«Je sais que ceux qui me remplaceront un jour prendront soin de la JSK» Au cours de la long interview qu'il nous a accordée, le président de la JSK, Mohand Cherif Hannachi, a abordé plusieurs points qu'il n'avait jamais traités auparavant. Ce dernier s'est étalé sur le niveau actuel de la Ligue des champions, l'actuel système de compétition, des personnes qui exercent au sein de la direction, mais aussi l'après-Hannachi. «Cela fait maintenant plus de 47 ans que j'exerce mes fonctions au sein de la JSK. J'ai tout donné pour ce club. Aujourd'hui, je commence à me sentir fatigué. Je pourrais partir la conscience tranquille, car je sais que les personnes qui me remplaceront prendront soin de ce club.» «Le niveau de la Ligue des champions a régressé» Le président de la JSK n'a pas manqué de nous parler de la Ligue des champions africaine. En premier lieu, nous avons demandé au boss kabyle de nous donner son avis sur l'évolution de cette compétition ces 10, voire 20 dernières années. Mohand Cherif Hannachi nous dira : «Je trouve malheureusement que le niveau a nettement baissé au cours de ces dernières années. La Champion's League était vraiment d'un haut niveau. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Même si le niveau des sélections africaines a évolué, ce n'est pas le cas au niveau des clubs.» «Il y a de moins en moins d'équipes maghrébines qui atteignent le dernier carré» Concernant les équipes maghrébines en Ligue des champions, le président de la JSK a constaté que leur niveau a régressé ces dernières années. Il nous dira à ce sujet : «Il est clair que les équipes du Maghreb ont de plus en plus de mal à s'imposer en Ligue des champions. Je pense qu'il est venu le temps pour le football maghrébin de retrouver son vrai niveau à l'échelle africaine.» «Les joueurs étrangers ne transitent plus par le Maghreb» Selon le boss kabyle, plusieurs paramètres sont derrière la baisse de niveau des clubs maghrébins : «Tout d'abord, il faut souligner les conditions difficiles auxquelles sont confrontées les équipes maghrébines en Ligue des champions. Il n'y a qu'à voir ce que nous avons vécu ces deux derniers jours ici en Gambie. En second lieu, je pense que c'est le fait de l'absence de joueurs étrangers. On aurait pu les laisser jouer pour renforcer l'équipe. C'est le cas de Coulibaly et Asuka à la JSK. C'est dire que les joueurs africains ne transitent plus par le Maghreb, passant directement dans les championnats européens.» «L'ancien système était plus difficile» S'exprimant sur l'ancien et le nouveau système de compétition en Ligue des champions, le premier responsable du club trouve que l'actuel système est nettement meilleur que l'ancien. Pour la simple raison que le fait d'avoir la possibilité de disputer des matchs de poules est une excellente chose. Il dira à ce sujet : «Je pense que l'actuel système de compétition est nettement meilleur que l'ancien. Maintenant, nous avons seulement 3 matchs éliminatoires avant d'accéder aux poules. Ce système, qui a parfaitement bien fonctionné en Europe, a été bien accueilli aussi en Afrique.» «Ce sont les enfants du club qui peuvent garantir l'avenir de la JSK» Dans la deuxième partie de cet entretien, le boss de la JSK nous a parlé des enfants du club et le rôle qu'ils jouent au sein de la JSK. Il estime que seuls «les enfants du club peuvent garantir l'avenir de la JSK. J'ai confiance en eux et je sais qu'ils protègeront ce club qui représente la Kabylie. Il viendra le jour où ils prendront le relais.» «Ce sont des fils de famille, comme l'est Doudane, qu'il nous faut» Le président de la JSK nous a parlé d'anciens joueurs qui exercent actuellement au sein du club. Après avoir vanté les mérites de Amrouche et Karouf qui font du bon travail au niveau du staff, il nous a parlé de l'actuel président de section Karim Doudane. Il dira à son sujet : «Karim apprend beaucoup de choses au sein de la section du club. Ce sont des fils de famille, comme lui, dont le club a besoin.» «Boubrit est le bienvenu à la JSK» En parlant d'autres anciens joueurs, le président de la JSK a cité le nom de Boubrit. Il nous dira à son sujet : «Boubrit est le bienvenu à la JSK. C'est quelqu'un qui peut apporter un plus certain au club. Vous savez, la JSK ne ferme jamais les portes à ses enfants. Ils sont les bienvenus à tout moment.» «Une pensée pour Aouis» Mohand Cherif Hannachi n'a pu parler des anciens joueurs du club sans citer le nom du défunt Kamel Aouis. C'est avec beaucoup d'émotion qu'il nous en parle. «La JSK n'a fait que son devoir envers Kamel, que Dieu ait son âme. A chaque déplacement en France, je lui rendais visite. Mes frères étaient tout le temps à ses côtés. J'ai la conscience tranquille, car nous ne l'avons pas abandonné. Une chose est certaine, on ne l'oubliera jamais.» «Les joueurs ont été payés jusqu'au dernier centime» Concernant la régularisation financière des joueurs, le président de la JSK nous dira : «Tous mes joueurs ont été payés jusqu'au dernier centime. Je suis le seul président à l'avoir fait. Nous avons une gestion professionnelle au sens propre du mot. De plus, je suis le seul à me déplacer avec mon équipe là où elle joue. Je suis au courant de tout ce qui se passe à la JSK. Même les joueurs le ressentent. Je leur demande toujours de ne se préoccuper que de leur travail et moi je m'occupe du reste.» «Je ne m'empêcherai jamais de dire toujours les 4 vérités concernant l'EN» Dans la 3e partie de l'entretien qu'il nous a accordé, le premier responsable du club du Djurdjura s'est exprimé sur la sélection nationale. Hannachi a tenu à préciser : «Lorsque je donne des avis, certaines personnes n'apprécient pas cela. Je ne suis pas censé dire que du bien de la sélection quand même ! Lorsque ça ne marche pas, je le dis ouvertement. Je n'ai peur de personne. Il faut être sincère et dire les 4 vérités, que ça plaise ou non.» «Benchikha et Madjer ont leur place dans le staff de l'EN» Le président de la JSK n'a pas manqué de dire aussi, concernant l'EN, que «la sélection nationale appartient à tous les Algériens. On a tous le droit de donner notre avis. Que l'on soit présidents, techniciens ou supporters. Je ne vois vraiment pas pourquoi avoir peur de dire que le staff ainsi que l'équipe doivent être renforcés en prévision du Mondial. Des techniciens tels que Madjer et Benchikha ont leur place dans le staff. Le Mondial est une compétition d'un tout autre niveau. Il nous faut un staff étoffé.» «Je suis en contact permanent avec Ali Haddad» En dernier lieu, le président de la JSK a fait taire certaines rumeurs concernant ses relations avec Ali Haddad. Hannachi nous dira : «Je n'ai jamais interrompu les contacts avec Ali Haddad. Je suis en contact permanent avec lui. Nous parlons toujours du projet du stade. Mais je tiens à lancer un message aux responsables algériens afin de faire bouger les choses, car tout est bloqué. Il faut une aide des pouvoirs publics pour faire avancer les choses.»