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Yahia : «J'espère que les blessures m'oublieront jusqu'en juillet»
Publié dans Le Buteur le 10 - 02 - 2010

«Avec 7, 9 ou 12 étoiles, c'est nous qui sommes en Coupe du monde»
Anthar Yahia l'avait décidé, Anthar Yahia l'a fait : il a participé à la Coupe d'Afrique des nations. Sur le flanc depuis le 18 novembre 2009, jour mémorable où il avait fait exploser le stade Oum Dorman de Khartoum avec un but somptueux, sa participation à la CAN avait été contestée jusqu'au bout par son club, le VfL Bochum, qui craignait qu'un retour en compétition dans un tournoi physiquement exigeant où les matches se succédaient chaque trois ou quarte jours engendrerait une rechute pour le joueur. Fort du feu vert accordé par la FIFA, le défenseur central est parti en Angola la conscience tranquille, car convaincu qu'il a toujours agi avec loyauté envers son club et que, s'il s'est blessé avec la sélection et qu'il n'a pu être disponible avec son club, ce n'était pas sa faute.
Le coach n'a pas voulu presser son retour
Aujourd'hui, Bochum est parfaitement rassuré : Yahia est bel et bien guéri. Plus même : c'est un joueur compétitif qui est revenu d'Angola, puisqu'il a joué deux matches intenses contre la Côte d'Ivoire et l'Egypte. Son entraîneur, Herrlich, a préféré le mettre sur le banc des remplaçants, à l'occasion du match face au Bayer Leverkusen. D'abord, parce que l'Algérien était rentré quatre jours seulement auparavant d'Alger, où il avait fait escale à son retour d'Angola. Ensuite, parce qu'il ne voulait pas changer la charnière centrale qui avait joué les dernières semaines (Maltritz-Mavraj), surtout que l'adversaire n'était autre que le leader de la Bundesliga. La rencontre s'est terminée sur un nul (1-1) et l'absence de Yahia n'a pas été définitivement comblée. En participant tout au long de cette semaine aux entraînements avec le groupe, il se présente comme un sérieux candidat pour reprendre sa place de titulaire, à l'occasion de la rencontre qui opposera Bochum à Hoffenheim, samedi prochain.
«En matière de blessure, j'ai déjà donné, merci !»
Qu'est-ce qui a changé pour Yahia en quelques semaines ? C'est clair : il ne fréquente plus la salle de soins ! Il faut dire qu'à un certain moment, c'était devenu son second «chez lui». «Vraiment, je ne ressens plus aucune douleur», assure-t-il. On se rappelle de cette déclaration que nous avait faite avec le sourire Rafik Halliche, le compagnon de chambre de Yahia en sélection : «Il a transformé la chambre en pharmacie.» Là, sa chambre est décorée de l'emblème national, de souvenirs d'Algérie et de son trophée de Meilleur joueur arabe de l'année 2009 que lui a décerné la chaîne MBC. Il se refuse de croire que la malédiction des blessures le poursuive encore. «Sur ce plan-là, je pense avoir assez donné, merci !», commente-t-il en riant. «J'espère sincèrement que les blessures m'oublieront jusqu'en juillet.» Ce n'est pas pour autant qu'il se donnera moins à fond durant les matches avec son club ou avec la sélection. «Nous avons bien vu que les blessures peuvent survenir même lors des entraînements, à des moments où on s'y attend le moins. Donc, il ne sert à rien de se retenir. Il faut jouer comme on a l'habitude de faire et prier pour en être épargné.» Il est venu le temps de penser au Mondial, pas à panser les blessures…
F. A-S.
*
A quelques jours du départ pour la Coupe d'Afrique des nations, votre participation à la compétition était toujours incertaine. Franchement, aviez-vous eu peur, à un certain moment, de devoir rater ce rendez-vous ?
Pour ne rien vous cacher, oui. En fait, je ne craignais pas de ne pas être en Angola, car tous les rapports médicaux indiquaient que je pouvais être opérationnel dans le courant de la compétition. Ma plus grande crainte était de devoir rater le premier match. Je voulais être d'attaque pour toutes les rencontres. C'est légitime, car vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis particulièrement motivé à chaque match de l'Equipe nationale. De surcroît, la CAN était la compétition de reprise, après le match historique de Khartoum et je ne voulais pas rater ça. Malheureusement, je n'étais pas prêt pour le premier match et cela m'avait déçu, non pas parce qu'il n'y avait personne pour me remplacer au sein de l'équipe, mais je voulais participer à tous les matches.
