Très déçu d'avoir perdu dans les toutes dernières minutes, Wallemme n'a pas caché son amertume après la rencontre. «On a fait des efforts, on mène puis on se fait rejoindre au score et à la fin, on perd étourdiment.» Mais l'heure n'est pas au mea culpa, bien au contraire. Il est vrai que l'arbitrage est venu mettre son grain de sel et c'est pourquoi Amalou et son « juge » de touche Azrine ont subi les foudres des Unionistes, et c'est tout à fait normal, car c'est une injustice qui fait très mal. En dépit de ce coup du sort, Wallemme ne veut pas faire endosser toute la responsabilité à ses joueurs. «Durant 80 minutes, nous avions le match sous contrôle. Il fallait rester concentré durant 90 minutes contre une équipe très forte dans les espaces. Il y avait peut-être aussi un fléchissement moral à cause de l'arbitrage. Sur la prestation de l'arbitre et les deux penaltys, il y a débat.» Les joueurs abattus Les joueurs, quant à eux, estiment que l'équipe n'a pas à rougir de sa prestation. «Nous sommes déçus, vraiment déçus. Aujourd'hui, on a appris que le football est cruel et que d'autres décisions influent souvent sur le résultat. C'est le football, c'est pour ça qu'on le déteste parfois. C'était très bien de se frotter à un club comme Saoura, qui n'avait nullement besoin du coup de pouce de l'arbitre.»
«Honte à toi, Amalou !» Après ce match face à la JS Saoura, les supporters bel-abbésiens crient à l'injustice et au scandale. Un sentiment de hogra hante les joueurs et leurs dirigeants qui n'arrivent toujours pas à comprendre quelles sont, aux yeux de l'arbitre Amalou et son assistant Azrine, les fautes qui méritent d'être signalées. Déçu, l'entraîneur n'a pas mâché ses mots : «Sincèrement, je pense que notre équipe méritait un bien meilleur sort. Les joueurs ont fait un très bon match et ont tenu la dragée haute à l'adversaire tout au long de la partie. Mais il faut dire qu'avec un arbitrage aussi partial et partisan, on ne pouvait espérer mieux. L'arbitre de la rencontre a été tout simplement contre l'USMBA, il s'est manifesté par une inégalité avérée. C'est lui qui nous a arraché le nul et, dans de telles conditions, aucune équipe ne peut prétendre à quoi que ce soit. Il est certain que cet arbitre nous a lésés et nous a privés d'une victoire, c'est scandaleux et honteux. Cet arbitre a usé de son pouvoir, et s'est montré partial. C'est de la hogra !» Les joueurs : : «L'arbitre avait bien choisi son camp» Parmi ceux qui se sont plaints de l'arbitrage d'Amalou, c'est surtout les joueurs. D'habitude peu volubiles, ces derniers n'ont pas retenu leur colère pour fustiger l'arbitre : «On a bien joué, mais on s'est heurté à un arbitre partial aidé par son assistant. L'arbitre avait bien choisi son camp. On a fait face à l'arbitre et non à l'adversaire». Tout en reconnaissant que l'erreur est humaine, certains joueurs font remarquer : «On n'est pas de ceux qui imputent la responsabilité d'un mauvais résultat à l'arbitre, parce qu'il s'agit d'un être humain et donc il peut se tromper. Mais si l'erreur est humaine, cela ne peut l'être comme ce fut le cas face à Saoura où il a fermé l'œil sur deux penaltys flagrants. On ne veut pas accuser l'arbitre, mais il y a des moments où on est contraints de crier son ras-le-bol». A présent, il faut tourner la page et songer au MOB Les joueurs de l'USMBA ne doivent surtout pas céder au découragement, car continuer à penser à cette avilissante défaite pourrait être fatal pour le groupe. Certes, l'USMBA a été contrainte au partage des points sur ses terres, mais cela ne veut nullement dire que ses joueurs ont été mauvais. Au contraire, les Vert et Rouge doivent se montrer fiers d'avoir affronté deux adversaires à la fois. Ils doivent, cependant, songer à la prochaine journée, qui coïncide avec le déplacement à Béjaïa pour y affronter le MOB. Une rencontre où les Unionistes devront faire l'impossible pour réaliser un bon résultat. MO Noureddine
