La dernière défaite de l'Algérie face à la Côte d'Ivoire en quarts de finale de la Coupe d'Afrique aura été le dernier match pour Madjid Bougherra. Hier, à sa sortie du vestiaire, Bouggy s'est adressé à la presse et a évoqué sa retraite internationale. Une annonce déjà reçue par ses camarades il y a quelques jours. Feghouli et ses coéquipiers ont tenté de le convaincre de continuer l'aventure, tant il aura été impressionnant durant cette CAN. Madjid, très touché par les marques de sympathie de ses camarades, a répondu qu'il n'avait plus l'âge d'y aller et qu'il devait laisser sa place aux jeunes. Une sortie non souhaitée par Madjid compte tenu de l'ampleur du score face à la Côte d'Ivoire qu'il avait battu en 2010 à Cabinda mais qui demeure honorable pour l'ancien joueur des Rangers. Autrement dit, en décidant de s'arrêter là, Madjid est sorti par la grande porte, soit après une Coupe d'Afrique magnifique sortie par «Magic Bougherra». Gourcuff l'a félicité pour sa très bonne CAN C'est fini, mis à part le tournoi du Qatar où il sera normalement convoqué comme invité pour jouer au moins quelques minutes dans un match amical international, Madjid Bougherra n'endossera plus le maillot national. Il faut dire que sa bonne CAN a laissé plusieurs personnes sur leur faim, tant ils estiment qu'il est encore capable de rendre de loyaux services à la sélection. L'entraîneur Gourcuff, qui a confirmé la retraite du capitaine, l'a félicité pour sa très bonne Coupe d'Afrique. Madjid, le plus professionnel avec la presse Il est l'un des rares joueurs de l'EN à vouer un grand respect à la presse nationale, Madjid Bougherra est parti et laissera derrière lui l'image d'un gentleman qui a toujours su tirer ses camarades vers l'avant. Un comportement qui lui a valu les éloges de l'ensemble du groupe des Verts et de la presse algérienne, unanimes à saluer son comportement très professionnel. Madjid a toujours répondu aux sollicitations des journalistes avec le sourire et surtout en toute objectivité.
«Je ne garderai que les bons souvenirs de cette dernière CAN» Défaite et surtout élimination frustrante aux quarts de finale. Tout d'abord, un commentaire ? On est très déçus. Je pense que dans ce match, on a montré un beau visage. On s'est procurés pas mal d'occasions. On a maîtrisé le jeu. La Côte d'Ivoire n'a pas eu beaucoup d'occasions, mais c'est ça le haut niveau. Ça fait mal, parce que sur ce match, on ne méritait pas de perdre. Madjid, il faut avouer aussi qu'on n'a pas été très tranchants devant aussi... J'estime qu'offensivement, on a été meilleurs aujourd'hui que face au Sénégal. On a eu beaucoup plus d'occasions, mais au final, on ne gagne pas. Défensivement aussi, il y a eu beaucoup de fébrilité... Pas vraiment... sur les coups de pied arrêtés, oui, peut-être. Sur ce registre, on se sentait en danger. Après, quand on regarde bien le match, on remarquera vite qu'on était quasiment tout le temps dans leur camp. Ne pensez-vous pas que l'EN aurait mieux fait de laisser le monopole du ballon aux Ivoiriens et évoluer en contres ? Non, pas du tout. Je persiste. On a bien joué. On a fait ce qu'il fallait, sauf qu'on n'a pas su marquer le but de plus, surtout lorsque le score était d'un but partout. On les a dominés 10, 15 minutes. On les a fait douter, on s'est créés de belles occasions qu'on n'a pas su marquer. L'action ratée par Soudani était-il le tournant du match, selon vous ? Peut-être, même si je pense qu'on n'a pas le droit de prendre un but comme ça (il parle du second but). C'est votre dernière CAN. On imagine que vous êtes déçus de quitter une telle compétition à l'issue des quarts de finale seulement, non ? Oui, je suis déçu, mais je garderai toujours de bons souvenirs. Sur ce match-, je vais garder les choses positives, même si on s'est fait éliminer. La Côte d'Ivoire n'a pas dominé mais a gagné. Je pense qu'on n'a pas à rougir de cette défaite. On vous a vu à la fin du match vous diriger vers vos coéquipiers pour les consoler, eux qui étaient abattus par cette élimination. Vous avez tenu votre rôle de capitaine jusqu'au bout... Ce n'est pas par rapport à ça. A vrai dire, je n'aime pas montrer qu'on est tristes devant les gens. Il faut toujours relever la tête, rentrer dans le vestiaire. Il ne faut pas montrer nos faiblesses. On doit toujours se relever, car le football, ça passe vite et lendemain, on est dans un autre rendez-vous. Selon vous, cette équipe de Côte d'Ivoire est-elle plus forte que celle de 2010 que nous avons battue à ce même stade de la compétition ? Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, on a mieux dominé le match qu'en 2010. Cette année, la Côte d'Ivoire est encore plus costaude, avec plus d'individualités devant, à l'image de Bony, Gervinho et même Gradel. Dites-nous, qu'est-ce qui s'est passé sur les deux premiers buts qu'on a encaissés ? Sur le premier but, en fait, Bony se décale derrière moi. J'essaye de monter d'un cran pour le mettre hors-jeu, mais au final, il s'avère qu'il ne l'était pas. C'est le football, ça arrive. Pour ce qui est du 2e but, on le prend sur un coup de pied arrêté, et comme je l'ai dit tout à l'heure, on n'a pas le droit de prendre un but de cette façon. Comment a été la prestation de l'arbitre aujourd'hui, d'autant qu'on a vu que certains joueurs étaient furieux contre lui ? Quand on perd, c'est sûr qu'il y a un peu de frustration. Cela dit, je pense que l'arbitre était dans l'ensemble correct. Vous concernant, vous vous attendiez à revenir ainsi en force et faire une grande CAN ? El hamdoulilah. J'ai eu l'opportunité de jouer. J'ai saisi ma chance et donné le meilleur de moi-même comme à chaque fois. Je sors de cette compétition satisfait de mes performances individuelles.