*
Ce qui n'arrangeait pas les choses, c'est que votre club, Bochum, exerçait des pressions sur vous pour ne pas jouer…
Absolument. Je le dis ouvertement : Bochum a tout fait pour que je n'aille pas à la CAN. C'est peut-être de bonne guerre, car le club défendait ses intérêts, mais je suis quand même assez grand et consciencieux pour savoir qu'en participant à la CAN, je ne mettais pas en danger ma santé. J'étais guéri et apte à jouer. Il fallait juste que je ne force pas trop, car il y avait longtemps que je n'avais pas joué, voilà tout.
*
Ne pensez-vous pas que l'initiative prise par la Fédération algérienne de football de vous envoyer à Zurich vous faire examiner par la commission médicale de la FIFA a été une bonne décision pour rassurer votre club ?
C'était même une excellente idée. Vous ne pouvez pas imaginer mon bonheur lorsque le médecin-chef de la FIFA, au terme d'une journée de tests, m'a affirmé que j'étais apte à jouer. Ma pensée est aussitôt allée au Castellet, où mes coéquipiers étaient en stage. Le fait d'accompagner mes copains en Angola me réjouissait beaucoup.
*
Une fois réintégré dans le groupe, étiez-vous pressé de jouer ?
Oui, je l'avoue. Je suis un compétiteur et j'avais une grande envie de participer à tous les matches. Le sélectionneur a jugé que j'étais diminué sur le plan physique, vu que qu'il y avait longtemps que je n'avais pas joué. J'ai accepté sa décision et continué de travailler.
*
Cela faisait quoi pour vous de voir vos coéquipiers jouer sans vous ?
J'aurais aimé être sur le terrain, mais je me suis fait une raison. De plus, l'équipe a bien tourné, exception faite du premier match contre le Malawi où c'était un naufrage collectif et cela se comprenait.
*
Parlons justement de ce naufrage. La chaleur suffocante qui régnait ce jour-là à Luanda a été évoquée pour expliquer cette déroute. Ressentiez-vous cette chaleur sur le banc ?
Il faisait extrêmement chaud, en effet. Ceux qui ne croient pas à l'influence de la chaleur dans le rendement d'un joueur n'ont sans doute jamais joué au football. Moi, je n'ai pas joué ce match, mais je ne peux pas me permettre de remettre en cause la loyauté et l'honnêteté de mes coéquipiers. S'ils ont dit qu'ils ne pouvaient pas courir sur le terrain, c'est que c'est vrai. Il fallait voir Hassan Yebda à la mi-temps : il était au bord de l'évanouissement à cause de l'insolation.
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En plus de la chaleur, n'y avait-il pas en plus, de manière inconsciente, une sous-estimation du Malawi ?
Comme je n'étais pas sur le terrain, je ne peux répondre à cette question. Je ne sais pas exactement si l'adversaire a été sous-estimé ou non. Ce que je sais, c'est que physiquement, c'était dur.
*
A 17h00 contre le Mali, c'était moins dur ?
Ah, oui ! Largement. A 17h00, c'est la fin de l'après-midi et nous avions bien vu, au cours des entraînements, que la chaleur était plus supportable. C'est pour cela que nous étions optimistes pour ce match. De plus, c'est devenu une habitude : c'est lorsque nous sommes dos au mur que nous savons réagir et c'est ce que nous avions fait.
*
Vous avez raté les trois premiers matches. Avez-vous eu peur de rater les autres ?
Non. J'étais optimiste sur ma capacité à jouer au moins une bonne partie d'un match. J'attendais seulement un signe du coach. Je ne vous cache pas que j'avais des fourmis dans les jambes, mais je prenais mon mal en patience. L'essentiel est que l'équipe marchait et avait pu se qualifier pour les quarts de finale.
*
C'est justement en quart de finale, contre la Côte d'Ivoire, que vous avez refait votre apparition sur le terrain. Pour une reprise, le challenge était plutôt fort pour vous !
