire à un non mondialiste, qu'en pensez-vous ?
Je sais que lorsque la CAN coïncide avec la Coupe du monde, les mondialistes ont souvent la tête ailleurs. Ils sont forcément moins concentrés, moins vaillants que ceux qui ont raté la qualification au Mondial. Ceux-là viennent toujours avec une grosse envie de se racheter et prendre leur revanche. C'est le cas de l'Egypte qui a fait sensation d'entrée face au Nigeria.
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Et les chances de l'Algérie dans cette CAN ?
L'Algérie a très mal démarré cette CAN, avant de se ressaisir brillamment contre le Mali. Les Algériens avaient à cœur de participer à la Coupe du monde depuis 24 ans, et je pense qu'ils étaient obnubilés par le Mondial. Mais après le match qu'ils ont livré contre le Mali, on sent qu'il y a un redressement intéressant au sein de l'équipe. Il y a plus de concentration et cela peut les replacer parmi les grands favoris de cette CAN.
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Quel regard portez-vous sur le match de l'Algérie face au Mali ?
Déjà en tant qu'entraîneur adverse, j'ai beaucoup apprécié le dispositif tactique avec lequel l'Algérie a joué. Ils ont joué en 4-4-2 ou si vous voulez, en 4-4-1-1 parce que Ziani tournait autour de Ghezzal. C'est comme ça que j'aime jouer, moi. Maintenant, chacun est libre d'opter pour la tactique qui lui convient. L'équipe était très équilibrée et je pense qu'on a retrouvé la vraie équipe d'Algérie qui a joué les qualifications. Ceux qui ont vu le match contre le Malawi avaient du mal à reconnaître les Verts. Mais c'était peut-être parce qu'ils n'avaient pas assez respecté cette équipe du Malawi. Et en football, on est vite sanctionné quand on sous-estime l'adversaire.
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C'est peut-être aussi parce qu'il faisait trop chaud à Luanda cette après-midi, contrairement à Lubango où il pleut et où la température est nettement plus clémente, non ?
Oui, c'est peut-être vrai cela, mais les Malawites n'ont pas eu les mêmes problèmes que les Algériens, alors qu'ils étaient exposés aux mêmes facteurs climatiques. Donc, il ne faut pas toujours se chercher des excuses. Je pense qu'il y a surtout un petit complexe de supériorité de la part des Algériens qu'on a heureusement retrouvés face au Mali, avec tout leur beau football et leur envie de bien faire.
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Beaucoup ont critiqué le choix du Castellet pour préparer l'équipe, avant de venir en Angola. Quel est votre point de vue sur le sujet ?
Je ne vais pas faire dans la langue de bois, puisque c'est vous qui me demandez mon avis. Si c'était moi, je n'aurais pas fait les choses comme ça. Mais M. Saâdane est un entraîneur qui a beaucoup d'expérience et je suis sûr qu'il sait ce qu'il fait. Je ne pense pas qu'il ait choisi le Castellet par hasard, ou par chance, juste parce que cet endroit était libre. Je suis certain qu'il l'a fait sciemment. Un entraîneur prépare toujours ses plans en pensant que ce sont les meilleurs pour son équipe. Maintenant, quand il a perdu son premier match, il se trouvera toujours des gens pour remettre en cause son choix et dire que ce n'était pas l'endroit idéal pour préparer son équipe. Je pense que pour trancher sur la question, il n'y a que des spécialistes en préparation physique et anatomique qui peuvent dire de manière scientifique, si c'est bien ou pas de se préparer dans le froid pour aller jouer au chaud. En football, il n'y a pas de plan idéal, puisque chacun choisit l'endroit qu'il pense convenir le mieux pour préparer son équipe.
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Vous dites que vous préférez voir l'Algérie jouer en 4-4-2 qu'en 3-5-2. Pourtant, c'est avec ce système qu'ils se sont qualifiés, non ?
Encore une fois, ce sont des choses qui ne regardent que M. Saâdane que je respecte beaucoup. Moi, j'en parle parce que vous me posez la question sur ce sujet, rien de plus. Je dis juste que j'aime cette organisation du jeu. Maintenant, comme vous dites, ils ont obtenu leur billet pour le Mondial en jouant en 3-5-2 et ça leur avait bien réussi. Mais je pense que la plupart des joueurs de l'équipe d'Algérie jouent en 4-4-2 dans leur club. Belhadj joue en latéral gauche à Portsmouth, Bougherra est dans l'axe chez les Rangers, Halliche pareil à Madeire, Matmour qui a été excellent face au Mali joue également devant à Mönchengladbach, Ziani aussi, je pense que c'est son meilleur poste, lorsqu'il joue comme ça, librement derrière les attaquants… Bien sûr, tout ce que je dis, ça n'engage que moi. Je ne fais que répondre à vos questions en toute sincérité. Il ne faut surtout pas interpréter cela autrement. Hervé Renard n'est pas l'entraîneur de l'Algérie, je vous donne mon avis de l'extérieur, c'est tout. Et marquez bien ça, s'il vous plaît ! J'en parle, parce que je me suis régalé en regardant évoluer l'équipe d'Algérie face au Mali.
