Beaucoup de spéculations entourent actuellement l'attribution de la phase finale de la coupe d'Afrique des nations 2017. Prévue initialement en Libye, ce tournoi aura lieu finalement dans un autre pays, à cause du climat sécuritaire qui prévaut dans ce pays. Le retrait de la Libye a ouvert les portes à plusieurs pays pour se porter candidat à cette phase finale, dont l'Algérie et le Gabon. Justement, ça va se jouer entre ces deux pays, où beaucoup de choses sont dites à ce sujet. Le dossier algérien est en béton, plus que celui du Gabon, mais apparemment, ce dernier se trouve en pole position pour remplacer la Libye. Pour ce qui concerne l'Algérie, la balle est désormais dans le camp des décideurs algériens. Cette fois- ci, ça dépasse tout simplement Mohamed Raouraoua, président de la FAF. En effet, avec la visite de Issa Hayatou à Alger, qui va coïncider avec le match de la Supercoupe d'Afrique entre l'ES Sétif et Al Ahly, les responsables du pays doivent convaincre le président de la CAF, comme l'a fait Ali Bongo, président de la République du Gabon durant la phase finale de la précédente CAN en Guinée équatoriale. Il faut éviter le scénario de 1988 Les gens ne se souviennent sans doute pas de l'épisode 1988, mais on est tout près de le revivre encore une fois. En effet, l'Algérie avait réussi à remporter l'organisation de la phase finale de la CAN 1988. Le président de la CAF de l'époque, l'Ethiopien Tessema avait donné à l'Algérie l'organisation de ce tournoi, pour la première fois. Seulement, la presse algérienne avait descendu en flammes l'ancien patron de la CAF à cause d'une sanction à l'encontre d'un club algérien (éventuellement la JSK en 1986). Tessema n'avait pas admis les critiques et avait décidé de provoquer une réunion extraordinaire du comité exécutif pour délocaliser le tournoi vers le Maroc, après les critiques jugées très fortes. Il aura fallu attendre l'élection de Issa Hayatou pour voir l'Algérie décrocher l'organisation du tournoi. Cette fois-ci, les médias algériens doivent éviter cette erreur pour ne pas influer sur le dossier algérien et lui laisser des chances, même si elles sont minimes. Un revirement de situation n'est pas à écarter. Même en cas d'échec, ce ne sera pas la fin du monde Les choses vont être claires encore plus dès vendredi, lorsque le président de la Confédération africaine de football sera à Alger. D'ici là, on saura si l'Algérie aura des chances de remporter la CAN en avril ou non. En tout cas, même en cas d'échec, il faut dire que ce ne sera pas la fin du monde. Déjà, une question peut être posée. Que peut rapporter l'organisation d'une phase finale de la CAN ? L'Algérie aura à débourser entre 50 et 60 millions de dollars pour un tournoi de vingt jours, alors qu'avec un tel budget, chacun des seize clubs de Ligue 1 pourra bénéficier de son propre centre d'entraînement et faire un véritable pas vers le professionnalisme. Autrement dit, l'Algérie n'a rien à perdre dans les deux cas.