En vérité, il n'était pas prévu que je dispute ce match. C'est Abdelkader Laïfaoui qui devait être titularisé, mais comme il avait contracté une angine, le sélectionneur m'a appelé le matin du match et demandé si je pouvais jouer comme arrière droit, car il ne voulait pas chambouler le dispositif tactique qu'il avait mis sur pied. Je lui ai répondu que pour l'Algérie, je pouvais jouer à n'importe quel poste, même gardien de but s'il le faut. C'est comme ça que j'ai été titularisé.
*
Quand même, la Côte d'Ivoire comme match de reprise, après deux mois d'inactivité, ce n'était pas évident sur le plan physique…
C'est vrai, mais on ne choisit pas ses matches. Le sélectionneur a attiré mon attention sur ce point, mais j'ai convenu avec lui qu'au moment qu'en cas de fatigue au cours du match, je lui ferais signe pour qu'il me remplace. C'est ce qui est arrivé.
*
Vous avez demandé à sortir à la 84'. Vous n'en pouviez plus ?
Oui. J'étais lessivé à ce moment-là. Durant les dix premières minutes, je m'étais senti un peu lourd, mais j'ai fini par prendre le bon rythme. Au début de la deuxième mi-temps, je me sentais encore bien, mais à l'amorce du dernier quart d'heure, la fatigue se faisait ressentir. C'est pour cela que j'ai fait signe au coach pour me faire sortir.
*
Tenir pendant 84 minutes contre des attaquants de l'envergure de Drogba, Kalou ou Gervinho, à un poste inhabituel de surcroît, n'a pas dû être facile…
C'était dur, en effet, mais je me suis bien accroché. De plus, je n'avais pas un seul vis-à-vis puisque les trois attaquants se relayaient sur mon couloir. Cependant, j'estime que je m'en suis bien sorti.
*
Qu'est-ce qui fait que ce match Côte d'Ivoire-Algérie ait été l'un des plus beaux que l'Algérie ait joué depuis de nombreuses années ?
Sans doute le fait d'affronter une grande équipe constellée de stars. C'est contre ce genre d'équipe, où nous ne sommes pas donnés favoris, que nous arrivons à nous surpasser. De plus, les Ivoiriens jouent au ballon et cela facilite beaucoup notre tâche. C'est plus facile de jouer quand on a en face des équipes joueuses.
*
A la Cité olympique de Cabinda, avez-vous croisé des joueurs ivoiriens qui étaient logés au même endroit ?
Non, je n'en ai croisé aucun. D'ailleurs, même si cela avait été le cas, les choses se seraient très bien passées. En vérité, nous avons de bons rapports avec toutes les équipes, sauf l'Egypte.
*
L'Egypte, parlons-en justement. En toute franchise, étiez-vous content de l'affronter en demi-finale ?
Franchement, non. Non pas que je la craignais, mais en suivant le quart de finale Egypte-Cameroun et en voyant à quel point les Camerounais, qui avaient mieux joué, ont été pénalisés par l'arbitrage, je me suis dit que notre match contre eux ne va pas être «réglo». Finalement, mon mauvais pressentiment s'est révélé juste.
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Quels sont les signes qui vous montraient que cela n'allait pas être «réglo» ?
Déjà, la nationalité de l'arbitre. Pourquoi un arbitre béninois, alors que le Bénin n'est pas une grande nation de football, avec tout le respect que je dois aux footballeurs de ce pays ? Ensuite, le point des cuissettes des Egyptiens. Comme le tirage au sort a désigné l'Algérie comme l'équipe qui reçoit, c'était à nous de choisir notre tenue et nous avons choisi maillot blanc et cuissette blanche. La réglementation imposait à l'équipe adverse de jouer en tenue différente. Or, voilà qu'au cours de la réunion technique d'avant-match, les Egyptiens ont ramené un décret de la CAF autorisant l'Egypte à évoluer en cuissette blanche, comme nous ! Un décret pour faire plaisir aux Egyptiens, n'est-ce pas déjà une sorte de parti-pris ?
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Et sur le terrain, comment sentiez-vous les Egyptiens ?