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Comment doit-on interpréter la réaction des Algériens face au Mali, après la défaite surprise contre le Malawi ?
Je pense que ce sont de grands joueurs qui ont réagi avec le cœur pour montrer qu'il ne fallait pas les enterrer aussi vite, après leur défaite contre le Malawi. Les Algériens ont montré face au Mali une solidité qui peut leur permettre d'aller très loin dans cette CAN.
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Intérieurement, vous vous disiez qu'ils étaient capables de réagir aussi bien contre le Mali ?
Oui, sans souci, même ! Je pense que je les connais très bien maintenant, quand même, non ? (Il rigole). Donc, bien sûr que je savais qu'ils étaient capables de jouer comme ils l'ont fait. Ce sont des joueurs qui ont le mental qu'il faut pour réagir comme ça à tout moment. Ça peut surprendre ceux qui ne les ont pas affrontés, mais pas nous !
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Face à quelle équipe l'Algérie pourrait avoir de grosses difficultés dans cette CAN ?
Il n'y a aucune équipe qui peut être sûr de gagner ses matchs facilement, car tout le monde peut se rebeller devant tout le monde. Même les Angolais qu'on disait supérieurs aux Malawites, on a bien vu comment ils ont sué pour gagner leur match, ont douté jusqu'à ce que Flavio mette un autre but fantastique de la tête pour débrider le match.
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Quelles sont les difficultés qui attendent l'Algérie face à l'Angola ?
Je pense que les Algériens n'auront pas de grosses difficultés face à l'Angola. Bougherra va contrer le jeu de tête de Flavio qui reste le point fort des Angolais. Il suffit de museler Flavio et son jeu de tête. Avec Bougherra, je pense que vous avez l'arme absolue pour le contrer. Franchement, je pense que vous avez une équipe qui est capable de battre l'Angola.
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L'Angola n'a que Flavio en attaque ?
Non, il y a aussi Manucho et les deux excentrés qui sont assez virevoltants. Mais le joueur le plus dangereux de cette équipe angolaise, c'est bien Flavio. Cependant, je le redis encore une fois, je n'ai pas peur pour l'Algérie. Vous avez tout ce qu'il faut pour battre l'Angola.
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Avec du recul, qu'est-ce qui vous a fait rater vos matchs lors des éliminatoires face à l'Algérie ?
Je crois que c'est notre maladresse, puisqu'on avait raté beaucoup d'occasions face à l'Algérie, notamment à la maison. Il ne faut s'en prendre à personne, si ce n'est à nous-mêmes. C'est notre faute, c'est tout. Dans un match international comme celui-là, il fallait maquer et ç'aurait changé toute la physionomie du match.
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Est-ce la «chance des grands» qui a manqué à la Zambie face à l'Algérie ?
Non, ce n'est pas la chance des grands. Car lorsqu'on rate des occasions aussi nettes, il ne faut s'en prendre qu'à soi-même…
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Mais quand on arrête un tir sur la ligne du but comme l'a fait Bougherra et qu'on parvient à marquer sur le contre qui suit, c'est aussi cela la chance des grands, non ?
Oui, mais quand on frappe sur le joueur qui est sur la ligne du but, je n'appelle pas cela de la chance, mais plutôt de la maladresse ! C'est comme ça que je vois les choses. Et cela, ça change même la vie d'un coach ! (Il sourit).
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Votre joueur Chris Katongo a affirmé que certains de ses coéquipiers avaient levé le pied contre l'Egypte, moyennant de l'argent. Qu'est-ce qu'il y a de vrai dans ce qu'il a dit ?
Oui, j'ai lu certains commentaires sur ce sujet, mais sincèrement, je ne pense pas que cela soit vrai. Il ne faut pas oublier que l'Egypte n'avait frappé qu'une seule fois au but et c'était en plus sur une touche ! Hosni avait récupéré le ballon et il a frappé juste après pour la mettre en pleine lucarne. Et après, rappelez-vous le nombre d'occasions qu'on a eues contre l'Egypte ! Je ne pense pas qu'on a fait exprès de les louper. C'est d'ailleurs notre point faible, la maladresse. On rate trop d'occasions et c'est pour cela qu'on n'est pas parvenus à gagner nos matchs. C'est pour cela que les Zambiens sont un peu mécontents qu'on n'ait pas obtenu notre billet pour le Mondial. Cela peut paraître paradoxal, mais les Zambiens sont persuadés qu'on pouvait aller en Coupe du monde. C'est comme ça !
