Contre toute attente, Zine Frioua s'est entraîné mardi dernier, sans autorisation de son coach ni celle du président, provoquant du même coup le branle-bas de combat au sein du comité. On n'a jamais vu pareil cas en quinze ans. Non le CAB ce n'est pas la foire. Mais écoutons plutôt l'ex-capitaine de l'équipe expliquer ce qui lui a pris de rejoindre ses coéquipiers. Aviez-vous eu l'autorisation de rejoindre le groupe à l'entraînement ? Non, personne ne m'avait donné l'autorisation de rejoindre le groupe à l'entrainement. J'estime qu'après près de 45 jours d'attente, je devais réagir. Ma situation n'est pas claire. On me doit des explications. Voulez-vous être plus explicite ? On m'avait demandé de prendre du recul, de rester éloigné quinze jours puis de revenir. Une sorte de repos. Comme, j'étais blessé, j'en ai profité pour me soigner. Entrer temps, je me suis rétabli et comme il n'y a pas eu de réaction des dirigeants, il fallait que je fasse bouger les choses. Que voulez-vous faire ? Je ne veux rien faire, je veux juste que l'on me signifie que je suis exclu du CAB. Mais, on doit me signifier cette exclusion par écrit. Je n'ai de problème avec personne, et encore moins avec le coach. Je veux dire, que j'ai signé un contrat avec le CAB et non pas avec une autre personne. Si j'avais voulu agir comme un voyou, j'aurais interdit Batna à certaines personnes. Je suis un fils de famille et je n'ai jamais rencontré de problème avec le club qui m'a formé. Je ne veux pas qu'on me lèse, c'est tout. Comment ? Me dire verbalement de quitter le club n'est pas suffisant. Il faut me remettre un document qui l'atteste. C'est très facile de faire constater mon absence par l'intermédiaire d'un huissier. Est-il vrai que le comité vous a convoqué à 17 h mardi dernier ? Oui, le comité avec son président m'ont contacté et m'ont convoqué. Je leur ai expliqué ma démarche. Je voulais un document qui atteste de mon exclusion. On a appris que le comité a accepté votre demande ? Non, j'ai rencontré le comité et on m'avait annoncé que je recevrai le document le lendemain. Mais quelle ne fut ma surprise, quand le secrétaire du club m'avait remis tout un journal. Je veux dire un tas de feuilles. Non, je ne suis pas d'accord avec la démarche Qu'est-ce qui ne vous arrange pas ? On me raconte ma vie dans le rapport que le secrétaire m'avait remis. Ma prise de bec avec le coach en Tunisie fait, aujourd'hui partie de l'histoire ancienne. L'incident est clos et tout ce que je demande, c'est qu'on me remette un papier où il est mentionné le terme « exclu » avec la signature du président en bas du document et je me ferai oublier. Sinon ? Je continuerai à m'entrainer et gare à celui qui oserait m'en émpêcher. Il aura de mes nouvelles. Je sais que les dirigeants ont déposé un recours auprès de la Ligue. Je dois pouvoir me défendre. Ne craignez-vous pas de faire envenimer les choses ? Je ne cherche pas grand-chose, j'ai attendu suffisamment de temps pour agir à mon tour. Chacun veut sauver ses intérêts, et pourquoi pas moi ? Le coach avait été pris en grippe par certains supporters à la fin de la rencontre face à Blida. Pouvez-vous nous dire quelles sont les personnes qui sont derrière cette provocation ? Que voulez-vous que je vous dise ? Je n'en sais fichtre rien. Je n'ai plus rien à voir avec le coach, ni avec aucun autre dirigeant. Je suis Chaoui et je ne me fais pas marcher sur les pieds. En plus, je ne me cache derrière personne. Si quelqu'un me blesse, je le lui dis en face. Et j'interdis qu'on désigne qui que ce soit de ma famille, en l'accusant d'être derrière l'incident dont vous parlez. Cette équipe n'était pas en mesure de faire trois passes face à Blida et le public est connaisseur. L'affaire avec l'entraineur est maintenant terminée. Qu'on me donne le document d'exclusion si on ne veut plus de moi au CAB. De toutes les façons vous serez libre en juin… Heureusement, je serai libre en juin, mais je ne veux pas me faire avoir. Etes-vous prêt à revenir à l'entrainement avec le même staff technique, comme si de rien n'était ? Je suis un salarié du CAB. Je suis prêt à reprendre mon travail.