Geoffrey Serey Die, qui a effectué un petit passage du côté de l'ES Sétif avant de rejoindre le club helvétique du FC Bâle et de marquer son nom en lettres d'or dans l'histoire du football international, est devenu champion d'Afrique avec les Eléphants ivoiriens. Rencontré à l'Estadio de Bata, juste après cette finale, Serey Die parle de cette rencontre face au Ghana, mais ne manque pas l'occasion de dédier le trophée aux supporters de l'ES Sétif. La victoire a été difficile à se dessiner... C''est vrai. Elle s'est dessinée dans la douleur. C'était une finale très serrée entre deux bonnes équipes qui voulaient à tout prix remporter le sacre. Le match s'est joué sur des détails comme il fallait s'y attendre. A vrai dire, on s'attendait tous à cette physionomie de rencontre. Généralement, les finales des grands tournois comme la CAN ou la Coupe du monde sont serrées, les deux équipes ne se partagent pas sur le terrain et c'est ce qui s'est passé lors de cette finale. Avez-vous ce sentiment de joie ? Et comment ! On n'a pas perdu la finale. Au contraire, on a remporté la Coupe d'Afrique des nations, un trophée qui est très cher et qui nous a fui pendant de très longues années. Aujourd'hui je suis fier d'avoir contribué à ce succès et à cette consécration que le peuple ivoirien a dû attendre depuis longtemps. Il ne faut pas oublier que la Côte d'Ivoire a perdu deux finales de la CAN en 2006 et 2012. Il fallait donc cette consécration. On vous a vu au four et au moulin durant cette rencontre... Oui, c'est une finale. Il faut se donner à fond dans un tel match pour ne pas avoir ensuite des regrets. J'ai essayé d'aider au maximum mon équipe pour gagner cette Coupe d'Afrique. Dieu merci, on a réussi à remporter ce tournoi, même si c'était dans la douleur. Je peux vous avouer que nous avons trouvé d'énormes difficultés sur le terrain face à un adversaire très solide. Justement, même si c'était la Côte d'Ivoire qui avait possédé la balle durant la majorité de la rencontre, les Ghanéens ont été dangereux. Est-ce que vous avez douté ? Non, pas du tout. On n'a jamais douté, après c'est vrai qu'il y avait des moments où nous avons été menacés. Je pense que c'est tout à fait logique du fait que l'adversaire est solide lui aussi. Ce n'est pas par hasard qu'ils sont en finale. Je pense que cette finale a regroupé incontestablement les deux meilleures équipes de ce tournoi. Sur le terrain, ç'a été serré. Il y avait trop de duels au milieu du terrain où il fallait marquer la présence. Les Algériens vous ont beaucoup soutenus face au Ghana pour avoir déjà été joueur dans le championnat local... Je suis très content aussi pour leur soutien. Je dédie d'ailleurs cette Coupe d'Afrique des nations aux supporters de l'ES Sétif. Si je suis devenu aujourd'hui champion d'Afrique, c'est grâce à l'ESS et surtout à ses supporters qui m'ont tout le temps soutenu, même durant les moments difficiles. Je ne pourrais jamais oublier ce passage à Sétif. Il me restera à jamais gravé dans ma mémoire. Vous semblez attaché à ces moments passés à Sétif. Je ne peux pas les oublier. Sétif a été le début de ma carrière professionnelle. C'est de l'ESS que j'ai pu rejoindre le FC Bâle pour devenir par la suite un joueur international. A Sétif, j'ai beaucoup progressé et c'est grâce à ce club que je suis devenu aujourd'hui un titulaire en sélection nationale. Donc, c'est tout à fait logique que je sois reconnaissant envers ce club, cette ville et surtout son merveilleux public.