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Qu'est-ce qui aurait poussé Chris Katongo à faire une telle déclaration ?
Je ne sais pas, il est le seul à pouvoir répondre à votre question. Il faudra le lui demander.
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Mais pourquoi il n'y a pas eu de réaction en Zambie ?
D'abord parce qu'il vit en Allemagne et puis, on ne s'est pas revus depuis, sauf pour la préparation pour cette CAN.
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Vous n'avez jamais eu de discussion avec lui sur ce sujet ou à la limite lui et le président de la Fédération zambienne ?
Non, pas à mon niveau en tout cas. Même avec le président, je ne pense pas qu'ils en ont parlé.
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Vous pensez que c'est normal qu'une telle accusation ne soit pas suivie de près par la Fédération zambienne ?
Moi, en tout cas, en toute honnêteté, je ne lui ai rien demandé. Si c'est son ressentiment, je le laisse libre de sa pensée et de ses propos. Vous savez, quand on est coach, on ne maîtrise pas toujours tout et j'espère que ce qu'il a dit n'est pas vrai. Je préfère ne pas y croire en tout cas, car je ne peux pas être sûr à 100%.
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Peut-on savoir quel est l'avenir d'Hervé Renard après cette CAN ?
Sincèrement, j'aimerais bien vivre une nouvelle aventure ailleurs. On verra après la CAN. Mais c'est sûr que je voudrais tenter autre chose. Mon ambition est d'entraîner une grande équipe en Afrique. J'ai travaillé aux côtés d'un entraîneur qui a fait six Coupes d'Afrique et qui en a gagné une et qui en a perdu une, en finale. Il s'agit de M. Claude Le Roy. C'est donc naturel que je veuille suivre ses traces.
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On a entendu que vous avez de grosses envies d'entraîner une équipe arabe. Laquelle vous prendriez si vous aviez le choix ?
Je pense avant tout qu'il faut avoir du respect pour les entraîneurs qui sont déjà en place. Je suis un jeune entraîneur, débutant sur le plan international. Je vais surtout patienter, laisser le temps au temps et on verra ce qui va arriver par la suite. Mais c'est clair que mon ambition est d'entraîner un jour de très grandes équipes. L'Algérie, l'Egypte, la Tunisie et le Maroc font partie des plus grands en Afrique et au monde.
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Est-ce que l'Algérie est la plus proche de vos souhaits ?
L'avantage de l'Algérie, c'est la langue et la connaissance des joueurs sélectionnés qui vivent majoritairement en Europe. Mais je le répète encore une fois, et j'espère que tout le monde m'entendra bien, respectons les entraîneurs qui sont déjà en place.
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Qu'est-ce qu'on retient le plus, après avoir été l'adjoint de Claude Le Roy ? On devient aussi un sorcier blanc ?
Non, si j'étais déjà un sorcier blanc, je n'aurais pas perdu autant de matchs lors des éliminatoires. Mais c'est vrai qu'on apprend beaucoup de choses aux côtés de Claude Le Roy. Je pense que pour être entraîneur en Afrique, il faut d'abord être prêt à ressentir quelque chose de différent. Ce n'est pas le même métier qu'ailleurs. Il faut avoir l'intelligence de s'adapter aux situations, partout où on va. Si on va en Algérie, c'est sûr que c'est différent de la Zambie, mais il faut s'adapter là aussi à la mentalité locale et à la culture du pays où on s'établit. La richesse d'un homme est de pouvoir être ouvert et d'être toujours avide de découvrir d'autres cultures et d'autres façons de vivre que la sienne.
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Quels sont les joueurs de l'équipe d'Algérie qui vous ont le plus séduit et pourquoi ?
Il y en a beaucoup. Ils sont pratiquement tous bons. Il y a Karim Ziani par sa clairvoyance et ses passes lumineuses, sans oublier son sang-froid, comme lors du penalty qu'il a marqué contre le Rwanda en fin de match. La défense aussi est très solide avec Belhadj, Bougherra, Yahia et Halliche qui aident beaucoup leur attaque. Devant aussi, c'est balaise avec Matmour qui a réalisé un gros match contre le Mali, comme il l'avait fait pendant les éliminatoires où il a souvent été décisif. Il y en a beaucoup que j'apprécie et que je connais pour les avoir vus jouer en France comme Yebda, Bezzaz et d'autres…
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Et votre histoire avec Anthar Yahia, elle s'est terminée comment ?
Déjà pourquoi il n'a pas joué les deux matchs Anthar Yahia ?
