Trois équipes pour un seul terrain d'entraînement : la honte angolaise ! L'Algérie, le Mali et le Malawi ont eu bien du mal à trouver leurs repères à Luanda, depuis que la situation s'est compliquée pour la qualification dans ce groupe A qui tiendra en haleine les supporteurs des quatre pays, jusqu'au dénouement de ce soir. Et pour cause, les Angolais semblent vouloir déstabiliser leurs adversaires par tous les moyens. Ils avaient commencé par exposer l'équipe d'Algérie à cette chaleur infernale qui sévit sur la ville, lors du premier match face au Malawi. Ce qui a valu aux Verts de subir une défaite aussi affligeante qu'inattendue. Même le premier match était prémédité ! Il y a certes les impératifs des retransmissions en direct de cette rencontre, mais les responsables de ce massacre auraient pu trouver une autre solution en faisant jouer par exemple l'Algérie le soir vers 19h30, à la place du match annulé Ghana-Togo, tout en maintenant l'autre match du groupe B, entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Fasso à 17h, comme prévu initialement. On se demande encore aujourd'hui si Raouraoua ne s'était pas un peu oublié dans cette histoire, lui qui nous a habitués à devancer les plus malins dans ces combines de «coups lisses». L'Algérie piégée d'entrée Toujours est-il que l'Algérie s'est fait piéger le 11 janvier face au Malawi, en jouant totalement diminués par cette canicule étouffante. Résultat des courses, l'Algérie se retrouve menacée de jouer le match de sa survie ce soir face au pays organisateur. Non contents d'avoir compliqué leurs chances après le match nul incroyable que leur a imposé le Mali, les Angolais ont eu recours à des stratagèmes peu valorisants pour déstabiliser leurs concurrents directs dans ce premier tour, qui ne sourira qu'aux deux meilleurs de chaque groupe. Monter les adversaires de l'Angola entre eux La trouvaille des Angolais est celle de perturber le programme des entraînements des Algériens, Maliens et Malawites. Vendredi, les Algériens étaient arrivés au stade Coqueiros avant les Maliens et s'étaient enfermés pour s'entraîner à huis clos. Ce qui avait fortement déplu aux Maliens qui étaient restés plus d'une heure dans leur bus à attendre la fin de la séance des Algériens contre lesquels ils avaient fini par pester, croyant qu'ils avaient empiété sur leur créneau horaire. C'est l'EN qui était visée, pas le Mali ! Le stratagème des responsables angolais avait bien fonctionné, puisque les Maliens s'en étaient pris ouvertement aux Algériens qu'ils avaient accusés d'être à l'origine de ce coup foireux qu'on venait de leur faire subir. A bien analyser la malice des Angolais, ce n'était pas l'équipe du Mali qui était visée directement dans cette histoire, puisque le prochain adversaire de l'Angola est bien l'Algérie. C'est donc Yebda et ses camarades qu'on voulait priver de la séance d'entraînement de vendredi. Les Algériens ont évité le traquenard de justesse ! En effet, les Angolais avaient calculé leur coup en se disant que les Algériens allaient venir après que les Maliens eurent investi le terrain du stade Coqueiros. Mais à leur grand malheur et surtout celui des pauvres Maliens, Saâdane et ses joueurs s'étaient dépêchés de se présenter les premiers sur les lieux, sans savoir qu'ils allaient éviter ce sale coup de justesse. Les Maliens avaient souhaité partager le terrain avec les Verts Il aurait suffi de quelques minutes de retard pour que Matmour et les siens se retrouvent dehors, à attendre que les Maliens terminent leur séance. Ces derniers avaient même souhaité que Saâdane leur ouvre les portes pour leur permettre d'occuper la moitié du terrain, mais le coach algérien n'avait pas eu vent de leur requête. Ce qui a énervé encore plus Kanouté et ses camarades qui sont repartis sans s'entraîner. Trois équipes pour un seul terrain d'entraînement : la honte angolaise ! Les organisateurs auraient gagné en crédibilité s'ils n'avaient pas montré autant de partialité dans la programmation des séances d'entraînement de ce groupe qui renferme le pays hôte. Tous les autres concurrents ont été lésés avec ce comportement indigne d'un pays organisateur. Comment ne pas s'énerver et crier au scandale lorsqu'on voit les trois adversaires de l'Angola se partager difficilement le même terrain, au moment où les Angolais prennent leurs aises royalement dans ce stade du 22 février ? Comment garder son calme et ne pas crier au complot avec de tels comportements ? Sans oublier l'arrivée du Ghana hier matin et qui devait également se trouver une place dans cette cacophonie ! Quel jour on est aujourd'hui ? Non, les Angolais n'ont pas été justes dans cette histoire, croyant pouvoir amoindrir leurs adversaires avant la dernière confrontation d'aujourd'hui. La justice divine est bien la plus forte. Et Saâdane a sur quoi se reposer dans ce sens, lui a vécu l'enfer et les coups machiavéliques des Egyptiens au Caire. En effet, lorsqu'on a survécu à cela et qu'on a réussi à déjouer tous les traquenards des Egyptiens. Les Verts n'ont donc rien à craindre de leur confrontation de ce soir, car les Angolais, bien qu'ils soient chauvins, n'arriveront pas à la cheville de ceux qui voulaient notre mort le 14 novembre dernier et qu'on a fini par éliminer quatre jours plus tard, un soir de novembre… 18. On est quoi aujourd'hui ? Nacym Djender