Ce qui m'a frappé du premier coup, c'était la sérénité inhabituelle affichée par les joueurs égyptiens. Alors que la peur s'affichait sur leur visage lors de nos précédents matches, même au Caire, ils étaient cette fois-ci très calmes, à la limite très sûrs d'eux. C'est comme s'ils savaient que c'était dans la poche. Et puis, lors des premières minutes du match, El Hadary, m'a frappé au cours d'une action et c'est moi que l'arbitre est venu admonester. C'était autant de signes qui ne trompaient pas. Le scénario a été bien fomenté et l'expulsion de Halliche a été le début de son application.
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D'autant plus que l'expulsion a été décidée suite à un carton jaune «demandé» par les Egyptiens…
Justement, c'est un point anormal. Il s'est passé à peu près trois minutes entre l'instant où le penalty a été sifflé et le moment où l'arbitre a sorti le carton jaune pour Halliche, alors que le ballon avait été posé au point de penalty et que le joueur égyptien allait le tirer. Tout cela, c'est louche. A dix contre onze, il y avait encore un petit espoir, d'autant plus que nous avions battu l'Egypte en infériorité numérique en 2004, mais après ça, il y a eu d'autres expulsions suite à des provocations des joueurs adverses. Dès lors, il n'y avait plus de match. C'est pour ça que je dis que cette défaite n'est pas une référence pour moi.
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Comment cela ?
Nous avons terminé le match à 8 et les Egyptiens ont joué à 11 ou, plutôt, à 12 puisque l'arbitre était de leur côté. Il leur a fallu être à 12 et que nous soyons réduits à 10 pour qu'ils nous mettent 4 buts ! Presqu'un but pour chaque joueur expulsé !
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Donc, selon vous, ils ne devraient tirer aucune gloire de leur victoire ?
Oui, aucune. Même s'ils sont champions d'Afrique, cela ne m'impressionne pas. Maintenant, je sais pourquoi ils le sont si souvent. S'ils sont à chaque fois aidés comme cette fois-ci, ils peuvent l'être autant de fois qu'ils le veulent. Cela ne me fait absolument rien. Même s'ils auront 7, 10 ou même 12 étoiles sur leur maillot, je retiens une chose : l'Algérie sera en Coupe du monde pour la troisième fois de son Histoire, alors que l'Egypte n'a pu s'y qualifier que deux fois.
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Plutôt qu'une seule fois, en 1990, alors que sa participation en 1934 avait été sur invitation puisque l'écrasante majorité des pays africains étaient colonisés à l'époque…
Vous voyez ? L'Egypte ne s'est qualifiée qu'une seule fois sur le terrain pour la Coupe du monde, alors que l'Algérie y participera pour la troisième fois. De plus, les Egyptiens n'ont réalisé aucune victoire au cours de leurs participations alors que les Algériens en ont obtenu deux. Voilà le critère de comparaison. Puisque l'Egypte est si forte, pourquoi ne s'est-elle pas qualifiée aux Coupes du monde 2002, 2006, 2010 ? C'est clair : lorsqu'elle joue des compétitions sous l'égide de la FIFA et non pas de la CAF, elle ne passe pas.
*
Globalement, quel bilan tirez-vous de cette Coupe d'Afrique des nations ?
Je persiste à croire que nous avions largement les moyens de remporter la CAN. Malheureusement, des paramètres extra-sportifs sont entrés en considération. Je retiens tout de même que nous avons un groupe soudé, qui a montré toute sa détermination à faire de belles choses. Vous savez, ce n'est pas facile pour un groupe de vivre ensemble durant un mois ou plus. Il y a toujours, à un moment ou un autre, des frictions entre certains joueurs. Or, il n'y a rien eu de cela chez nous. J'ai lu une déclaration de Moussa Saïb : «C'est une équipe de copains». C'est cela et je pense même que nous sommes plus que des copains. Nous sommes passés par des épreuves qui ont soudé nos rangs de manière inimaginable. C'est avec cet état d'esprit que nous nous préparons à participer à la Coupe du monde où, j'en suis convaincu, nous épaterons le monde et démontrerons que notre place dans le gotha mondial n'est pas usurpée.
Entretien réalisé à Bochum par
Farid Aït Saâda


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