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C'est parce qu'il est toujours convalescent et en plus, il n'a plus rejoué depuis le 18 novembre à Khartoum.
Ah, tout s'explique maintenant. Pour répondre à votre question, je dirai juste que c'est un secret entre nous. Demandez-lui si on s'est parlés lui et moi et il vous le dira.
Vous vous êtes entendus pour ne rien dévoiler de votre discussion, c'est ça ?
No comment ! Je respecte le pacte des hommes ! C'est tout ce que je peux vous dire. Par contre, je peux témoigner que Anthar Yahia est un garçon très intelligent qui sait ce qu'il fait.
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D'après ce qu'il nous a confié au journal, il a regretté cette incompréhension et il sait aujourd'hui que ce n'était pas lui que vous aviez visé ce jour-là.
Je le répète encore une fois, je ne m'étais pas adressé à lui. J'avais dit à mes joueurs avant même d'arriver en Algérie qu'ils ne devaient pas répondre aux provocations de leur adversaire. Les provocations font partie du jeu, surtout lorsqu'on a beaucoup d'expérience. Et une jeune équipe comme la nôtre, si elle tombe dans ce panneau, on est cuits tout de suite. On se disperse, on n'est plus dans le match et on perd toute sa concentration. C'est comme cela que les novices se font avoir, sur une erreur de concentration. Il ne faut donc pas tomber dans cette négativité et rester bien concentrés. C'est ce que j'ai dit à mon joueur et Yahia a cru que je le visais lui en personne. Or, ce n'est pas dans mes habitudes, ni dans mon éducation de provoquer les gens et à plus forte raison un joueur adverse. La force d'une équipe et de rester concentrée jusqu'à la fin du match.
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Comment voyez-vous la suite de cette CAN ?
Déjà qu'on a eu plusieurs surprises lors de premiers matchs et j'espère que ça va continuer encore. Car cela voudra dire que les équipes qui occupaient des rangs dits inférieurs ont bien travaillé et progressé. J'espère qu'on fera un bon résultat de notre côté face au Cameroun, avant d'affronter la Tunisie.
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Comment évaluez-vous les chances de la Tunisie ?
Le second match est très important pour les Tunisiens. S'ils ne battent pas le Gabon, ça va être très dur pour eux de passer, parce qu'ils auront à en découdre par la suite avec le Cameroun qui aura aussi besoin des trois points du match pour passer. Les chances de la Tunisie passent obligatoirement par une victoire contre le Gabon et ce ne sera pas aisé.
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Un mot pour les joueurs algériens ?
Je leur souhaite de continuer à jouer comme ils l'ont fait pendant les éliminatoires et contre le Mali. Car s'ils poursuivent avec la même envie, ils n'auront aucun souci à aller très loin dans cette CAN. Saluez de ma part tous les joueurs algériens et surtout M Saâdane et son staff.
Entretien réalisé à Lubango
par Nacym Djender
Il a souhaité la bienvenue à l'envoyé spécial du Buteur avant la conférence de presse
En rentrant dans la salle où a eu lieu la conférence de presse, Hervé Renard a balayé l'assistance du regard, avant qu'il ne s'arrête lorsqu'il a aperçu notre envoyé spécial. Là, il ne pouvait pas s'empêcher d'esquisser un sourire. Avant de s'asseoir, l'entraîneur zambien a pris le micro pour dire : «Je voudrais souhaiter la bienvenue au journal algérien Le Buteur dont le représentant est dans la salle», devant une assistance qui ne comprenait pas à ce moment précis encore le pourquoi de cette déclaration. Apparemment, Renard a été vraiment marqué par notre journal qui a eu le privilège d'être le premier à l'avoir l'interviewé et qu'il a eu à croiser ses représentants à plusieurs reprises, que ce soit au Maroc, en Egypte, en Zambie, et bien évidemment en Algérie.
L'arabe, ce n'est pas son truc
Au moment où nous étions avec lui, Hervé Renard a été sollicité par la chaîne MBC pour l'émission «Sada El Malaâb» et c'est notre envoyé spécial qui a joué le rôle de traducteur pour le sélectionneur zambien. A la fin de l'interview, on a demandé à Renard de dire en arabe «Choukran li Sada el Malaâb» (merci à «Sada el Malaâb»).
Là, le sélectionneur zambien ne pouvait pas s'empêcher de lâcher un grand rire, car ne connaissant aucun mot en arabe. D'ailleurs, ce n'est qu'au prix de moult efforts qu'il lâchera une phrase ressemblant plus ou moins à ce qu'on voulait entendre. Par la suite, on lui a demandé de prononcer le nom du présentateur de l'émission, Mustapha Agha. Là aussi, Renard a eu un fou rire.


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